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La cantatrice chauve

Commentaire de texte : La cantatrice chauve. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2015  •  Commentaire de texte  •  869 Mots (4 Pages)  •  1 093 Vues

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● Introduction
[Présentation de l'auteur + œuvre] 
Après le départ du pompier, les deux couples Martin et Smith, qui sont ensemble depuis la scène 7) reviennent à leur place. La conversation reprend, sautant du coq à l'âne et se déstructurant de plus en plus. 
En quoi cette scène finale pousse l'absurde à son paroxysme ?
Nous analyserons comment le comique est associé à la mise à mort du langage (« tragédie du langage », dixit Ionesco) et nous étudierons les caractéristiques de ce dénouement. 

● 1er axe
* Tout au long de cette scène, la phonétique va l'emporter sur la sémantique et langage se détruira pour n'être plus que cacophonie. Nous allons tenter de recenser ce qui dans cette déstructuration, crée la comique. 
* Des associations inattendues dynamitent les proverbes. Ainsi, « qui vole un œuf, vole un bœuf » devient « j'aime mieux pondre un œuf que voler un bœuf ». Le mot « œuf » amène un verbe qui lui est lié par analogie « pondre » mais qui entraine une perte de sens. Ou encore « celui qui vend aujourd'hui un bœuf, demain aura un œuf » qui change le verbe et l'ordre du proverbe initial. 
* Des banalités se transforment en proverbe « Dans la vie, il faut regarder par la fenêtre » qui se transforme en généralité par l'expression « dans la vie » et le présent de vérité générale. 
* Certains de ces faux proverbes viennent directement de la méthode Assimile comme « la maison d'un anglais est son vrai palais ». 
* Un jeu sur la polysémie démonte un cliché (le cercle vicieux) : « Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux ». La mot « vice » est ici associé au plaisir de la caresse et l'expression habituelle change de sens. 
* Des noms de poètes et d'écrivains sont scandés pêle-mêle « Coppée Sully », « François Prudhomme ». La réplique « Elle est brisée » fait référence à un vers de Sully Prudhomme : « Il est brisé », poème « Le vase brisé ». 
* Des masculins sont mis au féminin « Espèce de glouglouteur, espèce de glouglouteuse ». Une consonne est ajoutée à un mot « cacade > cascade » et l'expression s'amplifie tandis que d'innombrables répétitions tiennent lieu de langage comme « cacaotés, cacaotés... ».
* Des confusions homophoniques rendent la phrase indécodable : « Le pain est un arbre tandis que le pain est aussi un arbre ». Nous remarquons un jeu de sur les sonorités et homophones. 
* Les mots sont enchainés par des jeux de sonorité comme « le pape dérape, la soupape a un pape » ou « bizarre, beaux-arts, baiser ». Puis, 12 répliques jouent sur la rime en « ouche ». 
* Le non-sens des propos fait penser à l'écriture automatique des surréalistes. Les personnages s'adonnent à l'énumération des lettres ou profèrent des onomatopées : « teuf, teuf... ». Ils finissent par échanger des monosyllabes : « c'est, pas, par, là, c'est, par, ici ». 
* L'arrêt brusque des paroles signalée par la didascalie « les paroles cessent brusquement » donnent l'impression qu'un interrupteur a été actionné.
* Dans cette scène, toutes les ressources du langage ont été exploitées et tournées en dérision produisant ainsi l'absurde et le comique. 

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