Souvenir de la nuit du 4- Victor Hugo
Fiche : Souvenir de la nuit du 4- Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Nina Dobrev • 1 Mai 2018 • Fiche • 1 255 Mots (6 Pages) • 838 Vues
Souvenir de la nuit du 4- Victor Hugo (1853)
-extrait : les châtiments
-auteur :1802–18 85 : domine le 19e siècle par sa puissance créatrice, la diversité de son œuvre et son engagement en faveur des faibles et des opprimés. Il est une figure phare du romantisme français. Suite à la mort de sa fille il plonge dans le désespoir. Il utilise : tous les registres (lyrique satirique épique), un lyrisme qui chante des sentiments communs à tous les hommes. Une poésie foisonnant d’images et d’antithèse où les valeurs sombres s’opposent aux valeurs lumineuses. Un talent de visionnaire qui prête vie et âmes à toutes les choses de ce monde.
-mvt : romantique+ symbolisme
-genre : poèsie
-repères historique : restaurat° ; IIe république; le second Empire ; IIIe république ; L’affaire dreyfus
-Œuvres principales :
INTRO :
la prospérité aura retenu, parmi les écrivain engagé les plus célèbres, Victor Hugo. Sa conscience et son investissement politique le conduiront à s’insurger contre le coup d’état perpétré par Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Obligé de quitter Paris, il trouve refuge tout d’abord à Bruxelles, puis poursuit son exil dès août 1852 sur l’île anglo-normande de Jersey où il rédige les châtiments. C’est dans cet œuvre à charge contre celui qu’il surnommera l’usurpateur ou encore Napoléon le petit, édité dans la capitale belge en 1853, que l’on peut lire « souvenir de la nuit du quatre », dont nous découvrons ici un extrait. Dans ce poème de forme régulière, Hugo prend un épisode tragique, rapportant la violence de la prise de pouvoir du futur Napoléon III. Nous nous demanderons comment le poète rend son discours dénonciateur performant. Pour commencer nous étudierons cette scène pathétique terrible ekphrasis, avant de nous attacher à l’analyse de la dénonciation Émise révélant l’engagement de Victor Hugo.
Quel échappatoire au spleen qui le dévore propose ici le poète ?
I) une scène pathétique, véritable hypotypose :
1) le réalisme du tableau
CST mis en place : v,23 « foyers d’ici-bas » | Périphrase | Évoque l’habitation des pers de modeste condition |
V,2 « le logis … honnête » | Énumération de 4 adj épithètes juxtaposés | Caractérise ce logement, le donnant à voir comme un endroit exemplaire , un modèle de probité, porteuse de paix, associé à des valeurs positives comme l’honnêteté et la dignité |
V,20 « foyer » | Substantif | Désigne le lieu où brûle le feu qui anime l’habitat, avec toutes les connotat° que cela suppose |
V,19 « l’armoire en noyer » | Groupe nominal | Achève la descript° en traits rapidement jetés de l’habitat° |
V,33 « dv la fenêtre » | Appartement devenu un locus horribilis, la femme découvre l’enfant mort en spectacle, visible | |
V,17 « dans la rue » | CCL | Ajoute un caractère urbain de la scène laquelle semble se dérouler à paris |
V,16 « la nuit était lugubre » | Proposition | Souligne le caractère mortifère de l’action engagé par Bonaparte de façon réaliste et symbolique |
2) reproduction de la Pièta
V,4 | Alexandrin | Ressemble à une reproduction de la Pièta |
V25 « vieilles mains » | Adj qualificatif épithète | Renforce la vulnérabilité du pers |
V,4 « pleurait » | Verbe | Douleur liée à la perte + valeur descriptif+ aspect duratif |
V,12 | Sentiment d’impuissance semble la gagner | |
V,13 | Discours rapporté au style direct + modlité exclamative+ adj de couleur prend une double valeur connotative | Accentue le lyrisme emphatique lié à la blancheur cadavérique(mort)+ l’innocence(jeunesse) |
V,15 | Grand mère= figure de la Mater dolorosa ; | |
V,25 « cadavre » | Terme violent= registre pathétique | |
V,12 « blessure » | Euphémisme adj | Rappelle la blessure de l’enfant valeur hypocoristique= suscite l’empathie → le lecteur est bouleversé par ce tableau |
3) dimension symbolique de l’enfant : figure christique
V,1 « l’enfant » | Groupe nominal | Pas de nom= valeur générique et symbolique (déictique) |
V,34 | Redondance sémantique des adj qualificatifs épithète de la périphrase | Assimilé à un martyr+ souligne la fragilité de l’enfant |
V,27 « il n’avait un huit ans ! » | Symbole de l’innocence | |
V,36 | Comparaison explicite | l’antonomase faisant réf à la jeunesse de celui qui deviendra le Christ |
V,2 « rameau bénit » | Évoque l’acceuil de Jésus à Jérusalem | |
V,9 | Stigmate du christ | |
V,18/19 | Ensevelissement →eros/thanatos du christ |
=> tableau pathétique + champ lexical de la mort → génèrent l’effroi et la compasion= scène tragique
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