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Dissertation Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce

Dissertation : Dissertation Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 853 Mots (8 Pages)  •  1 405 Vues

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Bittel Louis.                                                                                                                                                    1G2

DM Dissertation « Juste la fin du Monde »

Jean-Luc Lagarce

[pic 1]

        

        La tragédie est un genre littéraire apparue durant l’Antiquité. Ce genre littéraire caractérisé par la catharsis met en scène le fatum tragique d’un héros hors du commun, généralement personnage principal de la pièce, destiné à vivre une fin tragique, tel que le suicide ou la mort. Ici, nous verrons dans l’oeuvre Juste la fin du Monde de Jean-Luc Lagarce, inspiré de la parabole du fils Prodigue, le fatum tragique de Louis. Dans cette pièce, Louis viens annoncer sa mort à sa famille après près de huit années sans contact. Nous nous demanderons alors en quoi peut-on considérer que la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde comme la pièce du mal-être ?

Dans une première partie de cette analyse nous étudions la crise familiale puis dans une seconde la crise personnelle de Louis.

        Dans cette première partie nous allons voir que Louis est un étranger aux yeux de sa famille, puis que la communication est difficile entre eux, et enfin la jalousie d’Antoine auprès de son frère.

      Tout d'abord, dans cette pièce Louis est désigné comme un étranger aux yeux de sa famille. Il revient après près de huit années ce qui crée un froid extrême entre les personnages. Nous pouvons voir que Louis redécouvre sa famille de par les citations « ils ne se connaissent pas », « ils ne vont pas se serrer la main, on dirait des étrangers ». Après ce temps d'absence il rencontre même des personnages tels que Catherine la femme d'Antoine, son frère, comme nous le montre cette citation « Suzanne, ils se voient pour la première fois ! », « Nous aurions été heureux, évidemment, qu'il vous connaissent enfin ». Sa sœur Suzanne affirme même qu'elle ne se souvient pas de lui « je ne me souviens pas de toi ». Elle ajoute aussi « on ne te connaît pas ». Ses expressions montrent bien que le retour de Louis n'est pas accepté par toute sa famille, que ce soit par ses proches comme son frère ou sa sœur et même sa mère qui malgré elle essaye de prendre sa défense mais n’y arrive pas vraiment.

      Dans cette famille la communication est très difficile, nous retrouvons tout au long de la pièce l’épanorthose. Lors de leur rencontre après le passage de la porte de la maison familiale par Louis, nous voyons immédiatement que la communication est très compliquée, personne ne sait vraiment quoi dire et tous les personnages se retiennent. Ils sont comme des inconnus. Nous pouvons le voir avec les hésitations « tu lui sers la main ? », « Je vous embrasse, elle a raison, pardon, je suis très heureux, vous permettez ? ». Une distance se crée même entre les personnages comme nous pouvons le voir ici « je suis mal à l'aise, excuse-moi, excusez-moi, je ne t'en veux pas, mais tu m'as mis mal à l'aise et là, maintenant, je suis mal à l'aise ». Cette expression montre que Louis ne sait pas vraiment s’il doit tutoyer ou vouvoyer Catherine et nous retrouvons même ici la reprise anaphorique avec « mal à l'aise ». Nous rencontrons même une incompréhension « je ne sais pas pourquoi il a dit ça, je n'ai pas compris, pourquoi est-ce que tu dis ça ? ».

      Enfin tout au long de cette pièce nous retrouvons une jalousie de la part d'Antoine, son frère en raison de l'admiration de Suzanne, pour Louis que nous le retrouvons avec la tirade de la scène 3, dans l'acte 1. Dans cette dernière nous retrouvons à la fois l'amour admiratif à Louis mais également son blâme « et nous éprouvant les uns et les autres, ici, tu le sais, tu ne peux pas ne pas le savoir, une certaine forme d'admiration », « tu sembles m'écouter sans m’interrompre » . Tout cela énerve le frère Antoine qui voit Louis au centre de l'attention ce qui déclenche une jalousie extrême et même sa colère. Il évoque qu'il a toujours dû céder aux caprices de son frère aîné « toujours j'ai dû céder ». Il aborde le sujet que personne ne l'aime ici, « Qu'on ne t’aimait pas, que personne, jamais, ne t’aima ». Lors de cette dispute, il est utilisé les mots « tu me touches : je te tue. ». Cette affirmation de la part d'Antoine montre sa haine envers son frère.

        

        Ainsi cette première partie nous a permis de nous rendre compte de la crise familiale qu'il y a dans cette pièce. Cette crise viens même aggraver la crise personnelle de Louis comme nous allons le voir dans la seconde partie.

        

        

        L’examen de ce texte nous a permis de voir les différentes crises traversées dans cette pièce de théâtre. Tout d’abord nous avons la crise personnelle de Louis qui vient annoncer sa mort mais qui finalement parle de tout sauf de ce que pourquoi il est venu. Suite aux conflits, la crise familiale intervient, chacun se laisse emporter par ses émotions et prend le risque de rompre les liens familiaux. Louis, n’accomplit pas sa quête de héros ce qui accentue sa crise personnelle. Nous pouvons donc affirmer que la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, est la pièce de mal-être à cause des personnages qui ne veulent pas faire de concessions pour s’accepter les uns les autres. Nous pouvons donc nous demander si nous pouvons toujours compter sur notre famille en cas de crise.

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