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Le libraire, Gérard Bessette

Commentaire de texte : Le libraire, Gérard Bessette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 242 Mots (5 Pages)  •  7 635 Vues

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Devoir 4

Thèse : Il est vrai de dire qu’Hervé Jodoin est un être désabusé de l’existence.

Argument 1

D’une part, Jodoin agit comme un non-croyant pour qui les règles cléricales n’ont aucune valeur, alors que l’église est omniprésente à l’époque.

S.S Argument 1

Le personnage principal s’oppose à la fermeture d’esprit du système d’éducation régi par l’église.

S.S argument 2

Le personnage principal n’a aucun respect pour le clergé et ses membres.

S.S argument 3

Jodoin défit l’autorité de l’Église en assouvissant ses désirs sexuels avec sa propriétaire, avec laquelle il n’est pourtant pas marié.

Argument 2

D’autre part, Jodoin se rebelle de cette société traditionnelle qui prescrit un mode de vie dépassé.

S.S. argument 1

Le personnage principal vie seul comme chambreur, alors que les valeurs traditionnelles supposent un mode de vie familiale.  

S.S. argument 2

Le personnage principal occupe ses soirées en solitaire à la taverne ou il consomme une grande quantité d’alcool.

S.S. argument 3

Jodoin refuse d’entrer en relation avec ses paires, qui refusent l’évolution de la société.

Le Libraire

En 1960, débute l’époque nommée la Révolution tranquille. Durant cette période, la société québécoise adopte de nouvelles valeurs et s’ouvre sur le monde. Les écrits deviennent alors une affirmation identitaire.
Le roman moderne fait son apparition. «L’engagement des romanciers de l’époque se traduit par la dénonciation de l’aliénation de la société québécoise — aliénation maintenue par l’influence du clergé et du pouvoir économique anglais.»(Guide d’étude p.14-15) En 1960, Gérard Bessette publie son roman intitulé
Le libraire. Dès sa sortie,  cette œuvre a été identifiée comme le symbole de la Révolution tranquille. Est-il vrai de dire qu’Hervé Jodoin, personnage principal de ce roman, est un être désabusé de l’existence? Cet homme marginal est bel et bien désillusionné de la société dans laquelle il évolue. D’une part, Jodoin agit comme un non-croyant pour qui les règles cléricales n’ont aucune importance, malgré le fait que l’Église soit omniprésente dans la petite communauté de Saint-Joachin. D’autre part, Jodoin se rebelle contre cette société traditionnelle qui prescrit un mode de vie, selon lui,  dépassé.

D’abord, il est vrai de dire qu’Hervé Jodoin est un être désabusé de l’existence puisqu’il refuse de se plier aux règles de conduite dictées par l’Église, pourtant très puissante à l’époque, à Saint-Joachin. Cette petite ville, éloignée de Montréal, continue de chérir les valeurs traditionnelles ainsi que celles valorisées par l’Église. Hervé Jodoin se voit confier un  emploi de libraire dans cette communauté. Dans le cadre de ses fonctions, il doit vendre des livres interdits par l’Église. Ainsi, Hervé Jodoin agit comme un non-croyant pour qui les règles de l’Église n’ont aucune valeur, alors que cette institution est omniprésente dans la communauté. D’une part, le personnage principal s’oppose à l’étroitesse d’esprit du système d’éducation, régi par l’Église. Un jeudi après-midi, un jeune collégien se rend à son comptoir pour lui demander un livre mis à l’Index. Le libraire consent à vendre cette œuvre bannie au jeune étudiant. Il soutient que : « selon lui, un lecteur sérieux, c’est celui qui lit consciencieusement les livres qu’il achète, moins pour passer le temps ou pour y découvrir des obscénités que pour chercher des idées, des théories, des critiques, peut-être contraires à ses propres conceptions, mais susceptibles de le faire penser. » (P.98) D’autre part, Hervé Jodoin n’a aucun respect pour le clergé et ses membres. En effet, pour faire suite à la vente du livre interdit au collégien, le curé de la paroisse vient pour questionner Jodoin sur des livres qu’il qualifie de dangereux. Jodoin nie totalement avoir vendu un tel livre. Sans aucune gêne, « Je lui ai répondu que je n’en savais rien, attendu que je ne lisais pas moi-même et que, même si j’avais lu, je n’aurais pas osé porter un jugement là- dessus. »(P. 67) Malgré le titre prestigieux de son interlocuteur, Jodoin ment sans remords.  De plus, le personnage principal défie l’autorité de l’Église par son travail de libraire que que ses membres suspectent d’emblée. En effet, peu après son arrivée, M. Chicoine, son employeur, lui montre le capharnaüm, un endroit où les livres mis à l’index par l’Église sont entreposés : «Je pénétrai dans le capharnaüm. [...]»(P.41). «De l'intérieur on prendrait ledit capharnaüm pour un caveau avec ses murs de blocs de ciment sans fenêtres ni soupirail et sa vague odeur de moisissure.»(P.41) Cette comparaison du capharnaüm à un caveau illustre parfaitement l’idée de censure et de captivité. Un champ lexical formé des mots « caveau », « sans fenêtres », « ni soupirail » évoque l’absence de lumière qui réfère à l’état de contrainte des gens du village à qui l’on interdit certaines lectures. Finalement, Jodoin manifeste son désabusement de l’existence en s’opposant à une Église pourtant  adulée par ses pairs.

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