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Le Classicisme

Commentaire de texte : Le Classicisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 312 Mots (6 Pages)  •  71 Vues

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Le Classicisme est une période instaurée par Louis XIV très riche pour l’art en France. Pendant cette période la majorité des artistes s’inspiraient des œuvres antiques pensant que leur art et culture était meilleure, ce sont les Anciens, mais certains s’y opposent et pensent que l’art actuelle est meilleur, ce sont les Modernes. En littérature, le développement des histoires présentant des morales permettra aux auteurs moralistes comme La Fontaine ou la Bruyère d’être connus. La Bruyère comme tous les Anciens, s’inspire de l’antiquité, ici de Théophraste ayant déjà écrit Les Caractères et remet à jour le livre pour écrire Les Caractères ou les mœurs de ce siècle qu’il publiera en 1688, après plusieurs années de travail et de collecte dur les comportements humains dans la cour et la bourgeoisie française. Dans ce livre il met en scène tous les comportements s’écartant de l’idéal de l’honnête-homme, respectueux jamais dans l’excès et authentique, qu’il a pu observer dans la Cour de Louis XIV. Nous travaillerons sur la remarque soixante-quatorze du livre “De la Cour” le moraliste critique une société étrangère à lui qui se trouve être la Cour de France. Comment en adoptant le point de vue d’un étranger, La Bruyère peut se permettre de faire une critique de la Cour et moraliser son lecteur ?

D’abord nous verrons qu’est-ce qui montre que La Bruyère utilise le point de vue d’un étranger, puis ensuite nous expliquerons quelles critiques fait-t-il.

Dans la remarque soixante-quatorze du livre De la Cour, on écoute le locuteur nous parler d’une région lointaine dont les gens parlent.

En effet on peut le voir via des expressions généralisantes tout au long du texte, de plus le pronom “je” n’est jamais utilisé. On retrouve donc le pronom “on” plusieurs fois dans le texte. Dans la première phrase il est associé avec “l’”. Il retranscrit donc ce dont les gens parlent, pas lui. En effet “on” vient de “homo” en latin qui veut dire homme, si on reprend la première phrase ainsi on a donc, “[L’homme] parle d’une région”. S’il parle de l’homme comme humanité en général cela veut dire qu’il n’a rien a voir avec ce pays. Il en est donc étranger.

Il utilise le point de vue de l’étranger via de nombreuses expressions qui montre la distance qui sépare la région qu’il critique et lui. Par exemple on a l’expression “une région”, ici, l’article indéfini “une” permet de comprendre qu’il ne connaît pas directement cette région. Il en entend juste parler grâce aux rumeurs. Un peu plus loin on a aussi l’expression “chez eux”. Ici, “eux” pronom possessif, ne fait pas le lien avec lui. Il n’a donc pas de lien avec cette région. On a aussi l’expression “cette contrée”, contrée est un mot que l’on utilise que pour définir un endroit lointain. Pour enforcer l’idée qu’il parle d’un pays lointain, il utilise les propositions subordonnées relatives “qu’ils nomment” ou “qu’ils appellent” qui permettent de l’exclure encore une fois de la catégorie de personnes dont il parle.

De plus on a des descriptions trop précises sur des choses banales montrant qu’il découvre ce dont quoi il parle, “peindre leurs lèvres” pour dire qu’elles se mettent du rouge à lèvres, “une épaisseur de cheveux étrangers” pour parler des perruques. Ici, il découvre véritablement toutes ces banalités de la Cour de France, il prouve qu’il n’a aucun lien avec celle-ci. Cela renforce encore l’idée que le locuteur est étranger au pays dont il parle. Tout ceci permet au lecteur aussi de se mettre dans la peau d’un étranger et donc de faire preuve d’esprit critique sur ces coutumes banales qui font son quotidien.

Nous allons voir maintenant quelles critiques fait-il sur cette société étrangère.

D’abord, il fait une critique sur les jeunes, ils les accusent d’avoir des comportements excessifs, ils manquent d’éducation, en effet ils sont décrits comme “durs, féroces, sans mœurs ni politesse”. Ici, on a une énumération de défauts accablant les jeunes. Ensuite il leur reproche de préférer les plaisirs futiles au vrai amour, “ils se trouvent affranchis de la passion des femmes”, puis, “ils leur préfèrent des repas, des viandes, et des amours ridicules”. Il leur reproche ensuite d’être alcoolique, “ils cherchent à réveiller leur goût déjà éteint par des eaux de vie”. Ici on voit très clairement que La Bruyère dénonce ce comportement alcoolique en disant qu’ils ont tellement bu que l’alcool n’a plus aucun goût pour eux. Les jeunes sont donc très loin de l’idéal de l’honnête-homme car ils sont dans l’excès, au lieu de profiter des choses simples et d’être respectueux, ils préfèrent les choses futiles, éphémères. Ils sont juste à la recherche de sensations périodiques.

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