Fiche de Lecture - La banalisation de l'humain dans le système des soins

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       Fiche de lecture

                                                A remettre le 15 Décembre 2016

L’ouvrage « La banalisation de l’humain dans le système de soins » énonce la pratique de soins à l’éthique du quotidien en 156 pages. Il est paru en 2011 à Paris par l’édition Seli Arlsan. Il fait partie de la Collection « Perspective soignante » et entre dans le genre argumentatif. Les auteurs qui ont participés à l’élaboration de ce livre sont Michel DUPUIS, psychologue et professeur, Raymond GUEIBE, psychiatre, et Walter HESBEEN, infirmier et docteur. Ils font tous partis du Groupe francophone d'Etudes et de Formations en Ethique de la Relation de Service (GEFERS) et vont s’exprimer sur la banalisation de l’humain à l’aide de concepts de plus en plus remis en doute. Puis le théâtre nous permettra de mettre en scène le risque de la banalisation de l’humain. Pour enfin s’appuyer d’expérience de plusieurs professionnels de santé afin d’en déduire la notion d’éthique d’aujourd’hui.

L’auteur principal, Michel DUPUIS, traite en premier lieu de la banalisation diagnostiquée par les patients. Ils jugeraient d’un oubli du personnel de l’humanité, de sa sensibilité et de sa singularité. Ceci est ainsi en contradiction avec le concept de la bientraitance qui requière une vigilance pour identifier ce qui est important dans une situation particulière, qui est celle du patient singulier.

En effet, d’après l’auteur, un soignant doit prendre en compte la singularité du patient. Cela demande un exercice de la pensée pour la percevoir. C’est le terme de « relecture éthique » qui explique cela : l’équipe soignante doit utiliser l’éthique, en relecture. Elle doit ainsi revoir l’ensemble des conceptions morales qui dictent ses actes vis-à-vis des patients singuliers. Tout cela en vue de ne pas ressentir une routine, un manque d’émerveillement au travail. Michel DUPUIS cite le premer trait de banalisation de l’homme avec l’exemple d’Adolf EISHMANN. Il a fait naître la banalisation du mal du à sa naïveté d’agir selon des ordres nazis. Chaque jour, son travail était d’organiser l’acheminement des déportés vers le centre d’extermination afin de ressentir un sentiment de « travail bien fait ». (p.33)

L’auteur accueille donc dans son ouvrage le philosophe P. RICOEUR, pour nous faire part de la mêmeté. C’est un terme qui réunit deux idées : la réification et l’objectification. La réification signifie d’après G. LUKAS, un théoricien du marxisme hongrois, l’oubli de la dimension humaine, la transformation de l’humain subjectif en chose objective, dont le monde est maître. Ce qui rejoins l’idée de M. NUSSBAUM qui est l’objectification réunissant l’inertie et l’instrumentalisation de l’humain. C’est pour cela que ces deux idées se réunissent dans la mêmeté qui distingue l’être et l’exister des choses et de l’humain, aujourd’hui en phase d’oubli. Pourtant cela est primordial car tout le monde passe par les soins un jour dans sa vie. Pour les soignant c’est donc une double expérience. Ils donnent et recevront des soins. C’est en quelque sorte un échange de situation à venir qui introduit un rapport de force, de pouvoir que les soignants ne doivent pas oublier afin de pallier à la banalisation de l’humain. Pour se faire le théâtre donne une image artistique de ces concepts afin qu’ils soient compris.

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