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Les Hauts de Hurlevent, analyse fin du chapitre XV

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Par   •  22 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  3 480 Mots (14 Pages)  •  418 Vues

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Commentaire composé – 26 octobre

Emily Brontë, les hauts de Hurlevent

Chapitre XV, de la page 278 « Oh ! Cathy ! O ! ma vie : comment pourrai-je supporter cette épreuve ? » à la page 287, fin du chapitre

Introduction

Il s’agit d’un texte extrait du roman Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, publié en 1847. L’autrice nous raconte à travers la voix de deux narrateurs : le visiteur Lockwood et la servante Nelly, l’histoire cruelle d’une passion amoureuse destructrice, se déroulant dans un immense climat de violence, entre passion, haine et vengeance.

En leur demeure solitaire des Hauts de Hurlevent, ces terres sauvages de la lande balayée par les vents du nord de l’Angleterre, la famille Earnshaw, le père de Catherine et de Hindley, ramène de voyage un orphelin, l’adopte et décide de l’élever comme son propre fils. Heathcliff, le jeune bohémien trouvé dans les rues de Liverpool, et Catherine, la fille bien née, deviennent inséparables, tandis qu’une rivalité s’instaure entre lui et Hindley, son demi-frère… Des années plus tard, fortune faite, Heathcliff, l’intrus sans nom ni lignage, met au point un plan de vengeance diabolique qui sèmera la désolation et attirera la malédiction sur la famille entière et sa descendance sur deux générations. Jusqu’à l’apaisement final.

Le texte que nous allons analyser se trouve dans le chapitre XV. Précédemment à ce passage, Edgar, l’époux de Catherine, refuse de pardonner à sa sœur Isabelle, qui a épousé Heathcliff et explique à Nelly qu’il consentira à la revoir que lorsque que Heathcliff aura quitté le pays. Nelly va donc toute seule à Hurlevent et trouve Isabelle complétement détruite. Cette dernière lui révèle que Heathcliff a l’intention de se venger d’Edgar car il le tient responsable de la maladie de Catherine. La servante apprend à Heathcliff que Catherine est en convalescence, ainsi, il la supplie d’obtenir un rendez-vous avec elle. Le passage à étudier correspond au moment où Lockwood reprend l’histoire en gardant le « je » de Nelly. Il parle de la nouvelle rencontre entre Catherine et Heathcliff. Ils s’avouent leurs amours et savent qu’ils se sont tués mutuellement. Mais en apprenant que Heathcliff compte partir et la laisser seule encore une fois, elle s’évanouit. Son mari entre dans la pièce et ne se préoccupe pas de cet hôte indésirable. La nuit qui suit ces retrouvailles contées dans ce texte, nous apprenons que Catherine met au monde une petite fille et qu’elle meurt peu de temps après.

A partir de l’analyse de ce texte, nous allons nous interroger : en quoi ce passage représente-t-il à la fois l’amour passionnel et l’amour destructeur entre les deux protagonistes, Catherine et Heathcliff ?

Plan[pic 1]

I/ L’aspect pathétique du texte, illustrant l’amour contrarié des deux protagonistes

a. L’agitation des émotions

b. Le thème du surnaturel qui revient toujours

c. Le caractère tragique du passage à son paroxysme (exclamation…) (« brisé le cœur ») (« vous m’avez tué ») (mot souffrir, souffrance, répété)

II/ L’amour à la fois passionnel et tempêtueux, torturé de Catherine et Heathcliff (paradoxe etc… deux êtres qui ne font plus qu’un)

a. Un amour passionnel, limite « toxique » : entre violence et douceur, caractère violent de Heathcliff et fragilité de Catherine[pic 2]

b. Un amour destructeur (tiraillement etc…) (« son humeur tournait au vent de ses caprices constamment changeant » 🡪 leur amour est pareil que le caractère de Catherine) (violence, « elle le saisit par les cheveux »)

c. L’inséparabilité des êtres (« je voudrais pouvoir vous retenir jusqu’à ce que nous soyons morts tous les deux ») (« je souhaite seulement que nous ne soyons jamais séparés ») (« leurs larmes confondues »)

Tout d’abord, nous allons analyser l’aspect pathétique du texte, illustrant l’amour contrarié des deux amants, puis nous observerons l’amour à la fois passionnel, tempêtueux et torturé de Catherine et Heathcliff .

I/ L’aspect pathétique du texte, illustrant l’amour contrarié des deux amants

Ce passage est empreint du début à la fin d’un aspect pathétique, il est une véritable tragédie, et cela représente l’amour tempêtueux de Catherine et Heathcliff, dont leur passion se voit impossible à être vécu, cela rejoint donc le caractère tragique que Emily Brontë a voulu peindre ici, pour appuyer au mieux sur le destin fatale des personnages.

a. L’agitation des émotions

Dans ce texte, les émotions des deux héros sont agités, l’autrice appuie bien sur ce fait en énumérant une suite d’adjectifs et de verbes dont la thématique fait référence au drame, au tourment des sentiments, nous pouvons citer :

  • « sur un ton qui ne cherchait pas à déguiser son désespoir »
  • « l’intensité même de ce regard amènerait des larmes »
  • « ils brûlaient d’angoisse »
  • « rappelée au sentiment de sa faiblesse physique par les sursauts violents et irréguliers de son cœur, qu’on voyait et qu’on entendait battre sous l’influence de son agitation extrême » = ici, une hyperbole, une image très forte de la sonorité du cœur, le cœur se rattachant au thème de l’amour : on peut déduire que cette violence dans le battement du cœur de Catherine illustre sa passion agitée avec Heathcliff.
  • « jusqu’à ce que la crise fût passée »
  • « son visage, qui était livide d’émotion » = ici, paroxysme de ce thème : C’est Heathcliff qui est « livide d’émotion », il est débordé par ses sentiments et cela nous surprend, lecteur, qui connait ce personnage en tant que être robuste, froid, sec, insensible…d’ailleurs, Catherine ne réussira pas à apercevoir son véritable visage « humain », je cite : « Heathcliff s’approcha du dossier de son fauteuil et se pencha par-dessus mais pas assez pour lui laisser voir son visage »

b. Le thème du surnaturel, cadre du roman

Le thème du surnaturel fait également office de cadre au reste du roman, et ici dans ce texte, il est sous-entendu à mainte reprises, je cite :

  • « ces deux êtres, pour un spectateur de sang-froid, formaient un tableau étrange et terrible » = les personnages de Catherine et de Heathcliff sont ici illustré par le mot « deux êtres », comme s’ils étaient inhumain, surnaturel, hors de notre monde…

De plus, « tableau étrange et terrible » = sont deux adjectifs qui illustre la caractère lugubre de la scène.

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