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Questions sur Les Fables de Jean de La Fontaine :

Dissertation : Questions sur Les Fables de Jean de La Fontaine :. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 882 Mots (8 Pages)  •  504 Vues

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                                  Questions sur Les Fables de Jean de La Fontaine : 

Question 1 : 

Il est légitime de diviser en trois le recueil des Fables pour des raisons structurales. En effet, la première partie du recueil ( livres I-IV ) contient les fables les plus connues de La Fontaine avec comme but de donner une moral et une critique sur la société de son époque et ce de manière indirecte. La Fontaine utilise dans cette première partie les animaux pour amuser, divertir sans subir des quelconques reproches « de la vraie vie » . La deuxième partie du recueil ( livres VII-XI ) délaisse un peu le bestiaire vu dans la première partie pour se focaliser nettement plus sur les réflexions et les méditations de Jean de La Fontaine à travers, cette fois-ci, des interventions humaines. La troisième partie ( livre XII ) est quant à elle plus ciblée puisqu'elle relate globalement des idées de La Fontaine, elle couronne le recueil. Elle agit comme une conclusion et un recule de l'auteur.

Ce que l'on peut dire pour la toute dernière fable de La Fontaine est qu'elle est basée sur lui. En effet, dans cette fable nous observons une crise et un reniement de l'auteur. La Fontaine rassemble toutes les fables écrites depuis 1678 et choisit cette fable pour clore le dernier recueil. Elle y présente des personnages religieux ( dont les objectifs sont orientées vers l'assistance publique ) de l'ordre de la justice ou d'ordre médical. Cette dernière fable présente alors le salut que l'auteur veut atteindre en passant par la méditation dépourvue de toute conviction et de sécurité religieuse. Il y a alors double lecture de la fable puisqu'elle peut être lue du point de vue religieux mais aussi du point de vue de la philosophie antique qui est largement présente dans cette dernière.

Il y a alors tout le parcours de l'auteur avec ses joies et ses difficultés pour atteindre ce salut.

Question 2 : 

 La différence entre les « vers libres » et les « vers mêlés » est assez marquante. En effet, les vers libres correspondent à un vers de différentes mesures comprenant des rythmes mêlés alors que les vers mêlés ( révélés par les symbolistes ) eux, correspondent aux mélanges des mètres ( hexasyllabe, octosyllabe, décasyllabe, alexandrin ) et au désordre de ceux-ci sans liens logiques.  

Le second sens qu'a prit le terme de « vers libres » à la fin du XIXè a été permis par les théoriciens de la langue qui se sont aperçus que les vers pouvait avoir une analyse rythmique. Les vers dit « courts » se structure chacun par une séquence rythmique démarquée par l'accentuation ou l'allongement de la dernière syllabe du vers, mais aussi par une longévité des syllabes entre le début et la fin du vers, et par la pause marquée en fin de vers.
Dans les vers dit « longs » ,  une syllabe se démarque par le fait qu'elle peut être la finalité du point de vue rythmique. La syllabe en question est nommée la « césure ». Elle découpe ainsi le vers en deux hémistiches, qui coupent en deux de manière égale le rythme.

Les difficultés rencontrées par les théoriciens sont liées à la nature rythmique du vers. En effet, il peut subir des variations importantes en fonction de la manière dont il est énoncé.

Question 3 : 

La Fontaine tire un effet de sens du changement de rythme permis par le vers libre dans plusieurs fables. En effet, dans Le corbeau et le renard, le premier monologue que l'on observe ( celui du renard ) fait alterner deux mesures. Ainsi, La Fontaine réserve l’alexandrin aux vers de l'intensité de la louange alors qu'il réserve les octosyllabes pour introduire progressivement la louange.

Nous pouvons aussi voir cet effet dans La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf, le texte semble subir sa propre diction. En effet, la structure parait déformée, elle « s’enfle et se travaille » pour finalement se dégonfler et ce, parallèlement aux efforts de l’héroïne. Les vers de la morale subissent eux aussi ce changement puisqu'ils se réduisent, en passant de l’alexandrin à l’octosyllabe et ce encore, parallèlement  à la descente de la caste sociale évoquée par les rimes : « grands seigneurs » ; « ambassadeurs » ; « pages ».

Dans Un Animal dans la Lune La fontaine use du changement de rythme par exemple pour passer du vers « L'image fr l'objet sur son éloignement » à « sur le milieu qui l'environne » créant alors, grâce au vers libre, une focalisation plus intense sur les propos de l'auteur et ce sur quoi il veut nous faire réfléchir.

Question 4 :

Dans le livre I la fable qui n'est pas écrite en « vers mêlés » mais en strophes est : Le Rat de Ville et Le Rat des champs, celui-ci est écrit en heptasyllabe et est composé par des rimes croisées. L'effet général que cela produit est associé à la lecture d'une poésie avec le maintient d'un rythme.

Question 5 :

Des exemples de la valeur particulière de l'enjambement dans :

  • Livre II : « Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse.
    Ne me retarde point, de grâce ;
    Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer.
    Les tiens et toi pouvez vaquer »
  • Livre VI : « La pesanteur des peaux, et leur mauvaise odeur
    Eurent bientôt choqué l'impertinente Bête.
    J'ai regret, disait-il, à mon premier Seigneur.
    Encor quand il tournait la tête »
  • Livre VIII : « Sitôt qu'il fut hors de la case,
    Que le monde, dit-il, est grand et spacieux !
    Voilà les Apennins, et voici le Caucase :
    La moindre taupinée était mont à ses yeux. »
  • Livre IX : « Bien qu'il fût jouissant, se croyait malheureux.
    Jamais oeillade de la Dame,
    Propos flatteur et gracieux,
    Mot d'amitié, ni doux sourire,
    Déifiant le pauvre Sire »

Question 6 : 

Les deux personnages à qui sont dédiés successivement, le recueil sont : Louis de France et au Duc de Bourgogne. Dans la première épître dédicatoire, la définition qui est donnée est celle de l'amusement, mais avec un objectif morale. Il faut s'amuser tout en ayant des réflexions sérieuses.

En revanche dans la deuxième, la définition qui est donnée est celle que les animaux sont, précepteurs des hommes et il déclare alors que les fables sont un remerciement pour celui qui les inspire. 

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