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L A Femme Initiatrice Dans Les Mains Libres

Mémoire : L A Femme Initiatrice Dans Les Mains Libres. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2014  •  467 Mots (2 Pages)  •  1 118 Vues

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Après avoir observé que la femme s’illustrait en tant qu’allégorie du désir dans Les Mains Libres. Nous sommes en mesure de mettre en relief l’idée selon laquelle la figure de la femme peut être perçue d’une autre manière. En effet, celle-ci se voit attribuée le statut d’initiatrice et de créatrice au long de ce recueil. En conséquence ce dernier, s’ouvre sur le poème « Fil et Aguille » et plus précisément sur le vers « Sans fin donner naissance » ce dernier terme peut évidemment nous renvoyer de suite à l’acte de création maternelle.

Bien que certains poèmes comme celui-ci ne mettent pas explicitement en exergue la femme, sa présence est cependant suggérée subtilement et implicitement comme nous l’indique le sens premier du mot naissance. Notre réflexion peut être prolongée car cette figure féminine se retrouve discrètement au sein de l’illustration donné par Man Ray. (Le fil pouvant représenter une silhouette humaine plutôt fine […]). Dans certaines illustrations, notamment dans Les Deux Tours D’Eliane, la femme occupe une place de créatrice suprême. Ainsi tel une divinité, le monde de crée autour et grâce à elle « la fenêtre au fond d’une mine » traduirait donc un passage de l’obscurité à la lumière et donc une mise au monde par la femme.

Dans Les Mains Libres nous pouvons également faire un rapport entre la création artistique (issu d’une collaboration) et la conception d’un enfant finalisée par la femme. Dès lors un lien intime émerge entre les créateurs et la création. Cependant les Mains libres, s’illustre comme une œuvre fragmentée notamment par le fait que celle-ci est une unité divisible en plusieurs parties. Dès lors, nous relevons que la partie une, est composée de 30 dessins et 30 poèmes, la deuxième, de 24 dessins et 24 poèmes et se finalise par une galerie de Man Ray se composant de 10 portraits. (La femme apparait dans environs 55 de ces compositions elle occupe donc une place centrale). Cette « division créatrice » se ressent également dans la rupture des textes de Paul Eluard, tantôt les vers crées sont longs d’autres fois ils sont courts. Un parallèle peut être fait, entre ces divisions dû aux particularités de l’écriture automatique et la femme notamment si nous nous penchons du côté de la mythologie grecque avec Artemis d’Ephèse déesse de la nature et de la castration (venant de temo qui veut dire couper). Pour Jaques Lacan psychanalyste français qui s’est penché sur ce mythe, la castration est ce qui va nous délivrer de toute forme de soumission, nous libérer de toute inhibition en nous faisant accéder véritablement au langage, au langage de l’inconscient. La déesse, synonyme de coupure à la base s’illustre comme une forme créatrice au niveau du langage. Ainsi elle articule autour du poète une liberté d’expression de son inconscient.

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