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Les Mains Libres : Un Manifeste Esthétique

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Par   •  27 Octobre 2014  •  417 Mots (2 Pages)  •  709 Vues

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Les Mains Libres, publié en 1937, est un recueil élaboré à quatre mains : celles de Man Ray, qui a produit des dessins à la plume, et celles de Paul Eluard, qui a, comme l’indique le sous-titre, illustré les dessins par ses poèmes. Le frontispice de Man Ray est placé au début de l’ouvrage, avant le titre de l’œuvre. Il est sensé illustrer le sens de l’œuvre. La préface d’Eluard se trouve juste après le titre de l’ouvrage et sert à présenter la démarche de l’auteur. Ici, Eluard présente le travail de Man Ray. Nous nous demanderons donc en quoi le frontispice de Man Ray et la préface d’Eluard constituent le manifeste esthétique de l’œuvre.

Tout d’abord, le frontispice met en avant la femme qui est un véritable leitmotiv de l’œuvre : une femme allongée sur le pont, nue et disproportionnée. On peut voir à gauche une vieille tour et un pont. Ces deux éléments architecturaux sont reliés par la femme. Elle se trouve mise en avant par sa disproportion par rapport à ces éléments et sa nudité qui lui confèrent une grande importance dans l’œuvre. Sa chevelure plongeant dans l’eau établit un lien entre la nature et les éléments architecturaux. De plus elle représente le pont entre la réalité et le surréalisme. Elle réunit ces éléments en fondant son corps dans la nature. Ce frontispice montre la femme comme une muse et annonce la place qui lui est accordée dans le recueil. La femme magnifie donc l’œuvre et participe à l’esthétique de celle-ci.

Ensuite, la préface nous propose de nombreux procédés et jeux de mots qui participent à l’esthétique de l’œuvre. Cette préface débute par une association surréaliste de mots « papier, nuit blanche » qui n’a pas vraiment de sens. On peut penser à la page blanche de l’écrivain qui passe sa nuit à écrire et donc à la toile blanche du peintre. Il y a ensuite une métaphore « plages désertes des yeux du rêveur ». Eluard fait ici un jeu sur les paronymes « pages/plages » puisqu’il n’y a qu’une seule lettre qui change. A travers ces procédés, Eluard nous guide vers sa démarche. Il désigne ensuite Man Ray à travers la périphrase et synecdoque « les yeux du rêveur ». Eluard joue aussi sur la notion de désir qui semble pouvoir être rapprochée de la liberté. Ce sentiment est décrit comme quelque chose de puissant. En effet le désir est indispensable pour les surréalistes, puisque c’est lui qui permet aux artistes de créer.

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