LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Joachim Du Bellay, Les Regrets

Rapports de Stage : Joachim Du Bellay, Les Regrets. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2012  •  639 Mots (3 Pages)  •  2 313 Vues

Page 1 sur 3

Joachim du Bellay est un poète français du XVIème siècle. Il appartient au mouvement de la Pléiade. Son voyage dans les ruines romaines entre 1553 et 1557 lui inspire de nombreuses idées dont « Les regrets », son œuvre la plus célèbre. Cet ouvrage est un recueil de sonnets à inspiration élégiaque et satirique. Dans cet extrait, l’auteur souligne en particulier le ridicule de la horde de courtisans romains qu’il a pu rencontrer. Il met l’ironie au service de son sonnet. Nous montrerons dans une première partie le ridicule total des courtisans et dans une seconde partie, nous étudierons leurs valeurs éthiques douteuses ainsi que leur forte hypocrisie. Pour terminer nous rappellerons que ce sonnet fait également office d’auto portrait.

D’emblée, l’auteur décrit dans les deux premiers vers le courtisan en train de marcher. On ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un homme de cour ou de basse- cour (d’un animal). Le rythme de la marche est amplifié par le mot « Grave » répété à deux reprises. Cette répétition marque le rythme mécanique du courtisan qui se prend vraiment au sérieux. Cet aspect caricatural est reprit par une précision singulière : « Un grave sourcil ». Celle-ci, est directement relayée au vers suivant. L’auteur utilise ici l’oxymore : « Grave sourire ». L’auteur ne s’arrête pas ici et continue de critiquer et de se moquer du courtisan. En particulier en fin de première strophe, il dénonce sa façon de parler en utilisant une antithèse entre non et si. « Avec un Messer non, ou bien Messer si ». L’auteur utilise du langage étranger afin de dépayser le lecteur et dans le but de faire rire. Il critique ici l’attitude de courtisan qui a peur de se compromettre, qui hésite. L’auteur, dans toutes ces moqueries, supprime les pronoms personnels afin de donner un aspect général et non pas se fixer sur un seul louangeur mais sur toute la horde qu’il a pu croiser.

Dans un second temps, l’auteur fait remarquer que le courtisan est également un homme hypocrite. « à chacun faire fête ». Il y a également une dénonciation de l’hypocrisie du courtisan par la parole : « Son servitor », ainsi que le verbe « contrefaire » qui veut dire faire semblant de… Les deux vers suivants soulignent d’autres défauts : la vanité ainsi que le mensonge : « Discourir », qui est le fait de parler d’abondance de quelque chose que l’on ne connaît pas forcément. Ici le courtisan est dénoncé par Du Bellay comme un homme qui fait des allusions historiques aux guerres entre Rome et Florence mais qui en réalité n’est pas du tout instruit. Le caractère de vanité est renforcé au vers suivant « baisement de main ». Le courtisan se prend trop au sérieux selon l’auteur. Cet exemple ci en témoigne également : « balancer tous ses mots ». Le courtisan fait extrêmement attention à ce qu’il dit et c’est un moyen ironique pour l’auteur de le critiquer.

La satyre de l’auteur sur la société rencontrée auparavant débouche sur son autoportrait. En particulier dans les deux derniers vers qui constituent la chute du récit. L’auteur oppose les courtisans à lui-même « Mal vêtu, mal monté ». Il se dit comme un auteur malheureux et déçu qui n’aurait pas dû quitter sa propre patrie. L’auteur, de façon ironique, n’hésite pas à se critiquer lui-même afin de faire rire le lecteur : « Sans barbe

...

Télécharger au format  txt (3.8 Kb)   pdf (61.3 Kb)   docx (9.1 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com