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Commentaire sur la fable Le Milan Et Le Rossignol de Jean de la Fontaine

Dissertation : Commentaire sur la fable Le Milan Et Le Rossignol de Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2013  •  1 860 Mots (8 Pages)  •  27 859 Vues

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LE MILAN ET LE ROSSIGNOL

Les fables de la fontaine ont été publiées de 1668 à 1693 en 2 recueils. La Fontaine utilise ses fables comme critique de la société dans la quel il vit. Ses fables font de la fontaine sa caractéristique première. Il met en scène des animaux comme reflet de la société et la critique grâce à une morale.

« Le milan et le rossignol » met en scène 2 oiseaux de nature différentes : le milan, rapace qui a grand faim assimiler à l’idée de manger et de répondre à ses besoins primaires, insensible à tout discours, et le rossignol, petit oiseau, qui a comme arme son chant pour survivre face à ses prédateurs. La fable de la fontaine, qui nous rappelle une de ses autres fables « le loup et l’agneau », oppose la force brutale du prédateur et le chant de la proie, raison et langage sont impuissants face aux conflits. On a donc 2 animaux, 2 conceptions du monde différentes.

Ce texte se structure en 2 parties, tout d’abord du vers 1 à 5 qui expose la situation initiale et les personnages. Les 2 oiseaux sont présentés de manière différente : l’un péjorativement, évoquant la brutalité et la peur, et l’autre apparaissant comme frêle et fragile entre les griffes du milan. Dans cette première partie l’auteur expose tout de suite le rapport entre dominant et dominé, d’ailleurs les 4 premiers vers sont écris au passé comme si l’on relatait une histoire. On a 3 vers précis sur le Milan, des paroles plus denses qui le rend supérieur, alors qu’on a qu’un seul vers sur la rossignol sans aucune description et qui le met tout de suite dans ce rapport de dominant/dominé. On peut remarquer que le vers 5 est une transitions entre les 2 parties, ce vers est écrit au présent d’écriture, il marque donc une rupture entre les 2 parties mais il est aussi l’élément qui va permettre à la fable de découler sur un dialogue et surtout d’une proposition faite par le rossignol qui sera la deuxième partie.

Dans cette deuxième partie, le rossignol rétorque au milan et grâce au langage, et essaye par le discours de se défendre pour ne pas être mangé. Mais le milan garde le mot de la fin et reste sourd aux discours. Ici le fabuliste marque une deuxième opposition entre langage et action, le milan est démuni de toute raison et de toute conscience.

En effet, dans cette première partie nous avons la présentation des deux personnages ainsi que leur description. Nous avons aussi une présentation de la situation caractéristique d’une fable. Cette première partie est écrite au passé ainsi qu’en alexandrin qui montre bien le cadre et le contexte de la fable, et d’une impression que le texte relate une histoire, un conte sans morale. La fontaine nous décrit deux personnages appartenant à la même famille zoologiques : les oiseaux. Mais deux oiseaux entièrement différents, l’un est un rapace, grand et craint par les proies, alors que l’autre est un petit oiseau connu pour son chant mélodieux. Ces deux descriptions sont aussi différentes, l’un est plus grande et précise alors que l’autre n’est pas du tout argumenté et expose l’animal tout de suite dans la trame de la fable et dans son rôle de dominé.

Le milan est décrit de manière à ce qu’on le voit comme un grand prédateur avide de nourriture et sournois dans sa manière d’agir. D’ailleurs au vers 1, on peut remarquer « manifeste voleur » est associé au « milan ». De plus on a le champ lexical du bruit et du vacarme : « l’alarme » ; « crier » qui rappelle le milan. Dans les 3 premier vers on remarque que les 3 derniers mots de chaque vers commence par la lettre v : « voleur ; voisinage ; village » : On part d’un voleur donc le milan pour arriver à un espace beaucoup plus large et qui ne désigne personne en particulier et qui montre bien l’importance et l’impact du milan ». Le milan est un animal dominant et crains car la Fontaine utilise un langage particulier pour le caractériser « voleur » rime avec « malheur », nous pourrions dire que c’est un « voleur de vie »

Le milan est associé à l’idée de manger et il devient donc moraliste par rapport au rossignol.

Le rossignol est décrit dans un seul vers de la première partie de manière différente que dans les usages et dans la littérature. Lorsqu’un auteur cite le rossignol il est souvent associé à l’amour grâce à son chant très mélodieux comme dans « une partie de campagne » de Maupassant ou dans Roméo et Juliette symbole de leur amour. Dans la fable, la fontaine sort complétement de ce symbole et l’utilise différemment. Il est définit comme « héraut du printemps », la Fontaine joue sur la sonorité du mot qui nous fait penser à héros. Le rossignol dans le peu dont il décrit est considéré comme un héros alors que c’est tout la contrainte car c’est lui qui tombe dans les griffes du milan. Au vers 4, il est associé au mot « malheur », c’est une contradiction car le héros est une victime sans défense où sa seule arme est son chant, son discours pour parvenir à convaincre le Milan. Le rossignol est ici associé à la survie grâce à son chant.

Le Vers 5 est la transition entre les 2 parties.

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