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Étude des poèmes Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau, et Les Corbeaux d’Émile Nelligan

Note de Recherches : Étude des poèmes Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau, et Les Corbeaux d’Émile Nelligan. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2013  •  677 Mots (3 Pages)  •  1 212 Vues

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D’abord, il facile de penser que la fatalité est représentée de façon suffisamment semblable dans les poèmes Ô tourments et Cage d’oiseau, puisque les 2 écrivains, Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois, laissent paraître à travers leurs écrits un même sentiment d’emprisonnement. Alain Grandbois, auteur d’Ô tourments, se sent emprisonné par ses tourments. Il déclare « Pourquoi le mur de pierre dites-moi» (v.46), mur qu’il ne peut malheureusement franchir. Le mur de pierres représente le contrôle que l’Église et l’État exercent sur la littérature, la culture, ainsi que sur la société québécoise au milieu du 20emes siècle. Ces figures d’autorité, l’Église et l’État, qui se protègent mutuellement, défendent les valeurs traditionnelles telles que la famille, la langue, l’agriculture. Le clergé vont même jusqu’à interdire les écrits révolutionnaires qui ne défendent pas les idéologies catholiques. Alain Grandbois est donc victime d’une coutume littéraire qu’il ne désire plus respecter. Parallèlement, Hector de Saint-Denys Garneau éprouve aussi ce sentiment d’emprisonnement dans Cage d’oiseau, comme l’exprime la métaphore suivante ; « La mort dans ma cage d’os. Voudrait-il pas s’envoler » (v. 14-15). La cage symbolise la prison littéraire dans laquelle ce poète de la solitude se retrouve, et expose son désir de s’envoler, sa soif de liberté.

Cependant, les deux textes ne donnent pas le même valeur à la fatalité. En effet, dans Ô tourments, le destin du prisonnier est bien définit, il est représenté comme étant inchangeable. L’auteur utilise cette comparaison « Vous possédez l’éternel dureté des roches. Et les adorables épées du silence ont en vain défié vos feux noirs. » (v.7-9) Même si l’homme emprisonné lutte contre ses tourments, il est condamné à l’échec. L’utilisation du champ lexical de la puissance avec les expressions « éternel dureté », « roches », « épées » et « feux noirs » illustre à quel point ses tourments sont indestructibles. Même s’il débute une opposition face ses tourments, ils finiront par le conduire à son destin, l’homme n’a aucun pouvoir sur ceux-ci. Ceci s’oppose aux propriétés qu’on donne au destin dans Cage d’oiseau. En effet, la fatalité est montrée, non pas, comme étant inévitable, mais plutôt comme étant malléable. L’oiseau possède un pouvoir sur son destin. Il a la l’occasion de choisir le chemin qu’il suivra : « Il ne pourra s’en aller Qu’après avoir tout mangé Mon cœur » (v. 19-20). L’oiseau peut aussi bien demeurer dans sa cage en étant condamné à suivre son destin, mais celle-ci n’est pas indestructible. La citation précédente illustre qu’il est possible pour lui de s’enfuir et d’accéder ainsi à la liberté tant convoitée.

Malgré que, Saint-Denys Garneau, l’auteur de Cage d’oiseau donne au prisonnier la possibilité de s’enfuir, les deux textes gardent tout de même la même présentation de la fatalité. Chaque héros serait avantagé d’accepter sa fatalité, qui est symbolisée par la mort dans les 2 poèmes, puisque cette mort semble être leur aboutissement assuré, peu importe leurs choix. En effet, dans le poème Ô tourments, les tourments auront en vain l’auteur ; ils mèneront le héro vers la mort. Cet homme prédit que « […] nous seront comme des tombes. Sous la grâce

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