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Les Faux-monnayeurs, André Gide, 1925, chapitre X

Commentaire de texte : Les Faux-monnayeurs, André Gide, 1925, chapitre X. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  491 Mots (2 Pages)  •  1 465 Vues

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ETUDE ANALYTIQUE

PREMIERE PARTIE, CHAPITRE X (pages 86-88),

de "Il eut une douleur quand l'employé lui demanda dix centimes de garde" à "voici ce qui suivait :"

Les Faux-monnayeurs est un roman écrit par André Gide en 1925. L'auteur dira que cette oeuvre est le seul roman qu'il n'ait jamais écrit. Il est considéré comme l'un des romans les plus importants du XXe siècle car est précurseur du mouvement littéraire nommé le Nouveau Roman. Cette oeuvre multiplie les personnages, les points de vue narratifs et les intrigues secondaires. Au chapitre précédent, Bernard est endormi sur un banc et se réveille au début de ce chapitre. Il est enthousiaste mais il y a peu d'action. Cet extrait précède le roman du roman avec l'apparition d'Edouard, son journal et de son écriture.

Comment l'extrait n'est qu'un prétexte à l'introduction du journal d'Edouard (jeu de mise en abyme)?

I. Parodie du roman

Dans cet extrait, il y a peu d'action. Elle avance grâce au hasard. Il y a trop de coïncidence comme par exemple "oh! miracle! les valves s'entrouvent" à la ligne 20. L'auteur fait référence au roman des moeurs comme par exemple Manon Lescaut de l'Abbé Prevost et en fait la critique. A la ligne 5, il y a cette image du démon, qui glisse la pièce "sous les doigts anxieux de Bernard". Le mot "démon" a la même racine que le mot "démurge", qui signifie quelqu'un d'imprévisible. Est-ce peut être l'auteur? L'auteur parodie aussi le roman de formation avec "Maintenant, valise, à nous deux" à la ligne 46, faisant référence à l'expression fétiche de Rastignac "A nous deux Paris". La mise en abyme gidienne est présente avec l'image de la perle avec l'huître à la ligne 22 mais aussi l'image de la lettre dans la valise et le jeu avec les serrures. A la fin de l'extrait, le "nous" montre une certaine connivence avec le lecteur. Le narrateur et le lecteur sont complices. Ce jeu, dans l'extrait, entre les focalisations interne et omniscient et le discours indirect libre font avancer le récit.

II. Quel héros?

La valise est comparée à une "huître" (ligne 22). Le personnage a une obsession pour la valise mais aussi pour qu'on ne le prenne pas pour un voleur. Cela n'est pas une pensée de héros. Il y a une nouvelle forme de héros, qui n'agit pas, qui préfère monologuer et rester allongé sur le lit, cela fait référence à l'héros du Nouveau Roman.Les verbes d'action et exclamatifs montrent que Bernard s'agite mais il essaye seulement de porter une valise et de l'ouvrir. La focalisation est à la fois interne et omnisciente. Cela montre l'image du démurge. Le discours indirect libre dans l'extrait mélange le discours du personnage et celui du narrateur.

Cet extrait est un prétexte pour introduire le roman et la réelle intrigue. En effet, nous pouvons constater les deux points à la fin du chapitre, qui montrent que la réelle intrigue va débuter dans le chapitre suivant, avec

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