La Courbe De Tes Yeux, Paul Eluard

Paul Eluard, poète français surréaliste et un des fondateurs de ce mouvement a vécu durant première moitié du XXeme siècle et a écrit un recueil de poèmes nommé «Capitale de la Douleur» en 1926. «La Courbe de tes yeux» fait parti de ce recueil et en est 'lavant dernier poème. Celui-ci est un blason, que le poète a écrit pour sa femme. Il y fait l'éloge de sa muse grâce à la courbe de ses yeux et à travers son regard, le poète voyage. Mais en quoi ce blason est-il une éloge des yeux de la femme et pourquoi peut on dire que ce poème est une poésie surréaliste ? Premièrement, nous étudierons la forme de ce blason, nous verrons qu'en son sein se trouve le champ lexical des yeux, et de nombreuses images. Puis, nous souligneront le surréalisme de l'auteur, à qui des yeux inspirèrent un voyage, un voyage qui est traduit par une dépendance

certaine...

Dans ce poème, tout paraît circulaire, sans doute en hommage à la forme des yeux. Les assonances en «ou», qui est un sont doux, qui est donc en accord avec ce côté circulaire, sont flagrantes tout au long du texte «courbe», «tour»(v1), «douceur»(v2), «tout»(v4), «toujours»(v5), «mousse» (v6), «sourires» (v7), «couvrant»(v8), «sources», «couleurs» (v10), «couvée»(v11), «toujours»(v12), «jour»(v13), «tout», «coule» (v15). De plus, la fantaisie des rimes choisies souligne d'avantage cet aspect doux et circulaire «cœur»,«douceur» (v1et2) «rosée», «parfumés» (v6et7). Il est composé de trois strophes de 5 vers chacune. Dans la première strophe, chaque vers possède un nombre de syllabes inégal. Les 10 vers que contiennent les deuxième et troisième strophes, ne forment quant à eux qu'une seule phrase, et on tous le même nombre de syllabes (10). Au début de cette longue phrase, nous retrouvons alors beaucoup de virgules, qui marquent des idées différentes à chaque fois «Feuilles de jour et mousse de rosée, roseaux du vent, sourires parfumés»(v6,7) . Vers sa fin, on relève moins de virgules, on s'aperçoit alors que l'auteur prend un réel entrain dans les derniers vers qu'il écrit, qu'il est donc enthousiaste et profond «Comme le jour dépend de l'innocence le monde entier dépend de tes yeux purs et tout mon sang coule dans leurs regards» (v13 à 15). De plus, il y a moins de rimes, on relève donc un côté plus naturel afin de décrire ce qu'il peut voir dans les yeux de sa muse...

Afin de décrire ceux-ci, on peut relever le champ lexical de la vision tout au long du texte «yeux» (v1), «yeux» , «vu» (v5), «yeux» (v14), «regards» (v15). A partir de la seconde strophe, l'auteur utilise beaucoup d'images poétiques, afin de montrer qu'il voyage à travers le regard de sa bien aimée. Mais en décryptant ces images, on pourrait également reconnaître les différents caractères de l’œil décrit. On peut dans un premier temps imaginer que celui-ci est composé de couleurs claires, un mélange de vert et de bleu «Feuilles de jour» (v6), «roseaux du vent» (v7), «bateaux chargés du ciel et de la mer»(v9) . Dans un second temps, l'auteur emploie un belle image, qui vise certainement à correspondre aux paupières de son aimée «Ailes couvrant le monde de lumière» (v8). L'expression «mousse de

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