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La vision de la fatalité dans Cage d'Oiseau de Saint-Denys Garneau et dans les Corbeaux d'Emile Nelligan

Dissertation : La vision de la fatalité dans Cage d'Oiseau de Saint-Denys Garneau et dans les Corbeaux d'Emile Nelligan. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2024  •  Dissertation  •  728 Mots (3 Pages)  •  37 Vues

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Devoir 3C – Dissertation critique        

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Dans un premier temps,  l'œuvre d'Hector de Saint-Denys Garneau et celle d'Émile Nelligan partagent la même vision de la fatalité. En effet, la fatalité est associée à la mort dans l'œuvre « Cage d’oiseau » de Saint-Denys Garneau. Celui-cil se fait consumer de l’intérieur par l’oiseau emprisonné à l’intérieur de lui et la mort est la seule issue.  L’extrait suivant le démontre : « Il ne pourra s’en aller/ Qu’après avoir tout mangé/ Mon cœur/ La source du sang/ Avec la vie dedans. ».  La gradation présente nous illustre  que la mort est imminente parce que l’oiseau ne quittera pas le cadavre avant d’avoir tout dévoré, y compris le cœur de l’auteur. L’utilisation de « Mon cœur » sensibilise encore plus les lecteurs au destin tragique et inévitable de l’auteur. Tout comme Saint-Denys Garneau, la fatalité et la mort sont indissociables dans le poème de Nelligan « Les Corbeaux ». Les corbeaux s’acharnent sur l’âme et le corps en décomposition de l’auteur : « Déchirant à large coups de bec, sans quartier, / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. ».    La fatalité est encore une fois indissociable de la mort et la mort est encore une fois apportée par l'intermédiaire de l’oiseau. L’auteur compare même son âme à une charogne dévorée sans pitié.  Les deux auteurs perçoivent également les corbeaux comme la mort et expriment leur compréhension de l'arrivée de leur destin fatal .

En second lieu, même si les deux auteurs utilisent une analogie semblable à la fatalité, celle-ci est également abordée d’une manière différente dans les poèmes de Saint-Denys Garneau et Nelligan. Dans l'œuvre de Nelligan « Les Corbeaux », l’auteur affirme que la mort provient de l’intérieur de son être. Ce dernier sent la mort venir s’installer : « Je suis une cage d’oiseau/ Une cage d’os /Avec un oiseau /L’oiseau dans ma cage d’os /C’est la mort qui fait son nid » La répétition des mots : « cage d’os » exprime que l’oiseau est emprisonné à l’intérieur de lui et que la mort est en train de s’installer. En contrepartie, Nelligan, dans son poème « Les Corbeaux », affirme que ce sont les oiseaux qui vont le tuer et le dévorer. La mort de Nelligan va provenir de l'extérieur : « Lugubrement, comme en cercle sur des tombeaux/ Et flairant un régal de carcasses de zèbres » Les oiseaux rôdent autour de la carcasse de l’auteur, comme une proie blessée. On perçoit l’auteur comme une victime et dans un état très vulnérable. Le champ lexical utilisé démontre également que la mort provient de l’extérieur : « en cercle » et « Tournant ». On sent  que le destin est pareil et la mort est tout de même perçue comme un oiseau par les deux auteurs ,mais de deux manières différentes.

En dernier lieu, les deux acteurs partagent tout de même la même vision de la fatalité. Saint-Denys Garneau et Nelligan, qui ont vécu en même temps pendant près de 30 ans, ont tous les deux liés la fatalité et la mort. En effet, même si la provenance de la fatalité est différente, la mort reste toujours omniprésente, personnifiée par des oiseaux et le destin reste pareil.L’oiseau est pour les deux auteurs un symbole de la mort, l’un utilise un oiseau ordinaire et l’autre un corbeau vorace. Le résultat reste identique, soit « tout mangé » de l’intérieur comme Garneau ou « dévoré en entier » de l’extérieur comme Nelligan comme en démontre les deux extraits suivants de Garneau et Nelligan : «L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » et « J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux / En pleine lande intime avec des vols funèbres ». Les deux utilisent une métaphore pour représenter la mort à travers un oiseau ou un corbeau. Peu importe que la mort provienne de l’intérieur ou de l’extérieur, celle-ci est inévitable et personnifiée par un oiseau ou un corbeau.

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