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Dissertation Le Horla, Maupassant

Dissertation : Dissertation Le Horla, Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2021  •  Dissertation  •  804 Mots (4 Pages)  •  1 083 Vues

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Maupassant et le réalisme objectif du personnage fou.

Au plein milieu du 19e siècle, on voit la naissance du courant littéraire du réalisme qui valorise particulièrement l’apparence d’objectivité plutôt que l’expression des sentiments comme chez les romantiques. Dans son conte fantastique Le Horla (1887), l’auteur Guy de Maupassant (1850-1893) explore le sujet de la dégradation physique et psychologique du narrateur qui tente de percer le mystère de sa propre situation. Ce mystère peut s’expliquer autant par l’hypothèse d’une présence surnaturelle que par le dérèglement psychologique du narrateur.

Tout d’abord, le mystère peut possiblement être expliqué par l’hypothèse d’une présence surnaturelle. D’une part, le narrateur doutais d’une manière raisonnable sa santé mentale jusqu’à la situation du 6 août. La répétition : «J’ai vu… j’ai vu… j’ai vu!...» insiste sur le fait que le narrateur est désormais sûr à 100% qu’une présence surnaturelle le perturbe. Puisqu’il est un homme raisonnable et intelligent, le narrateur paraît être bien capable de séparer le vrai du faux. Par contre, ce qu’il a vu paraissait tellement vrai pour lui que ça ne pourrait pas être une hallucination, il n’a plus aucun doute d’être fou. Cela l’a tellement troublé qu’il sent le besoin de répéter à plusieurs reprises les mots «j’ai vu». D’autre part, la terreur du narrateur paraît tellement intense qu’elle aurait seulement pu être ressenti par quelqu’un qui est certain d’être perturbé par une présence surnaturelle. La métaphore : «J’ai encore peur jusque dans les moelles...» amplifie le choc du narrateur envers la situation. Même lorsqu’il décrit ce qu’il s’est passé cette journée là dans son journal, il sent le besoin de décrire la peur et l’angoisse qu’il ressent après cette réalisation troublante. Les écritures du narrateur, à ce moment là, ne paraissent pas comme celles d’un homme qui perd la tête mais plutôt celles de quelqu’un en réelle détresse. C’est une peur réelle et non une peur qui aurait pu être suscité par une désillusion, une peur si intense qu’il la ressent jusque dans les moelles de son corp (métaphoriquement bien sûr).

Ensuite, le mystère peut autant être expliqué par le dérèglement psychologique du narrateur. D’une part, de la façon qu’il décrit la situation, il est fort probable que la rose dont le narrateur parle fut tout-simplement emporté par le vent. La comparaison : «la tige d’une de ces roses se plier, comme si une main invisible l’eût tordue» précise d’aucune façon le fait que la rose aurait été arraché et tenu en l’air par un être surnaturel invisible. Le narrateur n’a clairement pas halluciné la rose qui a volé dans les airs, mais de la manière qu’il décrit la situation, il est fort probable que la fleur fut emporté par un coup de vent. C’est une grande possibilité que le vent aurait d’abord plié la rose à ce moment là et celle-ci se serait détaché après. Dût à ses possibles désillusions, il aurait probablement imaginé la partie où elle reste immobile en plein air. Cette comparaison est tout-simplement une des plusieurs indications de cette possibilité à travers cette partie du conte. D’autre part, pendant son possible dérèglement psychologique, le narrateur ressent

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