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Commentaire sur le Sonnet 80 De Joachim du Bellay

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Par   •  25 Novembre 2012  •  2 515 Mots (11 Pages)  •  4 599 Vues

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Commentaire composé sur le sonnet 80

Du Bellay

Joachim Du Bellay est un poète français du XVIème siècle issu de famille noble appartenant au groupe de la Pléiade, dont il est chef de fil, et au mouvement humaniste.

De 1553 à 1557, il est secrétaire de son frère le cardinal Jean Du Bellay à Rome et écrit le recueil Les Regrets qu’il publie à son retour en France en 1557. Le titre du recueil est en rapport avec la vision de Rome qu’a le poète. Il regrette son voyage à Rome car il n’y a pas trouvé l’image qu’il avait de la Rome antique.

Ce recueil est constitué de 191 sonnets, forme originaire d’Italie composée de deux quatrains et deux tercets, et divisé en trois parties : une première composée sur la culture de l’exilé, une deuxième sur la satire de Rome et la troisième sur l’éloge de celle-ci.

Le sonnet 80 que nous allons étudier fait parti du deuxième ensemble sur la satire.

Dans une première partie, nous allons nous intéresser à l’excursion de Du Bellay dans la ville de Rome et ce qu’il y voit, dans une seconde partie à la description péjorative de la décadence et de la corruption de la société Romaine et dans une troisième partie à la condamnation morale des valeurs par la satire sociale.

Dans un premier temps, Du Bellay nous dépeint la ville de Rome à travers une excursion, un voyage.

Il décrit les lieux par où il passe mais aussi ce qu’il y voit comme par exemple la société.

Premièrement, le poète se promène dans Rome tout en nous indiquant les lieux par où il passe.

Tout d’abord, l’idée de promenade se traduit par le mouvement. Il emploi des verbes de mouvement comme monter, descendre, aller ou passer. Ces quatre verbes apparaissent au début de chaque strophe du sonnet. En utilisant ces verbes, Du Bellay montre qu’il se déplace d’un endroit à l’autre. On constate également qu’il va du haut vers le bas. Dans le premier quatrain il « monte au Palais » et dans le second il « descend en banque ». Le poète ne nous dit pas s’il marche au hasard ou s’il a choisit de visiter ces certains lieux.

De plus, il retrace son parcours en décrivant les lieux où il passe. La plus grande partie du sonnet est consacrée à la peinture de la ville de Rome actuelle, à son époque. Ce n’est que dans la dernière strophe que la ville antique est décrite.

Dans la « Rome neuve », comme il l’appelle, Du Bellay, se rend d’abord « au Palais » du Pape. Puis, il « descend en banque » c’est-à-dire le lieu du commerce de l’argent. Ensuite, il va « plus avant », c’est-à-dire qu’il va d’un lieu à un autre, et se retrouve dans un endroit qu’il ne nomme pas mais que l’on comprend être un lieu de prostitution. Enfin, il « entre en la vieille Rome » ou la antique.

Le poète ne nous décrit pas ces lieux de façon architecturale mais sociale.

Deuxièmement, l’auteur nous fait une description sociale et de la ville, il nous montre ce qu’il voit dans chaque endroit où il passe.

C’est par l’intermédiaire de la structure « je treuve/trouve » répétée plusieurs fois que Du Bellay nous présente la société.

Il présente d’abord une société de classes qui vit dans la nouvelle Rome. Il rencontre des cardinaux caractérisés par leurs « rouges habits », des personnes riches comme les Florentins ou encore des prostituées « je treuve de Vénus la grand’bande lascive ». Ici encore, Du Bellay fait une description de haut en bas puisqu’il les cardinaux sont en haut de la chaîne sociale.

Mais le poète trouve également des personnes de villes différentes comme les « Florentins » ou les « Siennois ». La ville est donc cosmopolite. De plus, lui aussi n’est pas originaire de Rome puisqu’il vient de France. On trouve une référence à lui lorsqu’il parle de la « troppe bannie des florentins » car Du Bellay se considère comme exilé en particulier dans la première partie du recueil.

Ensuite, nous avons un aperçu de la politique et du système économique de son époque. Les deux origines différentes des Siennois et des Florentins nous renseignent également sur la politique de l’époque. Les Florentins ont été bannis à cause des guerres d’Italie et les Siennois sont réfugiés à Rome car leur ville a été prise par l’Espagne.

En ce qui concerne le système économique, c’est « l’usure infinie » qui est pratiquée « en banque » c’est-à-dire que le taux d'intérêt abusif est à la coutume ou à la loi.

Enfin, il nous présente le fonctionnement de la société par les différents métiers qu’il rencontre. En premier, il y a le Pape et les cardiaux qui représentent l’autorité. Ensuite, il y a des gens du commerce représentés par la « banque » et enfin les prostituées. Ici aussi, le poète décrit le fonctionnement de la société de haut en bas en décrivant en premier des métiers qui sont à cette époque considéré comme plus importants que d’autres. Le poste de cardinal est plus noble que celui de prostituée.

En ce qui concerne l’ancienne ville, il ne voit que des ruines caractérisés par « vieux monument un grand monceau pierreux » et non une société construite comme dans la nouvelle Rome.

C’est donc à travers la promenade dans la ville que Du Bellay nous décrit ce qu’il y voit mais aussi le fonctionnement de la société de son temps. Mais cette description est teintée de négativité et révèle une certaine décadence de la société.

Dans un deuxième temps, cette description de la ville se révèle être très péjorative et dévoile une certaine décadence de la société Romaine qui est fortement corrompue.

En effet, cette décadence se traduit par ce que voit Du Bellay au fur et à mesure de sa promenade dans les lieux où il se rend.

Ce qu’il constate au travers de sa promenade se sont les défauts de la société, ses vices.

Dans la première strophe, il ne voit « que vice déguisé » et « orgueil ». Il décrit par l’intermédiaire du champ lexical du déguisement « déguisé », « cérimonie » et « superbe appareil » les vices cachés dans le palais du Pape.

Dans la seconde strophe, on trouve un champ lexical de l’argent comme « banque », « riches » ou « usure ». C’est donc cet aspect économique qu’il trouve dans un lieu plutôt social.

Dans

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