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Plan détaillé du commentaire sur le livre 1 Les Essais de Montaigne

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Par   •  1 Mai 2014  •  1 740 Mots (7 Pages)  •  1 352 Vues

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Le plan détaillé du commentaire :

I. Un modèle d’écriture

a) Essayer un sujet

Proposition de définition de ce qu’est un essai pour Montaigne et qui deviendra un genre à part entière : Il s’agit d’ « emplo[yer] toutes sortes d’occasions pour faire ici des essais d[e son jugement] ».

Une démarche qui ne suit pas d’ordre particulier, comme on le voit quand il dit qu’il « emploie toutes sortes d’occasions ».

Entre superficialité et profondeur : « en sondant le gué de bien loin, et puis le trouvant trop profond pour ma taille, je reste sur la rive » / « je lui donne un coup de scalpel, non pas le plus largement, mais le plus profondément que je puis ».

Rechercher l’originalité : « j’aime (…) à saisir ces éléments par quelque aspect inusité ».

Une réflexion morcelée : « je ne me propose jamais de les présenter entiers, car je ne vois le tout de rien »/ « échantillons détachés de leur ensemble ».

b) La liberté

Insistance sur le flou et l’informe, multiplication de termes généralisant (« tous », « partout », « toutes ») et imprécis : « celui-ci ou celui-là », « quelque aspect », « quelque matière », « ici (…) là ».

Rendre compatibles les oppositions, une forme d’écrit paradoxal qui n’impose pas un modèle unique : « Tantôt un sujet vain, un sujet de rien (…). Tantôt (…) un sujet noble et rebattu », de même il tente soit de « donner de la consistance et fournir de quoi l’appuyer et l’étayer », doit de « le promene[r] ». La réflexion de l’auteur peut aussi bien être « personnel[le] » que « marcher (…) sur la piste d’autrui ».

Un sujet qui semble autonome comme le souligne la personnification : « Là il s’amuse à choisir la route qui lui semble la meilleure et entre mille sentiers, il dit que celui-ci ou celui-là a été le mieux choisi ».

N’importe quel sujet peut être un point de départ, un sujet qui ne répond à aucune logique : « le premier sujet que m’offre le hasard ».

« Tous me sont bon » souligne que finalement le sujet importe peu c’est bien de l’exercice d’une faculté qu’il s’agit, c’est le raisonnement pour lui-même qui prime c’est ce qui donne ce caractère si indéfinissable à l’essai.

c) Le recours à l’image explicative et à l’exemple

Métaphore du gué, sujet comparé à un cours d’eau : « en sondant le gué de bien loin, et puis, le trouvant trop profond pour ma taille, je reste sur la rive ».

Présente le sujet comme une sorte d’étrange créature « Parmi les cent membres et visages que possède chaque chose ».

Explicite sa démarche d’une réflexion qui avance de façon non-linéaire : « Semant ici un mot, là un autre ».

« J’en prends une tantôt pour la lécher seulement, tantôt pour l’effleurer et parfois pour la pénétrer jusqu’à l’os : je lui donne un coup de scalpel » : Métaphore du chirurgien et métonymies matérialisantes illustre son propos par des verbes renvoyant au touché.

L’exemple de César que redouble la métaphore du cheval, on juge un homme comme on juge un homme de par ses actions, ses coups d’éclats comme son comportement dans le privé. Métaphore concrète qui clarifie et explicite son propos.

Refus de tout intellectualisme tout en effectuant un véritable travail d’érudit en faisant référence à la culture gréco-latine, néanmoins il ne craint pas de quitter régulièrement le domaine de l’abstraction en employant des images qui rendent son propos explicite et clair.

II. La découverte d’une personnalité

a) La posture modeste d’un écrivain

L’image d’écrivain qu’il se construit est sous le signe de l’expérimentation, l’auteur n’est pas celui qui sait, mais celui qui cherche, raisonne, exerce son jugement, sans être aucunement assuré de sa réussite.

Se compare à un médecin ou un chirurgien : « je lui donne un coup de scalpel ».

« je puis me livrer au doute et à l’incertitude, et à mon état par excellence qui est l’ignorance ».

Refus du sérieux et de la profondeur : « je ne suis pas tenu de traiter sérieusement ma matière ni d’y adhérer moi-même sans varier quand cela me plaît ».

Refus aussi d’être aliéné par un sujet : « Et je ne me propose jamais de les présenter entiers ».

Critique en creux des auteurs prétentieux et pédants qui prétendent à l’exhaustivité: « ceux qui nous promettent de nous faire voir ce tout ne le voient pas non plus ».

Un écrivain qui façonne son écriture à son caractère : « Je me hasarderais à traiter à fond quelque matière si je me connaissais moins ».

b) Un pacte de non-engagement

Néanmoins, une image forte de l’auteur se dessine car s’il refuse les contraintes, il n’en affirme pas moins sa volonté et marque ses certitudes : il affirme ses choix comme incontestable et se crée une forme qui correspond à sa mesure.

Omniprésence

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