Le Classicisme

Le classicisme

1. Dates et contextes historiques.

Le classicisme est un mouvement artistique et littéraire qui se manifeste du XVIIe au XVIIIe siècle. Il s’illustre notamment au théâtre, en musique, en poésie, en peinture, en architecture, etc… Il tend vers la perfection et la beauté à travers des sujets nobles. Ces sujets sont souvent inspirés de l'antiquité ou de la mythologie gréco-latine.

La monarchie absolue mise en place par Louis XIII et par Louis XIV a permis à la France de devenir un des états les plus puissants d’Europe. Le classicisme est apparu suite à un besoin de garder son influence sur le peuple et les souverains étrangers. Il permet au pouvoir français de s’afficher avec une image qui le présente au sommet de sa puissance. Le paraître est devenu l’élément primordial à la cour.

2. Caractéristiques et principes

La peinture classique est un idéal de beauté à travers des sujets nobles (religion, figures héroïques, victoires, pureté des femmes, mythologie grecque, etc…). Elle permet d’affirmer la primauté du dessin sur la couleur, de la symétrie et de la clarté de la composition sur le mouvement. Elle sert également à approfondir l’étude du nu, et de l’anatomie. Elle respecte la “hiérarchie des genres” : la peinture d’histoire est considérée comme le “grand genre”. Viennent ensuite, en valeur décroissante : les scènes de la vie quotidienne (dites “scènes de genre”), les portraits, puis le paysage et enfin la nature morte. Elle fait correspondre à cette hiérarchie, une hiérarchie des formats : grand format pour la peinture d’histoire et petit format pour les natures mortes. Elle imite les anciens et la nature.

L’art classique essaye de renouer avec l’Antiquité. C’est un art d’éternité. Les jambes, les bras, une épaule peuvent apparaître mais le peintre classique déshabille beaucoup moins ses personnages que le peintre baroque. Dans certains portraits seulement, le costume contemporain réapparaît. Le peintre classique évite les attitudes outrées et celles qui, uniformément évoquent le mouvement.

3. Hyacinthe Rigaud

Né le 18 juillet 1659 à Perpignan en France. Décédé le 29 décembre 1743 à Paris. Le jeune Rigaud a un don inné pour la peinture. Petit-fils de peintres-doreurs en Roussillon, formé dans l’atelier paternel de tailleur d’habits, Hyacinthe Rigaud se perfectionne auprès d’Antoine Ranc à Montpellier dans les années 1671, avant de gagner Lyon quatre ans plus tard. C’est dans ces deux cités qu’il se familiarise avec la peinture flamande, hollandaise et italienne, celle des Rubens, Van Dyck, Rembrandt ou Titien, dont il collectionne plus tard les œuvres. Il part faire quelques années d’études à Montpellier dans le but de parfaire ses quelques connaissances, puis monte sur Paris. Il acquière rapidement une réputation de portraitiste au sein de la haute bourgeoisie, ce qui l’amène tout naturellement à intégrer la cour du roi pour travailler dans son entourage. Son succès s’explique notamment par sa compréhension des désirs de ses modèles ; la mode étant aux grands tableaux décrivant des personnages expressifs avant tout. Sa notoriété allant croissant, il eut comme clients de nombreux

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