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Commentaire sur la fable Le Chat et les rats de Jean de La Fontaine

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Par   •  5 Janvier 2013  •  1 591 Mots (7 Pages)  •  15 795 Vues

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Jean de la Fontaine, poète célèbre du XVIIème siècle est principalement connu pour ses Fables à morale. Il appartient à la période classique et s’est beaucoup inspiré des fabulistes de l’Antiquité tels Esope. L’œuvre « Le Chat et un vieux Rat » est d’ailleurs tirée d’une fable de ce dernier : « Le chat et les rats ». L’histoire qui nous est racontée ici est celle d’un chat très rusé qui terrasse toutes les souris sur son chemin. Ce chat, à priori invincible, trouve finalement aussi expérimenté que lui en la personne d’un rat dont la méfiance sauve la vie. Nous pouvons nous demander : en quoi cette fable est-elle un éloge de la prudence ? Nous verrons dans une première partie la façon dont le chat nous est présenté comme un prédateur, puis la naïveté des souris. Dans une seconde partie, nous étudierons les limites de la puissance du chat, ainsi que l’expérience du Rat. Enfin, nous analyserons les procédés argumentatifs mis en œuvre par l’auteur afin de nous convaincre de la morale finale.

Dans un premier temps, le Chat est présenté comme dominateur, puissant et est comparé à de grandes figures de l’histoire tels Attila ou encore Alexandre le Grand. Cependant, cet esprit de conquérant et cette détermination ne sont pas uniquement dus au caractère du chat, elles sont également liées à une certaine naïveté des souris. Ces deux phénomènes seront nos sujets d’étude au cours de cette première partie. A partir du vers 2, le Chat est comparé à de grands héros de la guerre à travers de multiples périphrases. Il est considéré comme le « fléau des rats (v.3)» ou encore « l’exterminateur (v.6) ». Ces adjectifs sont employés pour développer chez le lecteur une certaine peur du Chat. Il rend les souris « misérables (v.4) ». Cet adjectif est utilisé afin d’intensifier l’écart entre le chat et les rongeurs, de les rendre faibles. Le chat est également périphrasé par « Cerbère (v.8) » le mythique chien des enfers. Cette image est destinée à créer une crainte, qui d’ailleurs est décrite comme étendue : « craint une lieue à la ronde (v.7) ». Cette peur ne se limite donc pas au simple territoire de chasse du chat. Des vers 9 à 11, le chat est comparé aux différentes techniques de chasse des souris traditionnelles, ce qui nous permet d’avoir une idée de son efficacité, décrite comme redoutable. Il est également observateur, malin et attire les souris vers lui en les piégeant (v.15 et 36). Il est appelé « le galant (v.15) », ce qui nous permet de comprendre que maintenant sa réputation est faite, il est devenu presque respectable, noble. Ce nom est également en antithèse avec : « la bête scélérate (v.16) » car les deux termes s’opposent. Au vers 18, on relève le champ lexical de la punition et du délit : « châtiment », « larcin », « égratigné », « dommages », « garnement ». Ce chat est de plu décrit comme expérimenté, au vers 32 et 33 on apprend qu’il connaît plus d’un tour car c’est de vieille guerre. Cependant, la puissance du chat n’est pas seulement due à son expérience et sa ruse mais aussi à une certaine faiblesse des souris. En effet, la naïveté de ces rongeurs est évoquée par les termes « les trompe (v.36) » et « les affine (v.36) », cependant ici elle est intensifiée car on apprend que les souris se font piéger pour la deuxième fois : « Pour la seconde fois (v. 36) ». L’auteur évoque la sombritude et l’emprisonnement, à travers différents noms et adjectifs « tanières (v.12)» et « prisonnières (v.13)» ce qui laisse une impression d’infériorité au lecteur. Infériorité renforcée par le fait qu’aucune souris ne peut échapper au funeste sort qui les attend. Elles sont toutes sans exceptions condamnées à être victimes de leur naïveté : « Toutes, dis-je, unanimement (v.22)» comme le souligne la juxtaposition des deux termes équivalents créant un effet d’insistance. De plus, les souris se projettent déjà dans le futur « se promettent (v.24) », elles sont crédules et persuadées de voir le cadavre de l’animal. Une anaphore est utilisée, nous permettant de suivre la progression de la quête des souris « Puis (v.25,26,27) ».

Il est facile pour le chat d’être puissant face aux faibles, cependant en est-il de même lorsqu’il est confronté à plus expérimenté que lui ?

Dans un second temps, lorsque le chat rencontre plus rusé que lui, il n’est plus dominateur. Il n’est donc pas invincible. L’auteur insiste sur le fait que le chat ne s’attaque qu’aux proies faciles : il n’attrape que les souris « les plus paresseuses (v.30) ». Il

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