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Paul éluard (Larousse)

Mémoire : Paul éluard (Larousse). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2013  •  1 229 Mots (5 Pages)  •  1 263 Vues

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Paul Eugène Grindel, dit Paul Eluard

Poète français (Saint-Denis 1895 – Charenton 1952).

« Tout jeune, j'ai ouvert les bras à la pureté. Ce ne fut qu'un battement d'ailes au ciel de mon éternité, qu'un battement de cœur » : Eluard apparaît aussi bien comme un surréaliste, lié aux débuts de la principale aventure poétique du siècle, que comme le continuateur d'un très ancien mouvement de langue, la lyrique amoureuse. Comme Aragon, il est un poète amoureux, quasi un troubadour ; avec Breton, il met l'accent sur le sentiment. Sa recherche en poésie n'a jamais délaissé le « visage » de l'autre au profit des « figures » de rhétorique. Eluard ne fuit pas le réel, il y fonde les conditions d'un bonheur amoureux. Le surréalisme lui permet de creuser cette thématique sensible. Comme le dit le titre de 1929, l'Amour la poésie, le poème est par essence parole d'amour.

À la différence de la majorité des membres du mouvement, Eluard, comme Péret, vient d'un milieu populaire. Fragile de santé, il rencontre Gala, sa première muse, au sanatorium en 1913. L'année suivante, il choisit un pseudonyme. Appartenant à la classe 1915, il prend la guerre en plein visage. Il en est le témoin horrifié. Les années d'après-guerre lui font rencontrer Aragon, Breton, Soupault. Le socle du surréalisme s'est formé autour de la revue Littérature, à l'époque d'inspiration dadaïste. Dada est longtemps le grand repère. Deux tendances se font jour : écrire pour tous dans un langage accessible, écrire pour soi dans une langue plus recherchée, et comme allégée. Plus que Breton, Ernst sera l'ami du couple Eluard et les premières écritures à quatre mains auront lieu avec lui. Les Malheurs des immortels (1922) établissent de secrètes correspondances entre des dessins d'Ernst et de courtes proses d'Eluard. À vingt collages de l'un répondent vingt poèmes en prose de l'autre. Comme Breton, Eluard, qui a une face noire, pessimiste, est tenté par le spectre du renoncement : Rimbaud efface son visage en Afrique, le Monsieur Teste de Valéry renonce. Un « à quoi bon ? » intérieur innerve les poèmes. Un recueil, présenté comme le dernier et dédié à Breton, signale la voie du désespoir par son titre : Mourir de ne pas mourir, publié en 1924. Cette année est aussi la grande année du surréalisme, celle de tous les espoirs, des orées et des naissances, Eluard s'éclipse pour un tour du monde. Alors débute sa grande période, celle où il produit le meilleur de lui-même, dans deux directions : l'écriture expérimentale, la diction personnelle du sentiment.

Très jeune, Eluard est à la tête d'une publication, Proverbe. Le proverbe est pour lui « un langage charmant, véritable, de commun échange entre tous », qui lui inspirera un recueil, coécrit avec Péret : 152 proverbes mis au goût du jour (1926). Il travaille à une anthologie de poèmes français qu'il ne publiera qu'en 1951. Il multiple les recherches. Sa participation au groupe est constante. Un cliché de 1928 le représente avec Breton comme deux frères. Dix ans après les Champs magnétiques, qui avaient fait battre son cœur, Breton et lui co-écrivent l'Immaculée Conception (1928) puis, flanqués de Char, Ralentir travaux (1930). Eluard s'associe aux surréalistes dans la beauté et l'amitié d'un projet en commun. Avant qu'il rejoigne le communisme, il existe une période féconde où le sentiment amoureux est au cœur de son cœur. Il vit pour l'écrire, comme l'établit cet extrait du poème l'Amoureuse : « Elle est debout sur mes paupières / Et ses cheveux sont dans les miens / Elle a la forme de mes mains / Elle a la couleur de mes yeux / Elle s'engloutit dans mon ombre /

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