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Le Libraire, Gérard Bessette

Commentaire de texte : Le Libraire, Gérard Bessette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Décembre 2012  •  Commentaire de texte  •  965 Mots (4 Pages)  •  4 064 Vues

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Quelque chose de particulier se trame au Québec dans les années 50. Ce qui sera la Révolution tranquille n’apparaît pas du jour au lendemain. Une certaine énergie bouillonne déjà dans l’esprit de certains individus et à l’aube des années 60, une idée commence à rallier les gens : le Québec doit reprendre la place qui lui convient. Le roman Le Libraire témoigne de ce contexte socio-historique écrit par Gérard Bessette et publié en 1960 à Montréal et à Paris. Ce livre touche plus particulièrement les communautés où le communiste régnait. Peut-on affirmer qu’Hervé Jodoin pose un geste de révolte contre l’autorité cléricale en vendant L’essai sur les mœurs à un collégien? Nous répondrons à cette question en observant ce geste comme étant un geste de résignation et comme étant un geste de révolte. Enfin, nous déterminerons si ce geste est considéré plus comme une révolte ou comme un acte conformiste.

En premier lieu, Hervé Jodoin pose un geste de résignation contre l’autorité cléricale en vendant L’essai sur les mœurs. Nous pouvons le constater lorsque le collégien vient demander des informations et que « son réflexe premier est de déconseiller catégoriquement l’achat du livre au collégien. ». Par ce geste spontané, il devient clair que le personnage principal ne veut pas vendre ce livre au collégien par peur de représailles. Dans la majorité du temps, la spontanéité représente les valeurs des individus. De plus, il est au courant des conséquences graves reliées à la vente de ce livre : « car le lui vendre, n’est-ce pas, ça pouvait causer des emmerdements ». Face à cette situation, il sait très bien que s’il vend ce livre, il y aura une autre personne que M. Chicoine et saurait le secret du capharnaüm et cela sera plus facile pour les autorités de les surprendre. Donc, M. Jodoin pose un geste de résignation face à la vente de ce livre, car sa première pensée est de ne pas lui vendre et il sait très bien les conséquences qui pourraient suivre contre lui et surtout contre M. Chicoine.

En deuxième lieu, Hervé Jodoin pose un geste de révolte contre l’autorité cléricale en vendant L’essai sur les mœurs. Cette révolte se traduit par le fait qu’il ment au curé de la paroisse de St-Joachim lors de sa visite à la Libraire. « Je lui ai dit que je ne me souvenais pas, mais qu’il me semblait bien que j’avais vu quelque part le nom de l’auteur. ». À ce moment, le personnage principal se souvient très bien qu’il a vendu ce livre et il connaît très bien le nom de l’auteur. De plus, il cache l’existence du capharnaüm. Lorsque Monsieur le Curé lui demande s’il y a des « livres dangereux », Hervé a répondu : « je n’en savais rien, attendu que je ne lisais pas moi-même et que, même si j’avais lu, je n’aurais pas osé porter de jugement là-dessus. ». Il sait très bien que s’il avoue que la librairie Chicoine a en sa possession des livres à l’index, la fermeture deviendra quelque chose qu’ils ne pourraient s’en échapper, et, par conséquent, la perte de son emploi. Donc, Hervé pose un geste de révolte en mentant au curé et en faisant le pur innocent face à l’existence d’un endroit secret où se cacheraient des livres à l’index.

En troisième lieu, Hervé Jodoin ne pose nullement un geste de révolte contre l’autorité cléricale en vendant

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