Fiche De Lecture: Stigmate de Goffman

GOFFMAN Erving : Sociologue canadien (Mannville, Alberta, Canada, 1922 — Philadelphie, 1982).

Il a établi une analyse du comportement fondée sur la notion de rôle théâtral. Dans Asile (1961), ouvrage qui l'a rendu célèbre, il étudie l'ensemble des coutumes et des hiérarchies établies par les patients et leurs gardiens, en dehors du règlement officiel de l'institution asilaire. Goffman a étendu cet objet sociologique à l'institution autoritaire en général (Stigmate, 1964; les Rites d'interaction, 1967; la Mise en scène de la vie quotidienne, 1973; Façons de parler, 1981).

Introduction.

“ Stigmate ” constitue un ouvrage à travers lequel il s’attache à étudier le stigmate autrement dit “ la situation de l’individu que quelque chose disqualifie et empêche d’être pleinement accepté par la société. ”

Ainsi par le biais d’une étude sociologique GOFFMAN tente d’analyser un grand nombre de situation permettant de mieux comprendre la réalité vécue par les personnes stigmatisée.

L’étude de GOFFMAN s’effectue en cinq parties :

1. Stigmate et identité sociale

Contrôle de l’information et identité personnelle

Alignement sur le groupe et identité pour soi

Le moi et les autres

Déviations et déviance.

Analyse de l’œuvre.

Dans un premier temps il établit un bref rappel historique du stigmate. On constate dés lors qu’il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau mais plutôt d’un attribue qui évolue avec la société ou la personne stigmatisée se trouve.

Aussi si le terme est apparu chez les Grecs dans l’antiquité pour décrire “ une marque corporelle destinée à exposer ce qu’avait d’inhabituel et de détestable le statut moral de la personne. ”(Esclaves, criminel…)

Aujourd’hui il évolue avec l’apparition de nouveaux groupes tel que les homosexuels.

En réalité l’étude des personnes stigmatisées ne peut se faire que par la différence établie d’avec les “ normaux ”.

Ces derniers représentants l’ensemble des personnes ne présentant pas une identité sociale “ virtuelle ” ou “ réelle ” marquée par un stigmate.

Cette différence amène souvent une discrimination qui incite généralement les personnes stigmatisées à se rassembler en un groupe que l’on pourrait considérer comme hors normes puisque différent, n’acceptant parmi eux que “ les initiés ” qui sont des personnes ayant une connaissance du stigmate tel l’éducateur qui de par son rôle rentre dans un groupe de personnes stigmatisées pour les aider à mieux vivre leur différence.

Pourtant Goffman montre que l’étude du stigmate ne doit pas s’arrêter à l’étude de ces groupes mais plutôt à l’étude des “ contacts mixtes ”.

Par contact mixte il faut entendre l’expérience des rencontres entre personnes dites “ normales ” et personnes dites “ stigmatisées ” autrement dit les phénomènes d’interaction qui s’établissent entre ces deux groupes.

En effet toutes les difficultés à vivre d’une personne ayant un stigmate réside dans la prise de conscience de ce en quoi elle est différente des autres.

La prise de conscience marque l’entrée de l’individu dans nouvel univers ou il devra construire un nouveau “ mode de relation ”.

Désormais l’étude qui est faite n’est plus celle de “ l’identité sociale réelle ” autrement dit celle du “ stigmatisé ” qui porte une marque qu’il ne peut cacher (par exemple la personne avec un bec de lièvre) mais plutôt celle de l’identité sociale virtuelle qui elle peut être dissimulée par un “ contrôle de l’information. ” (ici on parlera plutôt de personne telle la prostitué qui ne porte pas physiquement le poids de son stigmate)

L’individu stigmatisé n’est plus forcément celui dont parlaient les Grecs ayant

...