LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire Littéraire sur la fable Les Animaux Malades De La Peste De Jean De La Fontaine

Dissertation : Commentaire Littéraire sur la fable Les Animaux Malades De La Peste De Jean De La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2012  •  1 479 Mots (6 Pages)  •  2 781 Vues

Page 1 sur 6

Les animaux malades de la peste de Jean De La Fontaine

Intro :

• Fable distrayante, avec une description des circonstances, des pers, une richesse du dialogue. La Fontaine donne autant d'importance au récit qu'à la morale mais garde une visée satirique. On assiste ici à une démonstration de la loi sociale : la raison du plus fort.

• La fable amène une réflexion sur l'injustice à cause de la décision politique qui consiste à trouver un "bouc émissaire" dont le sacrifice sauvera la société du fléau qui l'accable.

1) Une fable habilement menée :

a. Un Préambule qui rappelle les récits mythologiques tragiques :

• Intrigue évoque tragédie d"Œdipe roi" (Sophocle) : Thèbes ravagée par peste, on recherche le coupable de ce châtiment divin.

• Épidémie : mal moins fréquent mais redouté, il garde des souvenirs terribles au 17ème. C'est une excellente crise pour l'observation des relations humaines.

• La peste est définie par deux appositions avant d'être nommée, ce qui crée une attente progressive, pressante en gradation.

• Registre dramatique :

- Allitération en r : « répand, terreur, guerre »

- Hyperbole, vocabulaire violent, rimes masculines (fureur, terreur) : dureté

- Idée du destin, non issue et Ciel ('Mal que le ciel en sa fureur. Inventa pour punir' : Dieu envoi un châtiment aux Hommes). Achéron connotation enfer, damnation, beaucoup de gens touchés)

- 'les tourterelles se fuyaient : symbole de l'amour'

• Évocation nostalgique (imparfait), d'un temps normal sans peste mais où le loup mange la douce et innocente proie. Le souvenir annonce le présage qu'on sacrifiera encore l'innocent.

b. Variété, diversité :

• Versification (rimes embrassées et longueurs irrégulières), accélération

• Alternance récit / discours : discours direct aux personnages importants, indirects aux autres

• Différentes tonalités (ironie, tragédie)

c. Des animaux qui font allusion aux Hommes et à leur relation :

- Cadre de la scène : procès tribunal (champ lexical de la justice), intervention : plaidoyer, réquisitoire (Prise de parole par ordre hiérarchique (du plus puissant au plus faible))

- Pers avec caractères personnels identifiables :

• Lion : roi, pouvoir, puissant, féroce, habile, intelligent, 'Le lion tint conseil': définit règles du jeu.

• Renard : ruse, flatte le roi, relativise péché du roi en les honorifiant

• Loup : beau parleur ('quelque peu clerc, prouva par sa harangue'), prononce le réquisitoire et accable l'âne pour ne pas avoir à s'accuser ensuite + insulte = cruauté (discours indirect libre)

• Tigre et Ours : puissance, représente la société aristocratique

• Âne : bêtise, naïveté, honnêteté => douce et innocente proie

• Dans le discours élogieux du renard les moutons sont les représentants du 'bas peuple', profondément méprisé, et que l'on peut impunément exploiter.

2) La différence d'éloquence du Lion et de l'Ane :

a. La stratégie du Lion :

Persuader :

• Rappelle le côté tragique/dramatique : affirme son autorité, rappelle qu'il est le représentant de Dieu

• Ton solennel, grave : donne majesté ('Ciel, nos péchés cette infortune, se sacrifie, céleste courroux')

• Ton familier 'Mes chers amis' : se place au même niveau de ses sujets pour les amadouer (en décalage avec sa noblesse de là on peut le suspecter d'hypocrisie).

• Jeu avec les pronoms : le 'je' le remet sa place royale : justifie ses propos qu'on ne peut le contredire car c'est le roi ; le 'nous' lui donne un rôle de porte parole : il agit pour collectivité ; le 'on' donne une vérité générale

• Modalisateurs (° d'adhésion de l'énonciateur à l'énoncé) : 'je crois que, peut-être, je pense', donne sagesse, n'impose rien pour faire croire que le débat est ouvert.

• Examen de conscience : il donne une image habile, manipulatrice : 'dévoré force mouton même parfois berger' : ses péchés le rendent cruel, féroce, sans scrupules

• Exagération amusée. 'Appétit de glouton, force moutons'

• Manie ironie: 'me dévouerai donc/s'il le faut': sous-entend qu'il ne le fera pas et invite les courtisans à s'y opposer.

Convaincre :

• Discours construit logiquement : lg 15 (il expose la situation) lg 20 (il invite les autres) lg 24 (il fait propre confession) lg 29 (il invite les autres) lg 33. Marqué par des connecteurs

• Avoue lui-même, donne l'exemple pour confession des autres (avec impératifs).

• Argument d'autorité (lg 21-22) : donne appui a son discours en prenant pour référence un fait historique

• Le dialogue interne à son discours (" Que m'avaient-ils fait

...

Télécharger au format  txt (9.4 Kb)   pdf (108.8 Kb)   docx (13.1 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com