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Juste la fin du Monde, Jean-Luc Lagarce, scène 9 : En quoi cette scène de dispute familiale, comique et tragique, révélerait-elle une crise plus profonde pour chacun des personnages ?

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Par   •  19 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 006 Mots (5 Pages)  •  526 Vues

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COMMENTAIRE

En quoi cette scène de dispute familiale, comique et tragique, révélerait – elle une crise plus profonde pour chacun des personnages ?

Jean Luc Lagarce est un dramaturge français. En 1990, il écrit sa pièce Juste la fin du monde, qui est une tragédie familiale. La scène 9, partie 1, est une scène de dialogue et de dispute entre les membres de Suzanne, durant le repas. Le moment est censé être agréable, un moment de calme et de répit, propice pour faire part de la lourde annonce de Louis. Mais la scène dérape avec une seule étincelle. Nous allons donc voir comment cette scène de dispute familiale, est-elle révélatrice d’une crise profonde pour chacun des personnages. Dans un premier temps, nous allons voir comment la dispute est progressive dans cette scène, dans un deuxième temps la révélation d’une crise profonde au sein de la famille et puis finalement nous allons voir comment cette scène est théâtrale.

I – Une dispute progressive

La scène commence avec une atmosphère paisible, c’est le repas du dimanche, tout le monde est à table. L’atmosphère paisible est remarquée par la mère, qui en fait part à la famille : « on n’a rien à faire, on étend ses jambes » C’est une phrase négative, suivie d’une affirmative, un rapport logique de cause/ conséquence. L’aphérèse « toujours été ainsi » (qui est un procédé qui consiste à supprimer les premiers éléments d’un mot ou d’une phrase) insiste sur le caractère habituel de cette scène comme si elle voulait relier le présent au passé. En effet, elle compare ce repas à ceux des autres dimanches « le repas dure plus longtemps » L’adverbe ‘plus’ sert de comparatif. On comprend que la scène 9 commence dans un semblant de cohésion et d’habitude au sein de la famille.

La question adressée à Louis par Catherine est le déclencheur de la dispute, alors qu’elle semble être une question innocente au premier abord : « Vous voulez encore du café ? » Le vouvoiement marque une distance entre la famille et Louis alors que Catherine voulait sûrement que ce moment dure, c’est un moment agréable, on se re-sert du café. Sans faire exprès, le ‘vous’ va à l’inverse de ce que la mère a dit. La réplique de Suzanne à la ligne 5 est un polyptote « Tu va le vouvoyer toute la vie, ils vont se vouvoyer toujours ? » Elle s’adresse d’abord à Catherine avec le ‘tu’ puis répète sa question en utilisant le pronom personnel ‘ils’ en parlant de Louis et Catherine. Les repères de temps ‘toute la vie’ et ‘toujours’ montre son impatience, elle voudrait que la gêne disparaisse entre la famille et Louis. Elle supporte mal le fait d’être toujours ramenée aux 11ans de séparation, elle est touchée par le départ de Louis sinon elle ne se mettrait pas en colère.

II – Crise profonde / crise fraternelle

La crise violente entre Antoine et Suzanne arrive très rapidement dans la scène. C’est Antoine qui prononce la première phrase exclamative (ligne 6) « Suzanne, ils font comme ils veulent » Il joue le rôle de pacificateur en tentant de la calmer mais son ton exclamatif déclenche la colère de Suzanne : « Mais merde, toi, à la fin ! » L’enchaînement

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