LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le classicisme

Synthèse : Le classicisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2020  •  Synthèse  •  1 487 Mots (6 Pages)  •  617 Vues

Page 1 sur 6

Lopez Sarria Iker & Kyriakopoulos Clara  

LE CLASSICISME

Le classicisme est un mouvement culturel, esthétique et artistique qui se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection, son maître mot est la raison.

1. Dates de ce mouvement

Le classicisme est un mouvement apparu en France, et plus largement en Europe, entre le XVIIet  XVIIIe siècle, de 1660 à 1715. Ce mouvement se termine par la mort de Louis XIV et sera succédé par les Lumières.

 2. Contexte politique et sociale

Le classicisme s’est construit en parallèle au pouvoir mis en place, le règne de Louis XIV qui, en 1661, met en place la monarchie absolue, un régime politique dans lequel le roi à tout le pouvoir. L’absolutisme a une administration puissante et centralisée un royaume sous contrôle, qui va imposer une stabilité politique et économique qui favorisera l’émergence d’une nouvelle esthétique qui illustre la gloire du Roi Soleil. 

3. Contexte religieux : les jansénistes et les jésuites

Louis XIV avait compris l'importance de la religion pour son métier de roi, car l'absolutisme repose sur une monarchie de droit divin. Il a un intérêt à défendre l'unité de foi de son royaume et à préserver son autorité sur l'Église de France, Louis XIV n'hésite pas à s'opposer à la papauté, ni à lutter contre jansénistes et protestants.

Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique, qui se développe au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l’église catholique, et à l’absolutisme royal qui affirment que l’homme vit dans le péché, et que seule la grâce divine peut le sauver. Tandis que pour les jésuites, l’homme est libre de faire son salut par ses actes. Mouvements religieux qui ont divisées l’église catholique.  Les jésuites s’opposent fortement aux jansénistes (Pascal et Racine) dont l’abbaye détruite sous les ordres du roi. Ces derniers furent condamnés en 1771.

4. Contexte intellectuel

Durant le XVIIe siècle, ouvrirent un grands nombre d’académie dans le sens de compagnies de gens de lettres, d'écrivains, d'artistes, de savants et d'amateurs, qui se communiquent mutuellement leurs découvertes, leurs recherches et leurs travaux. L’Académie Française mise en place en 1634 par le cardinal Richelieu, le 1er ministre de Louis XIII. L’objectif sera de codifier la langue française et les œuvres produites par les différents auteurs. Fixer les règles d’orthographe et de grammaire pour donner au français une unité et une cohérence.

5. Idéale classique

  • L’honnête homme

L’honnête homme incarne le modèle social idéal. Homme du monde et de cour, il respecte les usages et se comporte avec naturel. Il s’intéresse aux arts et aux sciences et se conduit selon la raison. Il refuse les excès, est mesuré en tout, et est capable de maîtriser ses émotions et il saura, sans hypocrisie, de s'adapter à la société dans laquelle il vit. Il est aussi tolérant, cultivé, et manie l'art de la conversation. L'honnête homme se gardera donc de choquer par son comportement agressif ou même sa mauvaise humeur (pensons à l'Alceste de Molière).

  • L’imitation des Anciens

Le mot classicisme, du latin classicus « de première classe », dont le français a retenu l′idée de qualité, d′excellence ou également le sens de « caractère des œuvres littéraires qui se réfèrent à l’art antique ».  Au XVIIe siècle, tous les auteurs grecs et latins sont considérés comme des modèles d'une perfection indépassable, qui respecte certaines règles et se fonde sur la raison. Le théâtre classique se base sur les règles du théâtre du philosophe Aristote. Les écrivains classiques imitent l’antiquité : Molière s'inspire de Térence, Racine d'Euripide ou de Sophocle et La Fontaine d’Ésope. En effet La Cigale et la Fourmi de  Jean de La Fontaine s'agit d'une réadaptation d'une fable d'Ésope.

6. Esthétique classique

  • Devise : « plaire et instruire »

Le théâtre du XVIIe siècle est dominé par l’esthétique du classicisme qui impose aux dramaturges de plaire par le vers et l’élégance du vocabulaire et instruire à travers la délivrance d’un message moral. Dans Les Fables La Fontaine cite : « En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire, - Et conter pour conter me semble peu d'affaire. »

  • Règles des trois unités du théâtre

Les trois unités du théâtre aussi appelées les unités aristotéliques sont les unités d’action de temps et de lieu. Boileau dans son Art Poétique cite : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli/ Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. ».  Ces règles ont deux buts principaux. D'une part il s'agit de rendre l'action théâtrale vraisemblable, car les décors n'ont pas besoin de changer et l'action se déroule en un temps qui pourrait être le temps de la représentation. D'autre part l'action est plus facile à suivre, car les intrigues linéaires centrées sur peu de personnages sont plus vraisemblables par rapport les intrigues compliquées mêlant de nombreux personnages ou le dramaturge devrait expliquer tout ce qui s'est passé pendant tout ce temps, ce qui contrarie le principe de l'unité d'action et vient distraire le spectateur de l'action principale.

...

Télécharger au format  txt (9.5 Kb)   pdf (487.5 Kb)   docx (367.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com