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Cas pratique droit des biens

Étude de cas : Cas pratique droit des biens. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2021  •  Étude de cas  •  1 592 Mots (7 Pages)  •  342 Vues

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Le 21 février 2012, la Chambre commerciale de la Cour de cassation a rendu un arrêt portant sur les conditions strictes prévues par la loi, selon lesquelles une sociétésituations lors desquelles une société en formation, non immatriculée puisse commencerau RCS (Registre national du commerce et des sociétés) commence à fonctionner, et à accomplir des actes juridiques. En l’espèce, une société immatriculée depuis le 21 février 2005 au RCS (Registre national du commerce et des sociétés) , nommée Dolce Vita, a passé des actes juridiques (des contrats) le 20 janvier 2005 et le 1er février 2005 avec d’autres sociétés. Ces contrats ont rencontré des difficultés empêchant leur aboutissement, mais surtout, ouvrant une procédure judiciaire entre les sociétés. La société Dolce Vita a assigné plusieurs des sociétés en justice, on ne connait pas la décision rendue par la cour en première instance. En cour d’appel, la société Dolce Vita a sollicité le prononcé de la résiliation de ces conventions et la condamnation des sociétés avec qui elle avait passé les contrats, au paiement de dommages et intérêts. Les sociétés attaquées ont soulevé reconventionnellement la nullité des deux conventions. Le 5 octobre 2010, la Cour d’appel de Montpellier a rendu un arrêt déboutant les demandes de la société Dolce Vita et acceptant la demande reconventionnelle en nullité, aux motifs que les contrats en question, conclus, n’avaient pas été régulièrement repris et que celui qui signe les contrats litigieux n’avaient pas la capacité juridique de contracter pour le compte et au nom de la société non immatriculée. La société Dolce Vita forme alors un pourvoi en cassation, la société estime que les contrats étaient valables pendant la période de formation (lorsque la société n’était pas immatriculée au RCS). La société Dolce Vita estime aussi que la nullité des contrats requise par la Cour d’appel est une nullité relative dont seul Dolce Vita peut se prévaloir. Enfin, Dolce Vita estime qu’une exécution postérieure du contrat à l’immatriculation permettait de recouvrir l’irrégularité. La Cour de cassation se demande alors si une société non immatriculée au RCS peut passer des actes juridiques, de manière valable et sans être représentée. et, à défaut, de telles conventions sont-elles frappées de nullité relative ou absolue ? Par un arrêt du 21 février 2012, la Cour de cassation rejette le pourvoi de la société Dolce Vita et approuve la décision rendue par la cour d’appel le 5 octobre 2010 car la société en formation n’était pas immatriculée au RCS et donc elle n’avait pas la personnalité juridique l’autorisant à passer des actes juridiques. La Cour de cassation ajoute que la nullité frappant les contrats passépassés par une société non immatriculée est une nullité absolue, et non relative. La Cour de cassation affirme qu’une exécution postérieure du contrat à l’immatriculation de la société, ne peut pas couvrir l’irrégularité de la société Dolce Vita, il n’y a donc pas de ratification ni de substitution de la société Dolce Vita. Il s’agit d’étudier les raisons de la nullité des actes juridiques accomplis par une société non immatriculée (I), puis d’analyser les conséquences pour un contrat frappé de nullité absolue (II)

I. Les actes juridiques passés par une société non immatriculée au RCSen formation sont frappés de nullité.

La décision rendue par la cour d’appel de Montpellier, confirmée par l’arrêt du 21 février 2012, applique parfaitement le droit des contrats et affirme qu’un acte juridique accompli par une personne incapable de le faire (A), est frappé de nullité (B).

A) Une société est incapable de passer des actes juridiques si elle n’a pas de personnalité juridique.

En droit français, une société ne peut pas passer un acte juridique avec une autre personne si elle n’est pas reconnue comme une personne morale et ne dispose pas d’une personnalité juridique, cette absence de personnalité juridique la rend juridiquement « incapable ». Alors, afin de disposer d’une capacité juridique et d’être reconnue comme une personne morale, une société commerciale doit acquérir une reconnaissance légale d’habilitation à accomplir des actes juridiques, pour cela elle doit s’immatriculer au RCS (Registre national du commerce et des sociétés). En effet, depuis la loi du 24 juillet 1966, l’article L. 210-6 du Code de commerce dispose que « les sociétés commerciales jouissent de la personnalité morale à dater de leur immatriculation au registre du commerce et des sociétés ». En l’espèce, la société commerciale Dolce Vita qui a passé des contrats avec des sociétés le 20 janvier 2005 et le 1er février 2005, est immatriculée au RCS depuis le 21 février 2005, elle a donc acquis la personnalité juridique et est reconnue comme une personne morale depuis le 21 février 2005. Ainsi, la société commerciale Dolce Vita n’avait aucune capacité juridique et était donc parfaitement incapable d’accomplir des actes juridiques, cette dernière n’a pas respecter son obligation d’immatriculation, elle aurait dû attendre d’être immatriculée au RCS avant

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