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Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce

Commentaire d'oeuvre : Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mars 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  880 Mots (4 Pages)  •  2 521 Vues

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Étude linéaire

Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce

Scène 3, Partie II

        Tout d’abord, cet extrait que nous avons étudier se situe dans la deuxième partie de l’oeuvre de Jean-Luc Lagarce. Juste la fin du monde est une oeuvre qui s’inscrit dans le tragique, dans cette scène on peut observer une tension électrifiante entre Antoine et Louis. Elle reflète la crise fraternelle des deux personnages, La scène 3 est monopolisée par Antoine qui va alors dévoiler ses ressentis vis à vis de Louis. A travers cette tirade, comment le contraste entre les deux frères est-il énoncé? Pour répondre à cette problématique, nous pouvons observer que cet extrait est divisé en 4 mouvements:

En commençant par le masque trompeur que porte Louis, puis leur opposition ancienne, pour continuer avec son départ douloureux et finir par l’ironie des ressentis d’Antoine.

Dans le premier mouvement, Antoine nous décrit Louis comme un personnage manipulateur et fourbe.

        En effet dès la ligne 2, la prise conscience d’Antoine nous montre à quel point son cadet est trompeur car Antoine a eu besoin de « des années peut-être » pour s’en rendre compte. Sa prise de conscience continue avec la répétition de « rien en toi n’es jamais atteint » à la ligne 1 et 3 et s’accentue davantage à la ligne 5. Puis dans les lignes 6 à 9, nous comprenons que le « malheur » de Louis fait entièrement parti de sa « personnalité », les propos d’Antoine sont bien explicites à ce sujet:  « c’est ta manière à toi, ton allure, ». Le comportement manipulateur de Louis se reflète avec « tu as choisis ça et cela t’a servi et tu l’as conservé », comme si tout était calculé par Louis depuis le début.

Dans le deuxième mouvement, la rivalité entre les deux frères est à son comble, Antoine revient sur les origines que leur opposition.

        Dès le départ, Antoine commence par évoquer le reste de la famille avec les pronoms « nous » et « notre », puis au fur et à mesure il change et emploie un déterminant possessif qui se raccorde au mot « faute ». Ici, Antoine marque sa rupture avec la famille en changeant de déterminant. Le champ lexical de la culpabilité est visible: « reprocher »,  « faute » et « responsables », celui-ci renvoie à Antoine qui porte tout ce poids. A la ligne 16, la proposition  « ce ne pouvait être que de ma faute » traduit bien les reproches qu’il fait à son frère. Antoine est victime d’un amour injuste qu’il exprime à la ligne 17 avec les adverbes « trop » et « pas assez » qui s’opposent en faisant référence à l’amour divergent qu’on leur portait. Des lignes 20 à 23, Antoine liste les obligations qu’il devait faire comme une corvée, alors que celles-ci ne sont que positives, Antoine est las. A la ligne 24, le malheur de Louis est une métaphore, Antoine dit: «  tu suais le malheur », cette utilisation du verbe « suer » illustre son malheur comme si Louis en débordait et que par conséquent, il s’en échappait de son corps.

Dans le troisième mouvement, il est question du départ douloureux de Louis.

        Antoine entre dans le vive du sujet avec sa gradation construite en parallélisme: « Et lorsque tu es parti, lorsque tu nous as quittés, lorsque tu nous abandonnas ». Ce changement de temps au dernier verbe le met en valeur, et l’adverbe « lorsque » insiste sur la brutalité de la chose. Cette même brutalité se retrouve dans la ligne suivante où l’expression « jeter à la tête » sonne comme une critique. Par la suite, nous remarquons qu’Antoine subit un lourd destin exprimé avec la «  fatalité », mais encore, avec le verbe « devoir » conjugué au passé simple. Effectivement, à la ligne 29, Antoine dit:  «  je dus encore être responsable », cette phrase sonne comme une triste évidence quant à la responsabilité d’Antoine. A la ligne 32, celui-ci se traite de « benêt », cela amorce l’arrivée du dernier mouvement.

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