Pour un anniversaire, Paul Eluard

Lecture analytique - Pour un anniversaire - Paul Eluard

Ce poème est issu du recueil le lit la table, paru en 1944

Je fête l'essentiel, je fête ta présence,

Rien n'est passé la vie a des feuilles nouvelles

Les plus jeunes ruisseaux sortent de l'herbe fraiche

Et comme nous aimions la chaleur, il fait chaud

Les fruits abusent du soleil les couleurs brulent

Puis l'automne courtise ardemment l'hiver vierge

L'Homme ne murit pas il vieilli ses enfants

Ont le temps de vieillir avant qu ils ne soient morts

Et les enfants de ses enfants il les fait rire

Toi première et dernière tu n as pas vieilli.

Et pour illuminer mon amour et ma vie

Tu conserves ton cœur de belle femme nue.

analyse:

expression de la constance, éternité du sentiment

le temps est représenté par les saisons, la nature

c'est un poème de célébration: l'auteur célèbre l'amour et la femme

la femme n'est pas nommée explicitement, elle est désignée par le pronom tu/toi

idée clé/forte de ce poème est que l'amour est une force de vie et un obstacle au

temps et à la mort ("la vie a des feuilles nouvelles"). L'amour est un continuel renouvellement.

champ lexical de la fuite du temps:

"vieillir" 3 occurrences, associé a "murir"

cycle des saisons:

occurrences à l'été, l'hiver, l'automne, le printemps

façon cyclique et non pessimiste de représenter le temps.

personnification des saisons, vocabulaire amoureux,érotisation

importance de la nature:

"les feuilles", "ruisseau", "herbe" ,"fruit", "eau"

La nature est ici représentée comme vivante et féconde.

Au paragraphe 3, murir est opposé a vieillir:

Eluard pense que l'homme ne change pas, ne gagne pas en maturité, il vieilli simplement.

Cela est perçu par lui Eluard comme quelque chose de positif car il y a une succession de générations avec un lien entre elles.

Peu de ponctuation:

Cela symbolise le perpétuel enchainement, renouvellement de la vie.

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