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Analyse de l'Acte II Scène 3 de la pièce de théâtre Britannicus de Jean Racine

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Par   •  16 Avril 2013  •  599 Mots (3 Pages)  •  14 427 Vues

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Le texte que nous allons étudier est la scène 3 de l’acte II de Britannicus, pièce de Racine. Dans une tragédie, cet acte opère généralement un changement dans l’action, les conflits se développent. Ainsi, ici dans l’acte II le spectateur découvre la trahison de Narcisse. En effet, celui-ci met au courant Néron de l’alliance que Britannicus et Agrippine ont conclu et du complot qui se trame. C’est donc un premier coup de théâtre.

La scène 3 est caractérisée par la première apparition de Junie et la déclaration d’amour de l’empereur. Narcisse vient de quitter Néron, et dernier « croise » - pas tout à fait par hasard - Junie devant l’appartement d’Octavie. Celle-ci ne lui cache pas son désarroi de se savoir prisonnière du palais de l’empereur sans même en connaitre la cause et supplie Néron de bien vouloir l’éclairer : « De grâce, apprenez-moi, Seigneur, mes attentats » (vers 538). L’empereur lui dévoile l’amour qu’il ressent pour elle et lui reproche « d’aimer et d’être aimé » (vers 551) de Britannicus, son frère par alliance.

Cette scène se distingue également par la révélation d’une partie de la personnalité de Néron, qu’on découvre jaloux de l’amour que porte Junie à Britannicus. En effet, Néron se déclare profondément épris et veut faire de Junie son épouse. Il balaye toute objection de sa part et lui déclare qu’il répudie Octavie, avec qui il est pourtant lié par le sacrement du mariage. Aussi, Néron est-il blessé dans son orgueil et fou de rage que Junie puisse le dédaigner et lui préférer son rival. Afin de satisfaire sa passion jalouse, l’empereur met donc au point un piège cruel : il fait chanter Junie et la contraint à repousser Britannicus et à « renferme[r] son amour dans [son] âme » (vers 680) si elle ne veut pas être la cause de la mort de son amant.

En outre, on comprend aussi le véritable rapport filial que le futur tyran entretient avec sa mère. Néron tient à montrer qu’il se différencie d’Agrippine - sa mère - et de Claude - défunt mari d’Agrippine et père de Britannicus – lorsqu’il clame que « ce n’est pas par leur choix qu’ [il se] détermine » (vers 564). On discerne ainsi une réelle volonté d’émancipation de la part du fils.

Par ailleurs, cette scène est surtout très importante par le fait qu’elle marque une opposition entre Néron et Britannicus. Junie, en effet, s’adresse avec franchise face à l’empereur et lui dit qu’elle aime Britannicus, qu’ « il a su [la] toucher » (vers 638). Il est clair que par l’utilisation du pronom « il », elle distingue son amant de Néron qui lui, n’a pas su l’attendrir. Elle lui dit que lui, en tant que maître d’un empire a le monde à ses pieds et que ses moindres désirs sont des ordres qu’on s’empresse de satisfaire, lorsque Britannicus, après avoir tout perdu, est seul et n’a qu’elle. C’est évidemment une allusion au fait que Britannicus a du fuir la cour après avoir été détrôné par Agrippine qui plaça Néron à la tête de l’empire. Junie, en toute innocence, s’excuse de l’honnêteté avec laquelle elle s’exprime mais met cela sur le fait qu’elle n’a pas l’habitude de fréquenter la cour et donc de cacher ses sentiments. Junie fait ainsi remarquer à Néron que Britannicus a quelque chose de plus que lui.

Cette

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