Maintenant je pardonne à la fureur, Joachim du Bellay

Analyse littéraire “ Maintenant je pardonne à la fureur … ”

La poésie française occupe une part importante dans la littérature française. Au XVIe siècle, on parlait principalement de poésie lyrique dont La Pléiade, un groupe de sept poètes humanistes, y jouait un grand rôle. Parmi ces sept poètes se trouve Joachim du Bellay, auteur du célèbre recueil de poèmes Les Regrets. C’est dans cette œuvre que l’on retrouve l’un de ses sonnets intitulés « Maintenant je pardonne à la douce fureur » sur lequel cette analyse littéraire se pose. À l’aide des thèmes des difficultés et des bienfaits, celle-ci montrera que la poésie est bien présente dans ce poème.

(IP1 + IS2) Pour débuter, l’auteur exprime ses difficultés en mettant l’emphase sur ses regrets d’avoir perdu une partie de sa vie en brulant tout son temps sur sa passion qui est la poésie. (ILL) Ce thème est bien représenté dans la citation suivante : “Maintenant je pardonne à la douce fureur/ Qui m’a fait consumer le meilleur de mon âge… ” (v.1-2) Ce passage est marqué par l’utilisation d’un oxymore lorsque l’auteur écrit : “la douce fureur”. (EXPL.)  Celle-ci donne pour effet d’accentué l’intensité du thème de la passion en utilisant deux mot de sens contraire. On déduit de cette citation que Bellay regrette le temps qu’il a perdu à être passionné. (TR + IS2) En plus d’avoir le sentiment de perdre son temps en étant poète, Joachim du Bellay exprime qu’il n’en retire aucun bienfait. (ILL) Effectivement, par les vers « Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrage/ Que le vain passe-temps d’une si longue erreur » (v.3-4), on peut facilement comprendre que son « ingrat ouvrage » signifiant son métier de poète, ne lui apporte rien de bon malgré le temps et les efforts qu’il met dans celui-ci. (EXPL.) La métaphore présente dans le premier vers cité compare le concept de bénéfices à un « fruit ». Comme dans le cas d’une culture de fruit, les bénéfices requièrent des efforts, du temps et de l’acharnement avant d’arriver au résultat escompté. Les termes péjoratifs « ingrat ouvrage » et « longue erreur » présents dans les vers cités précédemment montrent également que, même avec beaucoup d’efforts, le travail de poète est une longue perte de temps ne rapportant rien au final. (MC) En bref, dans ce sonnet, les difficultés concernant le temps et les gains de la poésie sont abordés négativement par Joachim de Bellay.

(IS2) De plus, l’utilisation de la poésie va apporter un soutien. (ILL) Comme il est mentionné dans ce poème « Si les vers ont été l’abus de ma jeunesse, /Les vers seront aussi l’appui de ma vieillesse, » (v.9-10), la poésie était déjà présente dans sa vie. (EXPL) Joachim Bellay, utilise deux mots opposés « l’abus » et « l’appui », ce qui montre la présence d’une antithèse. Celle-ci met l’accent sur l’exagération qu’il portait à la composition dans son jeune temps et que maintenant c’est rendu sa protection, donc son soutien pour le reste de sa vie. L’utilisation des verbes aux passés et aux futurs fait référence à ce qui s’est passé avant de pardonner et a sa vie future. La répétition de « les vers » au début de la strophe met l’accent sur l’importance de ceux-ci. (MC) Donc, sa poésie là mener à l’apaisement de ses souffrances de son passé.  

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