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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2022  •  Dissertation  •  520 Mots (3 Pages)  •  224 Vues

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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

D’une côte, la fatalité est représentée comme une mort triste et lente dans le poème Cage d'oiseau de Saint-Denys et dans le poème Les corbeaux d’Émile Nelligan. D’ailleurs, Saint-Denys était très malade et avait des problèmes cardiaux à l’époque. Il va donc comparer sa phase terminale à une bombe à retardement dans son poème en racontant qu’il se fait ôter la vie intérieurement par un oiseau qui le dévore. À travers son poème, on remarque aussi que cet oiseau est illustré à la mort grâce à une métaphore : « L’oiseau dans ma cage d’os C’est la mort qui fait son nid ». (L.4-5) Dans cette citation, l’auteur explique qu’il ne prend plus plaisir à vivre et qu’il en souffre dans sa cage thoracique. Cette métaphore exprime davantage ses souffrances intérieures et illustre que sa seule sortie de secours possible est la mort. De plus, Émile Nelligan illustre également que son destin est destiné à une mort certaine. Son poème répète plusieurs fois des termes et des faits faisant référence à la mort. Il va même à comparer son esprit à un terme horrible : « Mon âme, une charogne éparse au champ des jours. » (L.13) Dans cette comparaison, le poète évoque son âme comme une charogne, donc un corps mort qui entre en putréfaction. Il se considère comme un mort-vivant parce qu’il sous-entend que son âme l’a déjà quitté. Les deux auteurs évoquent la fatalité d’une manière très négative exprimant la mort certaine.

De l’autre côté, Saint-Denys et Émile Nelligan n’évoquent pas la fatalité de la même façon dans leur poème. D’une part, dans le poème de Saint-Denis il évoque la fatalité d’une manière plus discrète. Il sent que la mort arrive puisqu’il se fait dévorer progressivement de l’intérieur par l’oiseau ce qui nous fait ressentir plusieurs sentiments tristes tels que l’abandon et la peine. On comprend qu’il a accepté son sort : « il aura mon âme au bec ». (L.24) Cette citation illustre un euphémisme, parce qu’il atténue sa mort qui semble arriver bientôt. Il utilise cette figure de style à maintes reprises pour diminuer la tristesse éprouvée face à différentes situations. « Il se pourra s’en aller Qu’après avoir tout mangé Mon coeur» (L.19-20-21) est un autre extrait où il va perdre la vie en atténuant les termes employés Ainsi, il raconte avec plus de compassion comment cet oiseau va lui ôter la vie au lieu d’exprimer des termines horribles. À l’opposé, dans le poème d’Émile Nelligan, le champ lexical est très différent. Effectivement, l’auteur va employer des termes beaucoup plus cruels et directs pour décrire la mort : « carcasses de zèbres » (L.6) « cette proie échue à ces démons des nuits » (L.9) « au frisson glacé de nos ténèbres » (L.7) « Déchirant à larges coups de bec, sans quartier » (L.12) Cette énumération d’aboutissements violents

Il est indéniable que la fatalité qui est représentée par les deux poètes ayant vécu dans la même époque est similaire.

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