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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

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Par   •  10 Avril 2017  •  Dissertation  •  903 Mots (4 Pages)  •  1 828 Vues

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Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Thèse : Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, ont une même vision de la fatalité.

Argument 1 : On remarque que ces deux poèmes les auteurs ont une vision similaire de la fatalité soit celle de la mort.  

1.1 Utilisent toutes les deux l’image de l’oiseau pour représenter la mort.

1.2 Les deux auteurs terminent tous les deux leur poème en décrivant de façon brutale leur seul issu, la mort.

Antithèse : On retrouve dans ces deux poèmes une différence dans leur vision de la fatalité.

Argument 2 Leur façon d’anticiper la mort.

2.1 Profiter de la vie avant la mort.

2.2 Le passage d’une vie ennuyeuse vers la mort.

Synthèse :  les auteurs ont une vision similaire de la fatalité.

1.1 Champ lexical de la mort.

 1.2 Se font dévorer par un oiseau.

Tout d’abord, Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan sont tous les deux des poètes de la solitude ,des poètes soi-disant moderne et marginale vu leur rejet pour les valeurs de l’idéologie de conservation et les traditions littéraires de cet époque. On remarque que ces deux auteurs ont une vision similaire de la fatalité soit celle de la mort.  Les deux auteurs utilisent l’image de l’oiseau pour représenter la mort. On le remarque dans l’extrait de Saint-Denys Garneau : « L'oiseau dans ma cage d'os/ C'est la mort qui fait son nid » (v 5-6) et celui de Émile Nelligan « J'ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux/ En pleine lande intime avec des vols funèbres. » (v 1-2). Cette allégorie de l’oiseau dans ces poèmes nous démontre que la mort nous habite et qu’on ne peut pas y échapper. Les deux auteurs terminent tous les deux leur poème en décrivant de façon brutale leur seule issu, la mort : « qu’après avoir tout mangé/ Mon cœur/ La source du sang/Avec la vie dedans / Il aura mon âme au bec. » (v 20 à 24) Et puis pour Émile Nelligan : « Déchirant à large coup de bec/sans quartier/ Mon âme, une charogne éparse au champ des jours. Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier » (v 12 à 14). On retrouve une répétition du mot âme, qui tous deux se voient départir avec leur mort. Bref, on remarque que ces auteurs définissent, dans leur poème, la fatalité comme étant la mort.

Ensuite, on retrouve dans ces deux poèmes une différence dans leur vision de la fatalité. Les deux auteurs anticipent différemment la mort. Saint-Denys Garneau ne s'attarde pas qu'à la mort dans son poème, mais aussi la vie qui vient avant la mort. Dans le poème Cage d'oiseau, l’auteur nous montre qu’il faut prendre le temps de profiter de la vie. On le remarque dans ces vers : « Lorsque rien n'arrive/ On entend froisser ses ailes/ Et quand on rit beaucoup/ Si l'on cesse tout à coup/ On l'entend qui roucoule/ Au fond/ Comme un grelot. » (Lignes 6-12) La métaphore de cet oiseau qui roucoule au fond comme un grelot signifie plutôt cette déprime qui sommeille au fond de nous, qu’il faut profiter de la vie pour ne pas que cette déprime surgisse. Saint-Denys Garneau représente sa fatalité avec cet image d’oiseau qui est pris au fond de lui, qu’on doit réveiller si on ne veut pas s’éteindre. D’un autre côté, Émile Nelligan ne voit pas la vie avant la mort comme Saint-Denys Garneau, il voit plutôt que la mort. L’auteur nous fait comprendre que la vie suit son cours et que la mort nous guette ,  ce : « n'était autre que ma Vie en loque aux ennuis/ Vaste qui tournant sur elle ainsi toujours/ Déchirant à large coup de bec, sans quartier/ Mon âme, une charogne éparse au champ des jours/ Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier » (v, 10-14). Cet auteur ne laisse pas envisager cette envie de profiter de la vie avant de mourir, il démontre plutôt que ce passage de la vie est un chemin ennuyeux pour accéder à la mort. En d’autres mots, Saint-Denys Garneau démontre qu’il y a une vie avant la mort, que l’on peut en profiter tandis que Emile Nelligan ne démontre que le passage ennuyeux vers la mort.

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