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Fiche de Lecture : Le Prince de Machiavel

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Par   •  16 Janvier 2019  •  Fiche de lecture  •  4 519 Mots (19 Pages)  •  1 534 Vues

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Fiche de lecture

Le Prince, Machiavel

I- Présentation de l’auteur

Nicolas Machiavel est un penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique, de l’histoire, et de la guerre, né le 3 mai 1469 à Florence. Machiavel reçoit une éducation humaniste, et fait des études de droit. Il grandit dans une Italie divisée par les différentes invasions étrangères, françaises, espagnoles, suisses, allemandes… Très vite, il rêve d’une Italie unifiée et solide. En 1498, à 29 ans, il est nommé Secrétaire de la Chancellerie de Florence, là-bas lui sont confiées de nombreuses missions politiques délicates, qui lui permettront de se faire une idée de la politique de son temps. En 1512, les désordres en Italie et notamment la chute de la République de Florence l’oblige à quitter son poste. Condamné à l’exil, il rédigera alors plusieurs ouvrages dont Le Prince. Lors du retour des Médicis au pouvoir à Florence, il est soupçonné d’avoir participé à la conjuration fomentée par Pietro Paolo Boscoli, il sera alors torturé, emprisonné et aura pour interdiction de sortir de la Florence pendant 1 an. En 1526, il pourra reprendre quelques fonctions politiques, mais mourra l’année suivante à l’âge de 58 ans.

Aujourd’hui, Machiavel a donné son nom à l’adjectif « Machiavélique » qui caractérise quelqu’un sans scrupule et perfide. Cet adjectif fait référence à une interprétation politicienne de l’œuvre de Machiavel, l’idée que l’on doit être cynique, manipulateur et sans aucun scrupule lorsqu’il s’agit de la politique.

Les œuvres de machiavel furent souvent mal comprises, les intentions de l’auteur ne furent pas perçues de la bonne manière. En réalité, Machiavel a toujours eu l’intention de donner des conseils pour la réunification et la liberté de l’Italie, on parle même de lui comme le pionnier du pragmatisme en politique.

Machiavel écrivit de nombreuses œuvres telles que Le Prince, L’Art de la guerre ou bien Discours sur La première décade de Tite-Live.

II- Présentation de l’œuvre

Le Prince est un traité politique qui montre comment devenir Prince et comment le rester. De nombreuses fois, l’auteur préconise l’adoption de mesures allant à l’encontre de mœurs, ce qui justifie une fois encore l’adjectif « machiavélique aujourd’hui utilisé.

Dès le début de l’œuvre, Nicolas Machiavel s’adresse à Laurent de Médicis, car c’est en sa personne qu’il voit Le Prince dont il parle. Il s’adresse à lui est lui explique qu’il lui offre cet ouvrage, il lui offre ce qu’il a de plus cher : sa connaissance de l’action des grands hommes, sa connaissance de la politique. Il lui offre ainsi la connaissance qu’il a pris tant d’années à construire en un seul ouvrage, grâce auquel le Prince va pouvoir apprendre, lui, seulement en quelques pages.

III- Analyse de l’œuvre

Pendant les 10 premiers chapitres, Machiavel nous expose les différents types de monarchies, et les façons dont elles s’acquièrent :

1) Les monarchies héréditaires

Ce sont celles qui perdurent dans le temps, car détenues par une même famille. Dans les lieux où le peuple est habitué à cette monarchie, il est plus facile de la conserver. En effet, elle devient quelque chose de naturelle, et personne n’a donc de raison de l’opprimer. Si le prince est intelligent, il est facile de se maintenir au pouvoir.

Le prince a, dans les monarchies nouvelles ou bien mixtes, plus de mal à se maintenir au pouvoir. En effet, le peuple attend d’un nouveau Prince un changement, une situation meilleure, et a donc un regard insistant sur les actions du Prince. Par ce regard, ils se rendent rapidement compte que leur situation est soit restée la même, ou bien a empirée. De plus, lors d’une conquête nouvelle, le Prince lèse souvent son nouveau peuple, et se le met alors rapidement à dos. Et même si la faveur des habitants est une obligation pour rentrer au pouvoir, il est très facile de la perdre une première fois, plus difficile si l’on revient à la charge, mais jamais rien ne nous garantit d’y rester. Ce qu’illustre bien la faillite de la conquête de Milan par la France.

Il est plus ou moins facile de garder une nouvelle conquête territoriale : si ses habitants ont les mêmes coutumes et la même langue du pays conquérants, il suffit d’éteindre complètement l’ancienne lignée gouvernante, et de ne rien changer à leurs mœurs. Si les territoires au contraire ont des coutumes différentes, il y a plusieurs manières de s’assurer de leur maintien sous la tutelle conquérante : il faut tout d’abord de préférence que le Prince habite sur le territoire conquit, les habitants se sentiront plus proches de lui et il sera plus à même de résoudre les potentiels désordres dès leur naissance. Il faut également que le Prince envoie des colonies sur le territoire, ce serait créer une entrave aux désordres tout en respectant la tranquillité des habitants. Enfin, il faut que le Prince s’allie avec les puissances mineures des alentours avant qu’elles ne deviennent trop importantes et remettent en cause sa domination. C’est bien ce que fit l’empire Romain, ils protégèrent les petites puissances, et battirent les puissances étrangères. Les Romains anticipèrent les dangers et grâce à cela ils assurèrent leur puissance. Machiavel insiste beaucoup sur le fait que pour gouverner il faut considérer les problèmes du présent mais aussi et surtout ceux du futur, pour pouvoir les résoudre tant qu’ils sont encore petits. En France, Louis (n° ?) ne respecta pas ces règles là et perdit très vite les territoires conquit en Italie : en donnant du pouvoir à l’Eglise, il se mit à dos les habitants de ses conquêtes, il laissa entrer le Roi d’Espagne sur le territoire qui fit de l’ombre à sa puissance.

Mais il est arrivé que des monarchies nouvelles parviennent à s’imposer sur des territoires, comme le fit Alexandre le Grand en Asie. En effet, les gouvernements antérieurs étaient constitués d’un Prince et de ministres nommés par lui, qui était ses serviteurs et qui n’avaient aucun lien de sang avec la royauté. Ainsi, lorsque Alexandre le Grand vaincu le Prince, personne n’avait de moyens pour s’imposer, et peu importe si le peuple était uni ou non, il n’avait aucun pouvoir. C’est pourquoi, Alexandre le Grand s’imposa, après sa mort, sa lignée put dominer encore sans aucun souci. Ça n’aurait pas

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