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Le Horla, Maupassant

Dissertation : Le Horla, Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2020  •  Dissertation  •  676 Mots (3 Pages)  •  1 839 Vues

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Les fantômes, les spectres, les démons, existent-ils vraiment ? Le fantastique aspire à présenter au lecteur, un ensemble de phénomènes inexplicable dans le cadre réaliste qui se manifeste souvent comme des histoires d’horreur. Guy de Maupassant est un écrivain du 19e siècle qui a écrit plusieurs courtes nouvelles de ce genre, et c’est dans Le Horla, paru en 1886, qu’il le fait de manière impeccable. Ce texte met de l’avant un narrateur qui vit une véritable crise. Cette crise nous est communiquée de deux manières distinctes : sa folie et ses malaises.

D’une part, le narrateur communique sa folie. En effet, le narrateur est déchiré par le doute. Certains évènements sont inexplicables pour lui. Par exemple, celui-ci est convaincu qu’un être invisible boit son lait et son eau ainsi que déplace des objets chez lui. Cependant, il n’exclut pas la possibilité d’hallucinations. Par conséquent, le narrateur se trouve incapable de distinguer entre la réalité et l’imaginaire : « Je me demande si je suis fou. En me promenant, tantôt au grand soleil, le long de la rivière, des doutes me sont venus sur ma raison, non point des doutes vagues comme j’en avais jusqu’ici, mais des doutes précis, absolus. » (P. 34) La répétition du mot doute ainsi que l’antithèse entre la folie et la raison, et l’antithèse entre les doutes vagues et les doutes précis, montre que le personnage oscille entre deux états. En fait, cette dualité affirme que le narrateur est fou. Par ailleurs, la folie du narrateur mène à son suicide. Le narrateur désire s’échapper du Horla et pour ce faire, il tente de le tuer. Quand il réalise que sa tentative a échoué, le narrateur considère le suicide comme seule autre manière d’échapper le Horla : « Non… non… sans aucun doute, sans aucun doute… il n’est pas mort… Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi ! … » (P. 57) L’accumulation de points de suspension montre que le narrateur hésite à dire que le Horla ne peut pas mourir, car il sait qu’il ne peut plus supporter son existence. Sa décision de se tuer prouve qu’il ne veut plus exister comme un homme fou. En somme, le narrateur communique sa folie quand il oscille entre deux états et quand il choisit de mourir pour s’échapper de sa folie.

D’autre part, le narrateur communique ses malaises. En effet, le narrateur exprime sa peur. Le Horla provoque le sentiment d’imminence d’un danger chez le narrateur. Ceci est mis en évidence quand le narrateur essaie de désobéir aux désirs du Horla : « Puis, tout d’un coup, il faut, il faut, il faut que j’aille au fond de mon jardin cueillir des fraises et les manger. Et j’y vais. Je cueille des fraises et je les mange ! » (P. 38) La répétition de la phrase « il faut » montre que le narrateur essaie de se convaincre à agir avec une grande urgence. Sa peur est évidente à travers son hésitation d’accomplir une simple tâche. Par ailleurs, le narrateur exprime son angoisse. Après avoir cueilli les fraises, le narrateur réalise la difficulté qu’il a eue et fait plusieurs demandes d’aide désespérée : « Oh ! mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Est-il un Dieu ? S’il en est un, délivrez-moi, sauvez-moi ! secourez-moi ! Pardon ! Pitié ! Grâce ! Sauvez-moi ! Oh ! quelle souffrance ! quelle torture ! quelle horreur ! » (P. 38) Le pléonasme

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