Réflexion thème "A toute vitesse"

-Aujourd’hui plus que jamais, on peut déclarer sans trop se mouiller que nous vivons à toute vitesse. En effet, tout va très vite dans notre monde, notamment grâce ou à cause d’Internet. Nous vivons dans une société tout d’abord où l’information n’a jamais été aussi vite, et donc par conséquent la désinformation aussi : une info en chasse une autre, si bien que le cerveau n’a des fois pas le temps d’assimiler ou bien même de dissocier la fake news de l’information.

Mais alors cette vitesse à laquelle nous allons est-elle vraiment bénéfique pour l’humain ? On remarque que nous faisons beaucoup plus de choses que la génération de nos grands-parents, mais pour autant fait-on mieux les choses ? L’humain se laisse distraire par toute sorte de nouveaux savoir-faire qui ne sont pas toujours utiles. Nous jouons à la console et maitrisons les technologies comme personne, mais cela ne contribue-t-il pas à ce que la désinformation s’empare de nous. Pourquoi ne pas apprendre de savoir-faire et activités plus simples, comme si peu de jeunes le font. Coudre, cuisiner, apprécier la nature le temps d’une balade ne sont plus des hobbies ou même passe-temps que nous développons, du moins pas pour le plus grand nombre. Mais ne sont-ce pas des plaisirs simples et beaucoup plus utiles à notre espèce que jouer à la console, passer son temps sur les réseaux sociaux à créer des amitiés virtuelles qui ne deviendront (en grande partie) jamais de vrais amis sur lesquels nous pouvons compter, comme l’étaient certainement beaucoup plus les amis de nos parents ?

Tout va si vite, que l’art aujourd’hui se consomme lui aussi de plus en plus rapidement. Prenons comme exemple les artistes musicaux, chanteurs. Aujourd’hui, très peu de records datant des années 80-90 sont battus, car les artistes sont en recherche constante de nouveau contenu pour plaire au public, une chanson ne passe pas plus de 3 mois en radio après sa sortie, c’est rare. Chaque artiste est pressé par sa maison de disque pour parfois sortir jusqu’à 2 projets par an, ce qui était inimaginable il y a quelques décennies. Au final, ces albums ne transmettent plus autant de choses, ils paraissent pour certains dénués de sens, pas assez réfléchis, comme apparus dans le paysage pour satisfaire un besoin urgent, au lieu de se délecter du précédent album en laissant le temps à l’artiste d’en sortir un très bon. Cela se voit aussi dans les films, le nombre de sagas et remakes ayant explosé au cours des 20 dernières années, comme s’il y avait à chaque fois ce besoin de proposer un contenu plus nouveau.

J’ai aujourd’hui peur, que dans ce monde où tout va si vite, où une info chasse l’autre, où un ami peut ne plus en être un pour un post sur un réseau, où l’excitation du nouveau est souvent vite rattrapée par la lassitude, que l’Homme ne prenne plus simplement le temps d’apprécier les choses, de s’en accommoder, trouvant toujours quelque chose de plus nouveau, plus intéressant, plus excitant, du moins pour quelques jours, le temps que quelque chose d’autre soit mieux.

Mouvement Slow :

Le mouvement Slow a été initié dans les années 80 en réponse à l’accélération globale. Il invite à ralentir en douceur pour apprécier les moments simples et prendre le temps de vivre. C’est une véritable philosophie de vie qui consiste à vivre en conscience, bien ancré dans le présent. La Slow life s’appuie sur les valeurs fondamentales que sont l’authenticité, le respect, l’amour, le partage, la nature.

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