Commentaire Composé Sur "Les Essais" De Montaigne

Commentaire composé sur "Les Essais" de Montaigne

Michel Eyquem de Montaigne, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 au château de Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne en Périgord, écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance, est l’auteur d’un livre, les Essais, qui a influencé toute la culture occidentale. La Renaissance est l’époque où la Grèce antique et l’empire Romain reviennent à la mode et avec eux la connaissance et la philosophie. C’est l’apparition de l’imprimerie, d’une identité européenne, mais aussi d’un courant philosophique : l’humanisme. Dans l’extrait de Les Essais de Montaigne (Livre 1, chapitre XXVI), on peut dégager deux thèmes bien précis : l’homme de la renaissance : « cette longueur que nous mettions à apprendre les langues, qui ne leur coustoient rien, est la seule chose pourquoy nous ne pouvions arriver à la grandeur d’âme et de cognoissance des anciens grecs et romains. » et l’homme en tant qu’individu spécifique : « Et, sans art, sans livre, sans grammaire ou précepte, sans fouet et sans larmes, j’avois appris du latin, tout aussi pur que mon maistre d’eschole le savoit : car je ne le pouvois avoir meslé ni altéré. »

En quoi Les Essais de Montaigne est-il un texte emblématique de la renaissance ? Quels sont les principes et fondements de l’humanisme ?

La renaissance s’inspire de l’antiquité grecque et romaine (Socrate : « Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les Dieux ») dans plusieurs plans : les humanistes prennent comme référence de départ beaucoup d’œuvres de cette époque, comme Rabelais dans Gargantua dont les discours sont inspirés de références antiques. La réflexion politique occupe aussi une grande place des textes de la Renaissance, ce qui pourrait être comparé aux textes Romains ou grecs de la renaissance : « Je fus alors député orateur en Flandre, avec mission de traiter et arranger cette affaire. » (Thomas More, L’utopie.)

Pendant la période de la Renaissance prime le savoir, la sagesse et la philosophie : «nous ne pouvions arriver à la grandeur d’âme et de cognoissance des anciens grecs et romains. » (Montaigne, Les Essais). Les hommes se mettent à réfléchir, à penser, à découvrir de nouvelles idées et de nouvelles choses. Dans «Les Essais», Montaigne parle de son père et de ses recherches : « Feu mon père, ayant fait toutes les recherches qu’homme peut faire, parmi les gens scavants et d’entendement […] » Montaigne, dans son ouvrage, ne parle pas de Dieu mais essentiellement de lui, ce qui est un acte plutôt engagé et mal compris dans son époque mais typique de l’humanisme. Á l’époque de Montaigne, on accorde une très grande importance à la pédagogie car c’est là la source de toute connaissance. Lui-même, très bien instruit par son père qui y a mis tous ses efforts, dit dans son ouvrage : « Il me donna en charge à un allemand, qui depuis est mort fameux médecin en France, du tout ignorant de notre langue, et très bien versé en la latine. Cettuy-ci, qu’il avait faict venir exprès, […] m’avoit continuellement entre ses bras.[…] Sans livre, sans grammaire ou précepte, sans fouet et sans larme, j’avois

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