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Dissertation sur Le Horla, Maupassant

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Par   •  13 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 088 Mots (5 Pages)  •  227 Vues

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Alexandre Poulin – (2236474) groupe 0005

Alexandre Poulin

Groupe 0005

Dissertation explicative sur Le Horla (deuxième version)

Travail présenté à madame Huguette Poitras

Littérature et imaginaire

601-102-MQ

Département de français

Technique en services financiers et assurances

Cégep de Sainte-Foy

4 avril 2023

        Lors du 19e siècle, avec la montée en popularité du spiritisme et de l’occultisme, idéologies qui prônent les esprits communicants ainsi que l’ensemble des sciences occultes, certains écrivains se sont aventurés dans les thèmes du surnaturel et des esprits. C’est le cas de Guy de Maupassant dans son chef-d’œuvre Le Horla (1887), dans lequel il met de l’avant la progression de la folie. Il s’exprime plus précisément sur l’inexplicable ainsi que sur le combat contre soi-même qui trouble grandement le narrateur.

        D’abord, l’inexplicable se présente notamment de la normalité de la vie du personnage principal qui va être perturbée ainsi que sur l’inconfort du narrateur. La normalité de la vie du personnage principal est fondée sur le contexte historique de l’état de la médecine du 19e siècle, le narrateur vit paisiblement et développe une petite fièvre et des troubles d’humeurs. Cependant, l’attention médicale sur les maladies mentales ne fait que débuter, notamment avec Jean-Martin Charcot, un neurologue qui va s’intéresser aux maladies mentales, donc malheureusement seul du bromure de potassium sera prescrit pour ce qui est bien plus qu’une petite fièvre. De plus, Maupassant représente bien le courant littéraire et la tonalité fantastique dans son récit. Il transporte les lecteurs dans un univers mystérieux et angoissant typique du fantastique, plus particulièrement lors de la description de l’inconfort, majoritairement causée par l’incompréhension et la peur. Alors que le narrateur monte se coucher : « je donne deux tours de clefs, et je pousse les verrous ; j’ai peur… de quoi?... Je ne redoutais rien jusqu’ici… » (p.56). Les mots « peur » et « redoutais » expriment avec exactitude la nature stressante du fantastique, Maupassant rédige avec aise une action aussi commune que de déverrouiller une porte en rajoutant une arrière-pensée perturbante, une caractéristique importante du courant littéraire du fantastique. C’est cette normalité qui nous permet de s’associer au personnage principal, il pourrait être n’importe qui et l’inconfort qui s’en suit qui fait réagir le lecteur en le sortant de sa zone de confort.

         Par ailleurs, ce sera à la suite de son voyage que la progression de la folie va se manifester avec plus de force et que le personnage principal va s’engager dans un combat contre lui-même qui débutera avec une perte de contrôle alors qu’il essaie de comprendre qui est cet être invisible, suivie d’un meurtre pour en finir une bonne fois pour toutes. Ce sera lorsqu’il va découvrir que sa carafe d’eau se vide « seule » que la perte de contrôle sera évidente dans le choix du champ lexical : « je n’y compris rien » (p.62) « éperdu d’étonnement » (p.62) « Je deviens fou » (p.62).  Nous voyons donc la progression de ces mots dans la perte de contrôle grandissante du narrateur, il débute avec de l’incompréhension qui se termine en doute sur sa santé mentale. De plus, Maupassant nous démontre bien son trait stylistique avec l’utilisation de ponctuation expressive pour bien nous faire part de la perte de contrôle. Par exemple, à la suite du réveil abrupt du narrateur qui s’aperçoit que son eau et son lait sont vides : « On avait bu toute l’eau! on avait bu tout le lait ! Ah ! mon Dieu !... » (p.63). Cette prolifération de points d’exclamation, quatre au total, illustre bien l’étonnement du narrateur, son incompréhension face à la situation, son impuissance envers lui-même. De même, l’ajout des points de suspension à la suite des points d’exclamation met l’accent sur la perte de contrôle du narrateur. Le narrateur subit plusieurs perturbations qui pourraient sembler tout à fait normales pour vous et moi, mais qui a une grande importance dans la perte de contrôle du narrateur notamment lors de sa marche de l’après-midi : « Cette fois, je ne suis pas fou. J’ai vu… j’ai vu… j’ai vu!... Je ne puis plus douter… j’ai vu!... » (p.72). Cette répétition stylistique du groupe de mots « j’ai vu » démontre bien la perte de contrôle inévitable du narrateur qui essaie de se convaincre que ce qu’il aperçoit est réel. Dans Le Horla (deuxième version) le narrateur personnage principal nous raconte l’histoire à la première personne, à travers un journal de bord, l’accent est sur sa perception des choses au jour le jour, comment lui perçoit les événements, c’est cette perceptive qui sera démontrée lors de la tentative de meurtre du narrateur en mettant sa maison en feu : « La maison, maintenant, n’était plus qu’un bûcher horrible et magnifique, » (p.85). Les mots « bûcher horrible et magnifique » indiquent que le narrateur perd totalement son emprise sur la réalité, qu’il est prêt à faire un meurtre pour se débarrasser de ce qui se trouve seulement dans sa tête en brûlant sa maison et ses domestiques. Le Horla est une nouvelle caractérisée par sa brièveté et son intensité, mettant en scène un personnage principal confronté à une intrigue unique. Dans la tradition de Maupassant, la chute finale de la nouvelle apporte souvent un élément décisif au dénouement : « il n’est pas mort… Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi !... » (p.86). Les mots « falloir que je me tue, moi » nous prouvent que le narrateur a perdu son combat contre soi-même et qu’il va avoir besoin de réaliser un autre meurtre , le sien. Il y a un lien littéraire à effectuer entre Le Horla et Le masque de la mort rouge, ces deux histoires montrent que leurs personnages sont obsédés par la mort et la maladie. Dans Le masque de la Mort Rouge, une maladie mortelle frappe sans distinction, tandis que Le Horla raconte l'histoire d'un être surnaturel qui rend fou son héros. Dans les deux histoires, la fin est très triste et détermine le destin des personnages.

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