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LE BIEN ET LE MAL

Commentaire de texte : LE BIEN ET LE MAL. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  1 452 Mots (6 Pages)  •  966 Vues

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PHILOSOPHIE

Les évènements historiques peuvent parfois être effrayants lorsqu’on les étudies, notamment la période du 20è siècles avec l’horreur commise à cette époque par l’homme (1ère guerre mondiale, 2ème guerre mondiale, génocide de la race Juive et Tzigane …). Ces faits nous remettent en question sur la nature même de l’être humain. L’histoire mais aussi nos expériences sociales nous laisse donc penser que l’homme est mauvais et qu’il est le mal incarné jusqu’à se demander s’il possède une conscience morale ou agit-il comme un animal sans penser, par instinct naturel. L’homme possède-t-il une conscience moral avec une faculté de raison ou est-il de nature mauvais ?

C’est ce que Rousseau s’efforce à démontrer dans un extrait de l’Émile. Effectivement selon Rousseau, l’homme dispose depuis la naissance d’une conscience lié à un instinct divin et que tout être humain en possède une selon la société dans laquelle il évolue. Dans un premier temps Rousseau prouve l’existence de la conscience et donne les principales caractéristiques, puis il montre qu’il faut distinguer la conscience de la raison qui peut nous induire en erreur et enfin, Rousseau montre que la conscience n’est pas le mal incarné, mais au contraire les hommes sont incapables d’entendre la voix de la raison qui parle en eux et donc agissent mal.

Au sens général, la conscience morale est une connaissance de soi et une capacité à se construire une relation avec le monde extérieur. Il s’agit d’une présence de soi à soi-même, mais aussi d’un état moral intérieur. Jean-Jacques Rousseau est l’un des philosophes qui défend le plus l’idée qu’il existe un sens naturel à la morale, c’est à dire une capacité à différencier le bien et le mal. Avant même que les humains vivent dans des sociétés constitués, régis par des lois, des codes ou des institutions qui transmettent un sens moral (école …), accompagnés de jugements ils sont capables de sens moral. Dans la première partie de sa thèse, Rousseau prouve l’existence de la conscience en disant « […] sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règles et d’une raison sans principe. » Ce qui traduit que rien n’est connaissable sans la conscience (comment savoir que quelque chose existe réellement sans en avoir conscience ?). Kant vient affirmer cette hypothèse que la conscience existe bel et bien « Le je prouve que j’agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat » Sous entendu que c’est moi qui agit et qui pense, ayant les capacités de se déterminer comme un être ayant une identité personnelle unifiée, stable, et capable de se définir soi-même, ce qui rejoint la notion au sens général de la conscience morale. En plus de la définir, de la prouver, Rousseau en donne aussi les caractéristiques. « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions. ». Pour Rousseau, c’est un moyen infaillible et immédiat de reconnaître le bien et le mal. Elle est donc innée et divine mais la conscience est-elle forcément en adéquation avec la raison ?

La raison se définit comme la capacité qu’a l’Homme de formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre le vrai et faux, le bien et le mal. La raison est propre à l’homme, elle contrôle la pensée, le langage, la connaissance. Elle règle également notre conduite puisqu’elle nous donne la connaissances des règles à suivre. Elle est donc pur, naturelle et pratique car elle nous guide dans notre rapport avec l’autre. La raison est universelle (chaque individus est doté d’une raison) mais elle se manifeste pas tout le temps puisque chaque personnes exerce sa raison différemment. Rousseau y dédie un paragraphe dans sa thèse « Grâce au ciel nous voilà délivrés de tout cet effrayant appareil de philosophie : nous pouvons être homme sans être savants ; dispensés de consumer notre vie à l’étude de la morale, nous avons à moindres frais un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions humaines. Mais ce n’est pas assez que ce guide existe, il faut savoir le reconnaître et le suivre. » Dans ce paragraphe, Rousseau reprends les notions de consciences morales puisque notre conscience

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