Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Plan

Thèse

Argument 1 : Dans les deux œuvres, la mort est la situation finale des deux poèmes.

Sous-argument 1.1 : Dans les deux œuvres, il y a un sentiment d’enfermement qui mènera ceux-ci à la mort.

Sous-argument 1.2 : Dans les deux œuvres, un côté sombre est présent et celui-ci est sans issue.

Antithèse

Argument 2 : Les deux poètes ont une même vision de la fatalité, mais ils exposent de manière différente.

Sous-argument 2.1 : Dans le poème de Saint-Denys Garneau, l’oiseau qui représente la mort provient de l’intérieur de lui-même.

Sous-argument 2.2 : Dans le poème d’Émile Nelligan, la mort représentée par l’oiseau provient de l’extérieur.  

Synthèse

Les œuvres de Saint-Denys Garneau et d’Émile Nelligan présentent toutes deux le sujet de la fatalité. Ils écrivent tous deux sur ce sujet, mais ne la décrivent pas de la même façon.

Dissertation critique

Tout d’abord, les deux poèmes Cage d’oiseau et Les Corbeaux de Saint-Denys Garneau et d’Émile Nelligan illustrent un sentiment d’enfermement qui les mènera à la mort. Premièrement, le poème de Saint-Denys Garneau montre ce sentiment d’enfermement avec son cœur qui semble être prisonnier sous sa cage thoracique : «L’oiseau dans ma cage d’os/ C’est la mort qui fait son nid.»  ^[1](V. 4 et 5) Cette métaphore montre que l’oiseau qui est prisonnier de sa cage est en fait, le cœur de l’écrivain pour montrer dans quel état celui-ci se trouve. Cet emprisonnement le guidera vers la mort. Ce sentiment d’enfermement est aussi présent dans le poème Les corbeaux. Il sera lui aussi mené à la mort : «Mon âme, une charogne éparse au champ des jours/Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier.» ^[2] (V. 13 et 14) L’auteur montre les corbeaux comme des assassins et il montre par une comparaison l’âme du sujet à une mort éminente. Deuxièmement, ces deux œuvres ont un côté sombre et celui-ci est dans issue. Saint-Denys Garneau affirme : «Il ne pourra s’en aller/Qu’après avoir tout mangé/Mon cœur/La source du sang/Avec la vie dedans.» (V. 19 à 23) Il est possible de constater qu’il sait déjà ce que lui réserve son sort qui est la mort. Il sait que l’oiseau va le tuer et que c’est celui-ci qui a le contrôle sur son destin. Une mort imminente est présente pour le sujet de ce poème. Émile Nelligan lui montre que la mort est inévitable : «Lugubrement comme en cercle sur des tombeaux/Et flairant un régal de carcasses de zèbres.» (V. 5 et 6) Une comparaison est utilisée ici pour comparer les corbeaux à des êtres lugubres. Ceux-ci sont présage de mort, car ils se tiennent sur des tombeaux en cercle montre que sa vie est en péril. 

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