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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2017  •  Dissertation  •  816 Mots (4 Pages)  •  1 385 Vues

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Oui, Hector de Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité.

Plan :

Paragraphe de la thèse :

Argument 1 : Les deux auteurs ont la même vision de la fatalité : la mort.

Sous-argument 1.1 : Dans les deux poèmes, l’oiseau est symbole de la mort et de la fatalité.

Sous-argument 2.1 : Pour les deux, la mort est synonyme de libération, de disparition de leur âme, démontrant ainsi qu’elle est la fatalité.

Paragraphe de l’antithèse :

Argument 2 : Les deux auteurs n’ont pas la même appréhension de la vie.

Sous-argument 2.1 : Saint-Denys Garneau voit la vie avant la mort et l’apprécie.

Sous-argument 2.2 : Pour Nelligan, la vie n’est qu’une longue complainte ennuyeuse qui mène à la mort.

Synthèse : Même si ils n’ont pas la même vision de la vie, la fatalité représente pour les deux la mort qui est symbolisée par l’oiseau.

Dans les poèmes Cage D’oiseau d’Hector de Saint-Denys Garneau et Les Corbeau d’Émile Nelligan, il est observable que la vision de la fatalité est partagée par les deux auteurs. En effet, ils se servent de l’oiseau comme symbole de la mort. Les extraits suivants le montrent bien, Garneau :

Je suis une cage d’oiseau

Une cage d’os

Avec un oiseau

L’oiseau dans ma cage d’os

C’est la mort qui fait son nid

(vers 1 à 5) Nelligan « J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux/En pleine lande intime avec des vols funèbres » (vers 1 et 2) Les deux auteurs utilisent la métaphore de l’oiseau comme symbole représentant la mort elle-même qui s’implante en eux, qui ravage leur corps. Autant dans Cage d’oiseau que dans Les Corbeau, le piaf est aussi symbole de finitude. Pour les auteurs, la mort fait place au néant. Cage D’oiseau « Il ne pourra s’en aller/qu’après avoir tout mangé » (vers 19-20) Les Corbeau « Mon âme, une charogne éparse au champ des jours/Que ces vieux corbeau dévoreront en entier » (vers 13-14) Les deux poètes présentent l’oiseau comme faisant partie d’eux, les dévorants de l’intérieur. Les mangeant en entier, prouvant ainsi que la mort est la fatalité puisqu’il ne reste rien après le passage de celle-ci. Notons aussi l’utilisation de l’adjectif « vieux » pour parler des corbeaux, démontrant ainsi que ceux-ci rongent Nelligan depuis longtemps. Cette métaphore de l’oiseau qui tue à petit feux symbolise autant les maladies physiques et mentales des auteurs que le mal social associé à leur temps puisqu’ils sont pris dans une société plongée dans la noirceur intellectuelle.

Toutefois, il est possible d’observer une différence dans l’approche par rapport à la fatalité chez Hector de Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan. Le premier, malgré le fait que sa fatalité soit la mort, est capable

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