Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Juste  la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Exposé

Raphaël      

Beaucourt

1er07

Jean-Luc Lagarce est un dramaturge français né le 14 février 1957 et mort le 30 septembre 1995. En 1990, il publie une pièce de théâtre, Juste la fin du monde. Dans cette pièce, Louis, 34 ans, décide, après 12 ans d’absence, de revenir dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. C’est un dimanche, que se retrouvent Suzanne, sa sœur, Antoine, son frère, Catherine la femme d’Antoine et leur mère. Dès le titre, la pièce laisse présager une tragédie versée dans le comique ou dans l’humour noir. La question que nous devons nous poser est en quoi la pièce de théâtre « Juste la fin du monde » est un mélange de registres comique et tragique ?

Tout d’abord, « Juste la fin du monde » est formée comme une tragédie. En effet, dans le prologue de Louis, Il fait une prolepse, comme une prophétie, en racontant des faits qui s’effectueront plus tard, par exemple : « Plus tard, l’année d’après / J’allais mourir à mon tour ». Cette scène peut s’apparenter à une tragédie grecque, par exemple l’un des plus connu, Sophocle qui a écrit Ajax ou bien Electre. On annonçait souvent de manière mystérieuse ce qui allait se passer plus tard, ici c’est sa propre mort qu’affirme le personnage. Le fait d’annoncer sa mort prochaine donne un effet de fatalité, c’est aussi appuyé avec la répétition du verbe « mourir ». Face à cette mort, Louis semble figé, immobile « j’attendais, ne rien faire ». Il semble vide, il emploie souvent de la négation, comme « ne ». Pourtant il ne semble pas agacer, en tout cas il ne montre pas. Ce prologue est basé sur la mort certaine de Louis, dont nous n’avons aucune information sur la cause de son décès prochain.

Le tragique c’est aussi une histoire de famille, c’est même le plus souvent le sujet centrale du tragique. En effet, Louis n’a pas vu sa famille depuis 12 ans « je décidais de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage » Le champ lexical employé ici est celui du retour. Louis est partit, nous ne savons pas pourquoi mais nous pouvons formé une hypothèse. Nous pouvons penser que « Juste la fin du monde » reflète la vie de Lagarce, nous savons qu’il avait le SIDA, une maladie très mal soigné à cette époque « de nombreux moi que j’attendais d’en avoir finis » Il sait qu’il lui reste très peu de temps à vivre, c’est donc pour cela qui revient voir sa famille. Par ailleurs, en 1990, être homosexuel était encore mal vu, et nous savons aujourd’hui que l’auteur de cette pièce de théâtre était homosexuel. Cela nous laisse croire que sa famille n’acceptait pas qu’il aime les hommes, et donc il serait partit. Il dit « pour annoncer lentement, avec soin, avec soin et précision » ou bien « lentement, calmement, d’une manière posé » Cette succession d’adverbe affirme que Louis doit annoncer quelque chose, sa mort prochaine ? Son homosexualité ?

Ensuite, on aurait tort de considérer « Juste la fin du monde » comme une pièce uniquement tragique. Jean-Luc Lagarce c’est impliqué de l’ironie à l’égard de ses personnages, comme le souligne le titre de la pièce Juste la fin du monde. La fin du monde renvoie à une situation catastrophique ; l’adverbe juste ajoute une touche d’ironie qui dédramatise la situation. En effet,  les figures de style présentes dans cette pièce de théâtre forme un registre comique, par exemple « C’est pénible, ce n’est pas bien. Je suis mal à l’aise, excuse-moi, excusez-moi, je ne t’en veux pas mais tu ma mise mal à l’aise et là, maintenant, je suis mal à l’aise » Tout le long de cette pièce se résume l’échec du dialogue, chacun a la difficulté de dire à l’autre ce qu’il voudrait exprimer, Louis le premier avoue qu’il « ne trouve pas les mots » Ce style d’écriture s’apparente à l’épanorthose la figure de style dominante dans ses pièces, qui consiste à nuancer ses propos, montre la difficulté aux personnages a exprimer leur sentiments.

...