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Devoir 1 cned culture générale bts cg, le don d'organe

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Par   •  25 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  3 282 Vues

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Le don d’organe permet le prolongement d’une vie, celle de la personne recevant le don (le receveur) par un donneur qui en a fait une volonté.

Le don aussi altruiste qu’il soit, est-il aisément accepté par le receveur ?

Nous allons dans un premier temps évoquer le prolongement d’une vie grâce au don ainsi que l’aspect psychologique de celui-ci, à travers le corpus qui comprend un article de Xavier de la Véga nommé : A quand un marché d’organes ? parut dans le magazine Sciences Humaines en 2008, un entretien fait par C.Helpern avec un sociologue Jacques T. Godbout paru dans le magazine Sciences Humaines en 2010 un extrait de roman de Kerangal : Réparer le vivants paru aux éditions Gallimard Folio 5942 en 2014 puis une affiche ayant pour titre « Donner pour sauver », puis dans une deuxième partie nous nous intéresserons à la dépersonnalisation de l’organe qui devient un objet et des dérives qui s’en suivent.

Lorsqu’il y a un don d’organe, il y a avant tout la possibilité de guérir physiquement une personne malade. En effet dans l’article de Xavier de la Véga, il est expliqué par des chiffres datant de 2005, concernant uniquement les Etats Unis, qu’il y a plus de 3000 patients qui décèdent car ils n’ont pas eu la chance d’avoir bénéficié d’un don. Jacques T. Godbout précise également qu’un don sauve une vie et l’appelle même un don de vie. Dans le roman Réparer les vivants, le personnage de Claire, gravement malade va bénéficier d’une greffe de cœur. Celle-ci compare le fait qu’elle puisse bénéficier de ce nouveau cœur à la chance que l’on peut avoir aux jeux (jeu de hasard, loterie, fête foraine) où peu de personnes gagnent. Sur l’affiche Donner pour sauver, nous voyons deux personnes qui, semblerait-il, font une course de relai où le témoin est symbolisé par un cœur. Organe qui manque au personnage de gauche où l’ont voit un vide à la place du cœur. Il y a une transmission d’une personne à une autre, c’est le principe même du don. De plus, le personnage de gauche se trouve en partie dans l’obscurité et va vers la lumière qui symbolise la vie. Le titre Donner pour sauver est fait pour rappeler qu’il faut tendre la main aux autres en faisant un donc et donc en sauvant une vie.

Si le don permet de sauver la vie du receveur, celle-ci est pour le moins changée. En effet, dans le roman Réparer les vivants, le personnage de Claire n’a pas l’air heureuse de bénéficier de ce donc car elle aurait aimé pouvoir dire ne serait-ce que merci pour cet acte de générosité et se sens redevable de ce don. Elle se pose toutes sortes de questions sur le fait que ce soit elle et pas une autre personne. On sens même une peur que ce cœur envahisse son corps. Elle compare ce don à une greffe de plante qui au début n’est qu’une bouture mais qui va, au fur et à mesure grandir, s’imposer. Jacques T. Godbout soulève également cette pensée, il explique que la famille du donneur rêve qu’il y ai une partie du défunt qui puisse vivre à travers le receveur, ce qui devient une crainte pour celui-ci. Non seulement le receveur ne peut pas remercier le donneur ou la famille de celui-ci du fait de l’anonymat et garde une dette envers lui à vie qu’il nomme « la tyrannie de la dette », mais en plus, le fait d’avoir un nouvel organe enlève une partie du receveur qui de ce fait, n’existe plus. Le titre de cet entretien en dis long : Le poids du don, ce poids est à la charge du receveur.

Ici , nous avons pu voir ce que le don pouvait apporter, en particulier au receveur. Nous allons maintenant voir pourquoi il y a une dénaturalisation de l’organe ainsi que les conséquences que cela peut engendrer.

Pour mieux faire accepter cette nouvelle part de soi au niveau psychologique et éviter ainsi d’avoir cette « tyrannie de la dette », on donne une autre dimension à l’organe qui n’est donc plus organique mais matériel. C’est ce qu’explique le sociologue J. T. Godbout : on considère un organe comme une pièce mécanique qui va juste jouer son rôle et être mieux accepté par le receveur car il n’y a plus ce sentiment de culpabilité. Dans le roman de M. De Kerangal, il en est aussi question quand l’héroïne, Claire, se dit que cette transplantation va juste « assurer son boulot de pompe », ce mot ramenant à la mécanique d’un moteur. Dans l’affiche Donner pour sauver, le cœur n’a pas l’aspect de l’organe mais du cœur comme on peut le matérialiser en objet.

Cette dénaturalisation des organes peut ainsi avoir un côté salvateur pour les receveurs qui acceptent mieux le don, mais d’un autre côté il peut y avoir des dérives. En effet, dans l’article de X. de la Véga, il est question de rémunérer les donneurs en compensation du manque financier à gagner (pour la convalescence) ainsi que pour les risques que peuvent engendrer de telles actes. Il est même question d’un marché avec l’offre et la demande où l’organe fait donc parti de ce marché. Ce principe, qui à la base est proposé pour faire baisser le nombre de décès pourrait trop facilement dériver : les gens les plus démunis seraient ainsi tentés de faire un donc puis au lieu de la « rémunération » prévue, seraient tentés de négocier d’autres choses (emprunts, paiement d’un acte médical couteux…)

Par conséquent, nous avons donc pu voir que les personnes bénéficiant d’un don d’organe gardent en eux un mal-être du fait d’être redevable, même si ils restent en vie. Pour éviter ce mal-être, le corps médical modifie la perception de l’acte en dénaturalisant l’organe mais pour d’autres, celle-ci peut dériver voir être dangereuse.

Ecriture personnelle :

Lorsque nous naissons, nous avons notre propre identité biologique avec tous les organes qui nous composent et qui font de nous ce que nous sommes, notre personnalité. Recevoir un don d’organe signifie donc de retirer une partie de soi qui ne reviendra plus et qui sera remplacée par l’organe sain d’un donneur. Sachant que ce don va prendre à nouveau vie dans le corps du receveur, celui-ci peut craindre de perdre son identité.

Doit-on pour autant avoir peur du don d’organes ?

Certes, le don d’organe peut faire peur à la personne qui va en bénéficier car elle peut penser que sa personnalité sera altérée par cette partie manquante. Il en est ainsi question dans l’entretien entre C. Halpern et Jacques T. Godbout dans l’article Le poids du don : entretien avec Jacques T. Godbout paru dans la revue Sciences Humaines en 2010. Celui-ci évoque le danger du don qui a été mis en évidence par le sociologue Marcel Mauss et qui affirme que le don peut être perçu comme une négation de l’identité et de l’individualité du receveur. Ce qui signifie donc que le receveur peut ne pas se reconnaitre après une greffe et avoir du mal à se reconstruire psychologiquement.

Bien que le don d’organe puisse faire peur car il peut signifier une perte de son identité, le don doit être perçu différemment afin que le receveur vive mieux avec.

Tout d’abord, afin de mieux accepter le don, il faut avoir une vision différente du corps. Descartes a mis en évidence le fait que le corps soit considéré comme une machine dirigée par notre âme. Il en est également question dans le corpus, dans le roman Réparer les vivants de M. De Kerangal où la patiente en attente d’une greffe, Claire, se dit, pour se rassurer, qu’elle va tout simplement avoir une nouvelle pompe (en parlant de son cœur) et donne donc une dimension mécanique à son corps qui agit comme un moteur.

De plus, accepter le don d’organes, c’est aider avant tout à sauver des vies. C’est le cas notamment de l’acteur Richard Berry qui a fait un don de rein pour sa sœur, atteinte d’une maladie génétique et qui avait déjà eu une greffe 30 ans auparavant. Pour lui, la question de savoir si oui ou non il ferait ce don ne s’est même pas posée, c’était évident pour lui de sauver sa sœur. C’est également ce que nous retrouvons dans l’affiche Donner pour sauver. Le titre en dit long : il faut être altruiste et tendre la main aux personnes ayant besoin d’un don car trop de personnes meurent encore faute d’avoir eu un don. Dans l’article de Xavier de la Véga paru dans Sciences Humaines en 2008 A quand un marché d’organes, l’auteur fait état de la situation aux Etats Unis où encore 3 500 patients sont décédés en 2005 car il n’y a pas eu assez de donneurs.

En conséquence, bien que le don d’organe puisse donner un sentiment de peur, de par la crainte de la perte d’identité du receveur, c’est avant tout une partie « mécanique » du corps qui est remplacée mais qui n’altère en aucun cas notre personnalité.

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