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Dissertation sur Le Horla de Maupassant

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Par   •  19 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  989 Mots (4 Pages)  •  6 765 Vues

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Samuel Marin

La folie du « Horla »

24/11/2017


Le XIXe siècle fut marqué par la littérature fantastique. Contrairement aux philosophies positivistes, le fantastique peut se permettre d’explorer des domaines incertains et des phénomènes qui ne sont pas quantifiables. Dans sa nouvelle fantaisiste « Le Horla », Guy de Maupassant explore les cotés sombres de l’être humain. Le thème de la dualité est dominant à la lecture du récit. L’apparition de Horla est d’ailleurs une manifestation de la dualité du narrateur. D’une part, le Horla illustre un problème de santé mentale du narrateur[1]. D’autre part, le temps est un allié de cette créature[2] décrite comme étant « une sorte de de transparence opaque ».

(IP1) D’abord, les apparitions du Horla, qui ne sont que le résultat d’un problème de santé mentale du narrateur, font ressortir la dualité de ce dernier à plusieurs reprises.

(IS1)  En effet, dès le début de l’histoire, la fragilité mentale du narrateur est palpable quand le Horla fait sa première apparition très subtilement et le lecteur est invité è pénétrer les conflits psychiques du personnage principal. Le 12 mai, se sentant fiévreux, le narrateur pense: « D’où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse? » (P.261) Ainsi, en accusant des forces extérieures d’être responsables de ses changements d’humeurs drastique, le narrateur montre qu’une chose qui est hors de lui (hors-là), a une forme de pouvoir sur lui. Les émotions contradictoires nommées par le narrateur sont déjà un indice que celui-ci est pris avec un problème de santé mentale.

(IS2)  Aussi, le Horla, qui est représenté sous la forme d’hallucinations multiples, met en évidence avec le personnage principal a un coté sombre et qu’il doit composer avec son double. Le 19 Août, le malade est troublé par l’apparition du Horla. D’ailleurs, il compare ce dernier à une « nappe d’eau » (P.292). Le lendemain, le déséquilibré est atteint d’hallucinations auditives : « Le tuer, comment? […] Le poison? […] aurait-il un effet sur son corps imperceptible? Non… non…sans aucun doute…. Alors? ...alors? ... » (P.292) Dans ce court extrait, les points d’interrogations suggèrent d’une part que le psychotique souffre d’hallucinations auditives. Le simple fait que ce dernier se pose des questions et attend des réponses autres que celle qu’il a dans la conscience montre que le Horla, qui est à l’extérieur du narrateur selon celui-ci, manifeste la dualité du délirant. D’autre part, les idées meurtrières du malade, qui s’était lui-même décrit plutôt comme un homme « sain d’esprit » (P.268), sont aussi révélatrices de la dualité de celui-ci.

(IP2)  Ensuite, les apparitions du Horla, qui sont de plus en plus nombreuses au fil du temps, mettent en lumière la dualité du malade de façons complètement différentes, du début à la fin du récit, en guidant le narrateur vers la perte de sa propre raison au fil du temps.  

(IS1)  En premier lieu, le Horla fait ses premières apparitions et cela confronte le narrateur à ses conflits internes, mais celui-ci garde une certaine lucidité. Suite à l’une des premières apparitions du Horla, le malade se questionne : « Je deviens fou ! On a encore bu toute ma carafe cette nuit; - ou plutôt, je l’ai bue! Mais est-ce moi? […] Je deviens fou! Qui me sauvera » (P. inconnue, je n’ai plus le livre). Lors de ce passage, le narrateur se demande qui peut avoir bu la carafe d’eau pendant la nuit. À ce moment précis, les questionnements du narrateur sont légitimes car il y a un objet quantifiable (l’eau) qui a disparu. L’illustration de la dualité réside surtout dans la capacité du narrateur face à un phénomène qu’il n’arrive pas à expliquer. Le ton affirmatif que le narrateur utilise quand il dit qu’il a lui-même bu l’eau amène le lecteur à penser que le malade a réellement bu l’eau et qu’il a la capacité de le reconnaitre malgré le fait qu’il soupçonne que quelqu’un d’autre l’ait bu. Le narrateur a aussi assez de lucidité pour constater qu’il perd sa capacité à raisonner.

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