LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Fiche de lecture - Le Prince de Machiavel

Fiche de lecture : Fiche de lecture - Le Prince de Machiavel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2021  •  Fiche de lecture  •  3 542 Mots (15 Pages)  •  615 Vues

Page 1 sur 15

Fiche de lecture

 Nicolas Machiavel, Le Prince (1532)

  1. Introduction

Il est difficile d'évaluer les œuvres de Machiavel, principalement en raison de la complexité de sa personnalité et de l'ambiguïté de ses idées, qui sont encore aujourd’hui largement interprétées. C'était un homme intellectuellement doué, un observateur extraordinairement perspicace doté d'une rare intuition. Il était capable de sentiment profonds et de loyauté, extrêmement honnête et travailleur, et ses écrits révèlent un amour des joies de la vie et un sens de l'humour vif. Pourtant, le nom de Machiavel est souvent utilisé comme synonyme de trahison, de perfidie et d'amoralité politique.

Cela s'explique en partie par des raisons religieuses, la condamnation de ses écrits par les protestants et les catholiques. La raison en était la critique du christianisme et de la papauté en particulier, selon Machiavel, la papauté sapait les prouesses militaires et jouait un rôle négatif, provoquant la fragmentation et l'humiliation de l'Italie. En outre, ses opinions ont souvent été déformées par les commentateurs et ses phrases sur l'établissement et la protection de l'État ont été sorties de leur contexte et citées afin de renforcer l'image de Machiavel comme conseiller malveillant des souverains.

En outre, Le Prince est considéré comme son œuvre la plus caractéristique, il est très facile d'y sélectionner des passages qui prouvent clairement que l'auteur approuve le despotisme et qui sont en contradiction avec les normes morales traditionnelles. Dans une certaine mesure, cela peut s'expliquer par le fait que le Prince propose des mesures d'urgence dans une situation d'urgence. Cependant, l'aversion de Machiavel pour les demi-mesures ainsi que son goût pour la présentation spectaculaire des idées ont également joué un rôle. En même temps, il considérait la politique comme un art indépendant de la moralité et de la religion, du moins lorsqu'il s'agit de moyens plutôt que de fins, et s'exposait à des accusations de cynisme en essayant de trouver des règles universelles d'action politique fondées sur l'observation du comportement humain réel plutôt que sur des spéculations sur ce qu'il devrait être.

Selon Machiavel, ces règles se trouvent dans l'histoire et sont confirmées par les événements politiques contemporains. Dans la dédicace à Laurent de Médicis au début de l’ouvrage, Machiavel écrit que rien ne lui est plus précieux que la compréhension des actes des hommes élevés en pouvoir, acquise « soit par une longue expérience des affaires des temps modernes, soit par une étude assidue de celle des temps anciens »[1]. Machiavel utilise l'histoire pour étayer, par des exemples soigneusement choisis, les maximes de l'action politique qu'il a formulées en se fondant sur sa propre expérience plutôt que sur des études historiques.

Le Prince est l'œuvre d'un dogmatique et non d'un empiriste ; il s'agit encore moins de l'œuvre d'un homme candidat à une fonction (comme on l'a souvent supposé). Il ne s'agit pas d'un appel froid au despotisme, mais d'un livre empreint de sentiments élevés, d'indignation et de passion. Machiavel cherche à montrer la différence entre les modes de gouvernement autoritaire et despotique. Les émotions atteignent leur paroxysme à la fin de l’ouvrage, l'auteur réclame une main-forte, un sauveur de l'Italie, un nouveau souverain capable de créer un État puissant et de libérer l'Italie de la domination étrangère des « barbares ».


  1. Résumé de l’ouvrage

Dans son œuvre, Machiavel parle des formes de gouvernement des États qui, selon lui, existent. Il les divise en monarchies et en républiques et révèle les caractéristiques de ces formes de gouvernement. Machiavel parle de la chance comme d'un moyen de parvenir au pouvoir, mais la qualifie d'insuffisante. Il met donc l'accent sur la puissance des armes et la vertu du dirigeant. Armes et vertu, selon Machiavel, se complètent, ce qui est la clé du succès.

L'auteur parle des particularités des États religieux, qu'il place dans une catégorie à part. Machiavel parle des moyens de conserver des États religieux et des subtilités de leur fonctionnement qu'il faut connaître pour conserver un état.

L’ouvrage parle des traits de caractère qui devraient être inhérents à un dirigeant. Il parle des qualités animales qu'un bon dirigeant doit avoir, l'utilisation d'animaux, comme un lion ou un renard, n'est qu'une métaphore, nécessaire pour décrire plus clairement ce à quoi doit ressembler un dirigeant. En parlant de vertu, Machiavel met en avant la bonté, la générosité, l'humanité et la miséricorde. L'auteur décrit en détail l'influence de ces traits sur l'image du souverain, ses actions et la dépendance de l'attitude de ses sujets envers lui. Il est important de noter qu’il met en avant la réputation comme une vertu et explique de manière impartiale comment la haine ou le mépris du peuple se forme à cause de cette réputation.

Machiavel se sert de l'histoire et des actions des dirigeants du passé pour illustrer le fonctionnement de certains systèmes de bonne ou de mauvaise gouvernance. Il décrit en détail les techniques habiles et splendides qui ont apporté le succès ou la défaite à leurs créateurs. Sans parti pris, sans principe et libre de tout préjugé, Machiavel décrit habilement chaque détail. Au-delà de la conquête, Machiavel énonce les règles pour rester au pouvoir et les façons dont les anciens ordres peuvent perturber le nouveau système de gouvernement. Machiavel peut être cruel et inhumain dans son discours, mais c'est le prix à payer pour la position de dirigeant, selon le penseur.

Lorsqu'il parle des sources de ses connaissances, il cite l'expérience comme seule source. Et il est impossible de ne pas être d'accord avec cette affirmation, car Machiavel a passé sa vie à observer, tant simplement de l'extérieur que dans son travail diplomatique, qu'il a poursuivi sans relâche tout au long de sa vie. De ses observations, il a tiré de précieuses connaissances qu'il a développées dans son ouvrage.

Il traite de la conduite de la guerre par un bon dirigeant, parle de la manière de diriger une armée, de sa formation et de son entretien. L'auteur parle des types de troupes, de leurs avantages et de la manière de les utiliser efficacement pour obtenir un avantage au combat. Machiavel énonce des règles importantes de la stratégie de guerre et de l'équilibre des pouvoirs en politique. Il donne des conseils importants sur la manière de conduire les affaires et fournit des exemples utiles de la manière dont la stratégie fonctionne en action. Notamment, lorsqu’il développe les avantages des forteresses, et de la nécessité ou non pour un dirigeant de s'en servir pour se défendre. Machiavel aborde également la question de l'économie. L’œuvre contient des conseils utiles sur la manière d'économiser l'argent et de ne pas en gaspiller, mais de le dépenser efficacement, tout en dirigeant l'État et en faisant la guerre.

...

Télécharger au format  txt (22.4 Kb)   pdf (112.8 Kb)   docx (19 Kb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com