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La souffrance

Rapport de stage : La souffrance. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2019  •  Rapport de stage  •  1 371 Mots (6 Pages)  •  445 Vues

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La souffrance est une notion problématique, puisque c’est celle d’une insatisfaction absolue, durable et douloureuse, dont on ne sait pas si elle peut être réellement évitée de l’homme. Pourtant, tout homme désire, semble-t-il, ne pas souffrir. Souffrons-nous par peur? Souffrir, c’est le fait de ressentir une douleur physique ou morale. Ressentir une sensation pénible dans une partie du corps et ressentir un sentiment pénible durable sont les deux types de douleur qu’une personne souffrante peut ressentir. Il s’agit ici de se demander s’il est non pas simplement possible, mais surtout légitime ou juste, de souffrir par peur. Avoir peur ne veut pas dire qu’une personne est faible, mais simplement qu’une prise de conscience est faite à un moment du processus de la souffrance.

Pour un premier choix d’auteur, Épicure, philosophe grec, semblait être un bon choix puisque ce dernier croit que le malheur se trouve dans la souffrance, de la même façon que le bonheur se trouve dans le plaisir. Pour lui, la simplicité est le remède au bonheur à long terme. Épicure distingue trois types de plaisir : le naturel et nécessaire, le naturel et non nécessaire ainsi que le non naturel et non nécessaire. Pour ce philosophe, le contentement du plaisir naturel et nécessaire est le secret du bonheur à long terme. Comme ces besoins sont les plus faciles à combler, il suffit de les satisfaire pour atteindre un état de bonheur. Cet homme marginal, qui vit en retrait de la vie politique et sociétale traditionnelle, croit que l’humain ne devrait pas craindre la fin de la vie, mais surtout qu’il devrait, tout d’abord, se contenter de ce qu’il possède déjà. De son point de vue, les sentiments négatifs, comme le désir, mènent au malheur. En réponse à notre question : « Souffrons-nous par peur? », Épicure répondrait que la peur provient d’une confusion de l’expérience de souffrance et de l’idée de l’inconnue. Par exemple, une personne qui craint la mort a, selon lui, plus peur de la souffrance qui précède la mort que de la mort elle-même. « Tout bien et tout mal résident dans la sensation. Alors que la mort est l’éradication de nos sensations. […] Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non pas parce qu’il souffrira en mourant, mais parce qu’il souffre à l’idée qu’elle approche. » (Source, -Lettre à Ménécée-) Cette citation illustre bien le point de vue de l’auteur, car elle montre que, souvent, l’être humain craint plus les conséquences d’un événement que l’événement lui-même. Comme deuxième penseur philosophique, nous avons choisi les stoïciens. Pour eux, le bonheur se trouve principalement dans nos choix, que ce soit dans le contrôle de nos représentations, dans l’usage que nous faisons de nos interprétations ou bien dans la façon que nous concevons et voyons notre passé. Dans la philosophie stoïcienne, le bonheur est synonyme de cohérence. Par exemple, pour eux, ça ne sert à rien de craindre la mort et de s’interroger sur celle-ci, puisqu’elle est une phase naturelle de la vie humaine. Dans la même philosophie, les penseurs croient qu’il faut accepter le présent au lieu de se questionner sur le passé puisque nous n’avons aucun contrôle sur ce dernier. Avec l’absence de ce questionnement et l’acceptation du fait que nous n’avons aucun contrôle, nos pensées sont alors plus positives ce qui mène au bonheur en nous éloignant, du fait même, des interrogations qui poussent une personne au malheur. En réponse à notre question énoncée précédemment, un stoïcien répondrait que, dans la vie de tous les jours, il y a certaines choses que nous pouvons contrôler alors que d’autres sont simplement incontrôlables. Le bonheur se trouve pour un stoïcien après la souffrance et cet état n’est pas contrôlable. Il faut soit agir ou bien accepter une situation. Pour lui, il est préférable d’aborder nos sentiments et le monde avec rationalité plutôt que d’être à la merci de notre destin et de nos émotions. En rationalisant ce qui arrive, nous agissons de manière plus réfléchie, ce qui nous permet d’exercer un certain contrôle sur nos émotions. Selon un stoïcien, la peur est une émotion que nous pouvons contrôler, car, lorsque nous avons

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