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Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Fiche de lecture : Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2023  •  Fiche de lecture  •  1 713 Mots (7 Pages)  •  92 Vues

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Texte 1

Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Introduction

Juste la fin du monde (qui s’est d’abord intitulé Les adieux puis Quelques éclaircies) est la pièce la plus connu de Jean Luc Lagarce, écrite en 1990 et jouée pour la première fois en 1999.

Louis, le personnage principal est un écrivain qui a quitté sa famille quelque années plus tôt. Il décide de revenir leur annoncer qu’i va bientôt mourir mais il n’y parviendra pas. La fable traite les sujets du retour, des relations de familles, et surtout, de la difficulté de communiquer sur ce qui est important.

L’extrait à analyser est le Prologue, forme héritée de l’antiquité, a la quelle est dévolue traditionnellement la fonction d’exposer le sujet.

Dés ce prologue, le personnage de Louis semble s’inscrire, par ailleurs, en résonance avec des textes traditionnels : le retour du fils prodigue dans la bible ou celui du roi Ulysse à Ithaque.

Cette forme traditionnelle entre en tension avec des éléments beaucoup plus modernes présents dans le texte : d’abord, celui-ci, constitué d’un monologue qui déploie une phrase unique d’une quarantaine de lignes, est écrite sous la forme de versets ; ensuite, la parole qu’il fait entendre est une parole qui avance par répétitions, corrections, parenthèses… qui échouent à clairement dire les choses.

La confusion est suscitée encore par la temporalité : Louis le protagoniste parle de sa mort comme d’une chose à la fois à venir et non advenu.

En quoi ce prologue annonce-t-il la tragédie à venir ? De quelle manière Louis évoque-t-il sa famille et en quoi le Prologue annonce-t-il la dimension tragique de la pièce ?

Dans e premier mouvement nous verrons une exposition tragique et lyrique qui présente la crise intérieure du personnage. Ensuite dans le second mouvement nous verrons l’annonce de l’intrigue et l’esquisse du portrait du personnage et enfin dans le troisième mouvement la mise en scène de Louis par lui-même.

Etude linéaire

  • Ce qui surprend d’embler c’est le monologue, une longue phrase avec que des juxtaposé.
  • Il nous fait part de sa pensée imitant les mouvements désordonnés de sa pensée
  • On remarque que la phrase est découpée sur la page avec plusieurs retour a la ligne. On a donc un texte a mis chemine entre la poésie et le théâtre. Les virgules sont le fruit de la réflexion.
  • L1 le prologue s’ouvre sur un groupe adverbial et un groupe nominal qui annonce le futur. Des les premières lignes le spectateur est face à des repères temporels confus.
  • L2 L’emploie du verbe aller à l’imparfait, permet d’envisager le futur à partir d’un repère passé.
  • L2 Plusieurs hypothèses peuvent être formulé 1° référence à un proche, son père, qu’il va rejoindre, 2° ou alors en mourant il ne fait que rejoindre tous les morts des autres temps et ne fait qu’accomplir une part obligée de notre destin, ce qui fait échos au titre, 3° Ou bien il fait référence aux innombrables morts du sida. En 1990 on en meurt systématiquement.
  • L3 Louis se présente au présent d’énonciation comme étant jeune, mais proche de la mort. Cette âge jeune est encadré par 2 mentions de la mort avenir.
  • L3 Présent d’énonciation sur le futur, en dépit de complément circonstanciel de temps, ils ne sont pas rattachés à un moment déterminé, une année précise.
  • L1,5,9,16,21 « l’année d’après » est répétée en anaphore à quatre reprises
  • L5 Reprise d’un élément du premier vers. Mais qui n’est pas d’avantage situé. On a une parole qui se répète : volonté de monter que la prise de parole est difficile.
  • L6,7 Le verbe attendre est suivis de 3 groupe verbaux, rythme ternaire, qui insiste sur l’absence de mouvement. Cette attente se traduit par une perte des repères, on le voit avec les tournures négatives.
  • L6,7 Le peu de temps qi est donné au personnage est vécu comme un temps long, pesant. Il y a presque une volonté de voir arriver la catastrophe finale, pour en finir. Le personnage est un mort en devenir dont toute l’existence est comprise dans cette entre-deux.
  • L6,8 On retrouve une épanalepse qui met l’accent sur une donnée temporel
  • L7 Avec le therme triché mise en place d’un thème qui sera récurant dans la pièce. Il n’est pas au négatif mais il est introduit par une connotation négative. 1° Est-ce une tricherie face au monde, 2° Est-ce une tricherie face a soit même.
  • L9 il ne s’agit plus de l’année qui le sépare de la mort mais l’année qui a suivit l’annonce de la maladie.
  • Le texte se teinte d’une couleur épic avec le lexique de la guerre.
  • On a la sensation d’être en face d’une personne se déplaçant en face de la ligne ennemis, en tant de guerre. L’ennemis est la mort ;
  • L10 Dans les premières lignes il n’y a que le pronom de la 1ere personne « je ». Ici on voit apparaitre le pronom personnelle indéfini « on » qui prend une valeur universelle.
  • L14 Le pronom personnelle « vous » implique le destinataire qui est d’abord Louis lui-même, mais cette extériorisation est aussi à destination du publique.
  • L16 Retour du late motive, cette difficulté à parler.
  • L17,20 Nouvelle répétition qui souligne encore la difficulté à parler
  • L18 Ce mot est mis en valeur car il est seul sir la ligne. Ce sentiment est lié au fait de se déplacer face à la mort imminente
  • L19 L’absence d’espoir renvoie à une dimension tragique traditionnelle, c’est une certitude obsédante. Le mot espoir est encadre par 2 mot négatif.
  • L21 Dernière apparition du late motive.

Ce premier mouvement est centré sur la présentation de Louis par lui-même et qui instaure une tonalité tragique et lyric. Ce premier mouvement nous dit de Louis l’opposition entre son jeune âge et sa certitude, son angoisse de mourir.

  • L22 Elle marque une rupture par rapport au mouvement précédent. Louis raconte ce qui précède le corps de la pièce, son projet d’aller voir sa famille. Ce qui est surprenant au théâtre le spectateur est rarement mis au fait de ce qui précède l’action avant que celle-ci ne commence. La thématique du retour de Louis se met en place.
  • L22 Le pronom personnelle « les » na pas de référent dans le texte mais c’est les membres de sa famille, il n’y a pas de lien affectif.
  • L22,23 Cette thématique du retour est mise en place, avec 4 verbes à l’infini avec le champ lexical du retour.
  • L22,23 On peut observer la quête identitaire de Louis. On observe un retour à ses origines avec l’emploie du déterminant possessif « mes ».
  •  L24 Le retour st articulé par un but, groupe prépositionnel infinitif. Le COD du verbe annoncé sera seulement donné à la ligne 34, ce suspense traduit encore une parole difficile.
  • L24-27 Il y a beaucoup de complément circonstanciel de manière, ils reprennent l’idée de précaution déjà rencontré au paravent.
  • L25 Il y a une volonté de précision mais avec douceur. Le therme précision entre en conflit avec les autres thermes. Le personnage est dans une volonté paradoxale, contradictoires d’exposer ses proches à sa réalité et en même temps de les protéger.
  • L26 Insertion à nouveau d’une parenthèse, signale une réflexion. Volonté d’imiter par son écriture le flux de la pensée.
  • L27 Trois fonçons différente et en même temps assez proche pour préciser les modalités de l’annonce.
  • L28,29,30 Louis fait son autoportrait en homme posé. Il reprend un polyptote pour qualifier son mode d’expression.
  • L30 Interrogation rhétorique
  • L31 Epanalepse qui reprends le complément circonstanciel de but
  • L32 Annoncé est corrigé, reformulé : épanorthose. La différence de sens entre annoncé et dire est importante. Le verbe annoncé suppose le besoin d’un public et d’une réaction de sa part. alors que le verbe dire suppose que c’est la parole même qui est vu comme essentielle. La mort de Louis n’est pas ce qui fera l’intérêt de a pièce, c’est bien le fait de le dire.
  • L34 Le COD des verbes annoncer et dire arrive enfin. L’adjectif épithète irrémédiable inscrit la pièce dans un horizon tragique traditionnel.
  • L35 Répétition de verbe annoncé difficulté a parlé. Le messager est un personnage traditionnel de la tragédie antique qui peut annoncer la mort. Cette image est renforcée par l’adjectif unique, qui souligne de l’annoncer soit même, comme s’il avait encore un peu de contrôle sur la situation.

Dans ce second mouvement Louis prépare le spectateur au contenu de l’intrigue, la manière dont il va dire sa mort à ceux qu’il désigne par « eux » ou « les ». Il prépare ainsi la crise familiale. Et trace son propre portrait comme narrateur.

  • L36 Il s’agit de faire comprendre au spectateur que Louis cherche à se mettre en scène.
  • L37-38 Tournure elliptique emphatique, insistance sur sa volonté de se mettre en scène comme un homme de décision, un individu de volonté avec les verbes « vouloir » et « décider ». Cette idée s’oppose à l’image de l’homme paralysée par la peur qu’il montrait au début du monologue. Cette volonté n’est qu’un paraitre, le personnage triche, joue un rôle on le voit avec la répétition du verbe « paraitre ».
  • L42 L’emploi particulier des pronoms, il y a une double interprétation. Les pronoms renvoient aux personnages de la pièce et ils s’adressent aussi au public
  • L44 dernier segment de la phrase, dernier complément circonstanciel de temps , qui renvoie au temps de la mort. Reprise du thème de la volonté, idée de responsabilité et de la maitrise de soi.

Louis dans le dernier mouvement de sa longue phrase trahit un peu sa fragilité. Il triche et donc introduit le théâtre dans le théâtre, nous assistons a un phénomène de mise en abime.

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