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Corpus de fables de Jean de La Fontaine commentées pour l’entretien oral

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Par   •  24 Novembre 2012  •  3 487 Mots (14 Pages)  •  961 Vues

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Corpus de fables de Jean de La Fontaine commentées pour l’entretien oral :

1. Les Deux Mulets (p57, Livre I,4)

Deux Mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,

L'autre portant l'argent de la Gabelle.

Celui-ci, glorieux d'une charge si belle,

N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.

Il marchait d'un pas relevé,

Et faisait sonner sa sonnette :

Quand l'ennemi se présentant,

Comme il en voulait à l'argent,

Sur le Mulet du fisc une troupe se jette,

Le saisit au frein et l'arrête.

Le Mulet, en se défendant,

Se sent percer de coups : il gémit, il soupire.

"Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?

Ce Mulet qui me suit du danger se retire,

Et moi j'y tombe, et je péris.

- Ami, lui dit son camarade,

Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut Emploi :

Si tu n'avais servi qu'un Meunier, comme moi,

Tu ne serais pas si malade. "

Commentaires : Il s’agit d’une fable qui met en relief les défauts humains et d’une satire sociale. En effet, le mulet portant l’argent est fier, « glorieux d’une charge si belle » (V3), mais c’est sur lui que les voleurs vont s’acharner et non sur le mut « d’avoine chargé »(V1). Elle met donc en relief l’orgueil à travers l’allégorisation du mulet du fisc. La Fontaine prend la position du mulet et nous invite à la modestie et à la modération. La morale est explicite, clairement énoncée avec un présent de vérité générale « Il n’est pas toujours bon d’avoir un haut Emploi ». C’est ici qu’il y fait sa critique sociale, un haut emploi n’a pas que des avantages et peut s’avérer dangereux, il faut donc pas s’en vanter trop, au risque de paraître ridicule.

Rapprochement : « Le Lion et le Moucheron », Le Moucheron, trop orgueilleux, se vante de sa victoire avec le Lion, mais rencontre une « embuscade », Une araignée qui le tue. Le fabuliste, ici, met aussi en relief l’orgueil et nous invite à la modestie.

« Le Lièvre et la Tortue ».(p233) Le Lièvre se vante trop, la Tortue gagne la course. Encore une fois, l’orgueil est dénoncé

2. La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion (p 61, Livre I, 6)

La Génisse, la Chèvre, et leur sœur la Brebis,

Avec un fier Lion, seigneur du voisinage,

Firent société, dit-on, au temps jadis,

Et mirent en commun le gain et le dommage.

Dans les lacs de la Chèvre un Cerf se trouva pris.

Vers ses associés aussitôt elle envoie.

Eux venus, le Lion par ses ongles compta,

Et dit : « Nous sommes quatre à partager la proie. »

Puis en autant de parts le Cerf il dépeça ;

Prit pour lui la première en qualité de Sire :

« Elle doit être à moi, dit-il ; et la raison,

C'est que je m'appelle Lion :

A cela l'on n'a rien à dire.

La seconde, par droit, me doit échoir encor :

Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort

Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.

Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,

Je l'étranglerai tout d'abord . »

Commentaires : Cette fable est une fable politique. Elle critique le pouvoir, en effet, le Lion correspond au roi, et cette fable met en exergue certains traits de caractère du pouvoir politique. Le lion est orgueilleux, « fier » (V2), fourbe et menteur, puisqu’il dit aux autres animaux «  Nous sommes quatre à partager la proie », mais en réalité il ne partage rien du tout, et prend toutes les parts, trouvant un prétexte à chaque fois, son statut, puis « le droit du plus fort », puis « le plus vaillant », et la 4e part, il les menace de les étrangler si ceux-ci y touchent. La morale n’est pas explicite, mais largement clair par le comportement du roi, qui profite de sa puissance, pour s’emparer de toute les parts du cerf. Le comportement du Lion est donc une dénonciation de celui de Louis XIV. L'alliance avec un plus puissant n'est jamais fermement assurée. Cette fable prouve cette maxime.

Rapprochement : « Le Loup et l’Agneau », « sans autre forme procès », Le Loup profite de sa puissance. L’injustice du pouvoir politique. 

3. L’Hirondelle et les Petits oiseaux (p63-64, Livre I, 8)

Une Hirondelle en ses voyages

Avait beaucoup appris.

Quiconque a beaucoup vu

Peut avoir beaucoup retenu.

Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,

Et devant qu'ils fussent éclos,

Les annonçait aux Matelots.

Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,

Elle vit un manant en couvrir maints sillons.

"Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons :

Je vous plains ; car pour moi, dans ce péril extrême,

Je saurai m'éloigner, ou vivre en quelque coin.

Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?

...

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