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Étude du chapitre I, 25 « Du pedantisme » issu du livre Essais De Montaigne

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Par   •  8 Janvier 2014  •  1 570 Mots (7 Pages)  •  2 173 Vues

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Plan détaillé du chapitre I, 25 « Du pedantisme »

1) En quelle estime faut-il tenir les maîtres d’école et les professeurs ?

133 A - 134 A : « Je me suis souvent despité, en mon enfance (…) entre les Romains, et de mespris. »

Montaigne récuse l’estime qu’il avait pour ses maîtres et comprend rétrospectivement le ridicule du pedante, dans les comédies italiennes.

2) Formulation du doute sur la valeur pédagogique de la connaissance, et première hypothèse pour expliquer son échec.

134 AC : « Depuis, avec l’âge (…) des grands capitaines et grands conseillers aux affaires d’Estat avoir esté ensemble tres sçavants ».

Pourquoi la connaissance ne rend-elle pas plus intelligent et plus vertueux ? Montaigne formule une première hypothèse : trop d’étude et de savoir émousserait l’action de l’esprit,

« comme les plantes s’estouffent de trop d’humeur, et les lampes s’étouffent de trop d’huile ». La réflexion prend la forme d’une interrogation, le doute d’une alternance du jugement :

« Mais il en va autrement (…) ».

3) En quelle estime tenir les philosophes qui s’écartent de la « commune façon » de vivre et de « toute occupation publique » ?

134 A - 136 A : « Et, quant aux philosophes retirez de toute occupation publique (…) qu’ils sont et non sages et non prudents ».

Ce passage se présente comme un digression, délaissant les enseignants pour s’interroger sur les « philosophes ». Montaigne souligne aussitôt leur communauté de sort des philosophes avec les enseignants : ils ont été, eux aussi, l’objet de moqueries au théâtre. Pourtant, à la différence des enseignants actuels, les philosophes antiques se sont distingués par l’efficacité redoutable de leurs actions, lorsqu’ils étaient décidés à agir.

• Une « peinture platonique »

134 A : « Et quant aux philosophes (…). Mais cette peinture platonique est bien esloignée de celle qu’il faut à nos gens ».

Tout comme les pédants, les hommes qui mènent une vie de spéculation intellectuelle, de

« liberté irreverente et incivile », se trouvent en butte aux moqueries du vulgaire.

• Eloge des philosophes antiques

135 A : « On envioit ceux-là (…) et non sages et non prudents ».

- par contraste avec les philosophes modernes (135 A : « On envioit ceux-là (…)

philosopha sententia »).

- éloge des philosophes antiques du point de vue de l’action (135 - 136 A : « Quant à ces philosophes (…) en pouvoient faire de pareilles »).

- Les philosophes antiques se tenaient avec raison à l’écart de la vie politique (135 C :

« Mais aucuns, voyant la place du gouvernement politique (…) Et refusa Empedocles la

Royauté que les Agrigentins luy offrirent »).

Ce dernier passage peut apparaître comme une digression dans la digression, même s’il renoue avec le thème du mépris de la richesse, de la noblesse et du pouvoir, dans le portrait des philosophes.

• Les philosophes modernes ne sauraient se prévaloir de la distinction entre sagesse et prudence.

136 C : « Ce qu’Aristote recite (…) et non sages et non prudents. »

Le manque de soin pour les choses utiles ne saurait valoir comme sagesse

4) Poursuite de l’interrogation, et seconde hypothèse : mise en cause de la « mauvaise façon de se prendre aux sciences »

136 - 141 A-C : « Je quitte cette premiere raison, et croy qu’il vaut mieux dire que ce mal vienne de leur mauvaise façon de se prendre aux sciences (…) ny à bien penser, ny à bien faire ? »

Le lien avec l’interrogation initiale sur la valeur de la connaissance est rappelé. L’essayiste donne explicitement au discours qu’il développe le statut d’une hypothèse.

• Critique d’une éducation qui enrichit exclusivement la mémoire, au détriment du développement des forces propres.

136 A-C, « Je quitte cette premiere raison (…) la dégorger seulement et la mettre au vent » : l’argument sera repris en 137 - 138 A-C, « Nous sçavons dire (…) à dire justice, non à la faire », en 139 A : « Mon vulgaire Perigordin (…) et qui avoit une belle robe », enfin en 140 AC : « Il y a aucuns de nos Parlemens (…) melius non didicisse »).

• Jugement ironique : Montaigne déplore qu’il soit lui-même le continuateur de cette mauvaise méthode.

136 C: « C’est merveille combien proprement

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